Réseau d’exportation de fentanyl

Les États-Unis veulent l’extradition de quatre Montréalais

Les autorités américaines demandent au Canada d’extrader quatre Montréalais soupçonnés d’avoir participé à un réseau d’exportation de fentanyl, dont les colis ont provoqué la mort de plusieurs Américains. Les deux têtes dirigeantes de l’organisation exploitaient l’affaire depuis la prison de Drummondville, grâce à des téléphones cellulaires de contrebande.

La demande d’extradition entendue jeudi au palais de justice de Montréal vise quatre personnes qui sont accusées d’avoir fabriqué des pilules de fentanyl et de les avoir distribuées par la poste vers les États-Unis, pour le compte de l’organisation. Il s’agit de Xuan Cahn Nguyen, Marie Um, Vannek Um et Linda Van. 

Les quatre accusés, qui s’expriment en français, ont très brièvement comparu, menottes aux poings, devant le juge Guy Cournoyer. Le fond de l’affaire sera entendu au cours des prochaines semaines. 

Un cinquième individu, Jason Berry, a également été visé par une demande d’extradition semblable en novembre dernier, pour le même dossier. 

La demande d’extradition est liée à une vaste enquête menée par le département de la Sécurité intérieure aux États-Unis, en collaboration avec la GRC. Celle-ci avait mené en 2018 à la première frappe d’envergure visant un réseau qui fournissait du fentanyl aux États-Unis à partir de l’étranger. Jeff Sessions, alors procureur général des États-Unis, avait personnellement félicité les enquêteurs – dont le sergent de la GRC et spécialiste de la lutte contre les stupéfiants Jacques Théberge – pour ce coup de filet. 

Une des têtes dirigeantes du réseau, le Colombien installé au Québec Daniel Vivas Ceron, purgeait une peine de 19 ans de prison au pénitencier de Drummondville pour meurtre et trafic de drogue lorsqu’il a rencontré son présumé complice, Jason Berry. Ce dernier était incarcéré dans la même aile que Ceron pour trafic de drogue. 

Entre 2013 et 2016, alors qu’ils étaient en cellule, les deux hommes ont réussi à obtenir plusieurs téléphones cellulaires de contrebande en prison, qu’ils faisaient entrer dans des balles lancées par-dessus la clôture du pénitencier par des complices. 

Grandes quantités en vrac de la Chine

Sous les pseudonymes de « Phantom Pharma », « Joe Bleau » et « Daniel Desnoyers », Berry et Ceron réussissaient avec les téléphones à commander sur le dark web de grandes quantités de fentanyl en vrac de la Chine, qu’ils faisaient livrer à leurs complices montréalais, selon le dossier de cour rendu public jeudi. 

Un de ces complices allégués, Xuan Cahn Nguyen, alias « Jackie Chan », aurait fabriqué les pilules en mélangeant de la poudre achetée de Chine avec du fentanyl. 

Marie Um, la conjointe de Ceron, son frère Vannek Um et leur complice Linda Van sont soupçonnés de les avoir acheminés aux États-Unis par la poste et d’avoir transféré des paiements par Western Union. 

En janvier 2015, une série de morts survenues par surdose de fentanyl en Oregon et au Dakota du Nord a subitement braqué les projecteurs sur le réseau illégal. Utilisant des méthodes d’infiltration et des agents doubles, les policiers américains ont réussi à mettre la main sur plusieurs courriels et messages chiffrés envoyés par les complices grâce à la plateforme sécurisée Wickr. 

Ceron, qui a été extradé et accusé devant un tribunal de Fargo, au Dakota du Nord, a plaidé coupable en 2019 à différents chefs d’accusation pour avoir importé du fentanyl aux États-Unis. Il risque la prison à perpétuité, mais pourrait obtenir une peine réduite puisqu’il a dénoncé ses complices en donnant de nombreux détails sur le fonctionnement du réseau de contrebande. 

Suivi de la commission Viens

Une rencontre entre les Premières Nations et Québec... sans Legault

N’en déplaise aux chefs autochtones, le premier ministre François Legault n’a pas l’intention de participer à la seconde rencontre prévue entre Québec et les Premières Nations pour donner suite aux conclusions – particulièrement critiques envers l’État québécois – de la commission Viens.

Selon nos informations, M. Legault ne sera pas de ce deuxième rendez-vous qui doit se tenir le 27 janvier prochain à Montréal. L’absence du premier ministre à la table avait pourtant été vivement déplorée par les élus autochtones lors de l’ouverture des discussions, l’automne dernier.

« C’est à la ministre responsable des Affaires autochtones, Sylvie D’Amours, que le premier ministre a confié le mandat d’assurer le suivi des recommandations du rapport Viens », a réitéré le bureau du premier ministre dans un courriel. « […] La ministre D’Amours poursuivra le travail entamé le 17 octobre. »

Cependant, la décision de M. Legault n’apaisera sans doute pas les relations entre son gouvernement et les leaders autochtones, devenues plus tendues avant les Fêtes lorsque Québec a annoncé qu’il contesterait devant la Cour d’appel la constitutionnalité d’une nouvelle loi fédérale sur les enfants autochtones.

La loi du gouvernement Trudeau (C-92), entrée en vigueur le 1er janvier, vient confirmer le droit des autochtones de déterminer leurs pratiques et politiques en matière de services de protection à l’enfance. Les démarches entreprises par Québec provoquent l’ire des Premières Nations qui réclament plus d’autonomie.

« Quelque part, le premier ministre Legault ne devra pas être trop loin parce qu’il y a des éléments politiques extrêmement importants qu’on ne pourra pas passer sous silence », a prévenu le chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard. Au moment de l’entretien avec La Presse, M. Picard n’avait pas reçu d’indications de la part du gouvernement quant à la participation éventuelle de M. Legault à la prochaine rencontre.

« Sans vouloir diminuer l’importance de la ministre des Affaires autochtones, pour moi, il y a des dossiers qui interpellent l’ensemble du gouvernement », a-t-il ajouté, citant notamment le choix du gouvernement provincial de contester la récente loi fédérale.

Les chefs autochtones ont d’ailleurs pris la décision de se réunir en privé le 20 janvier à Montréal, soit une semaine avant la rencontre avec Québec. « On n’avait pas le choix de convoquer cette rencontre-là. Il s’est passé beaucoup de choses avant le congé des Fêtes », a indiqué M. Picard.

Au cabinet de la ministre D’Amours, on tient à rassurer les leaders des Premières Nations, en soutenant que « ce qui fait l’objet du renvoi, c’est la façon de faire du gouvernement fédéral qui dicte unilatéralement un processus qui ne respecte pas la Constitution canadienne ».

Priorité aux rapports

Pour le chef Picard, il sera « difficile de faire fi » du renvoi à la Cour d’appel lors de la rencontre de lundi entre chefs, mais l’objectif doit demeurer la mise en place d’un «  bon mécanisme  » pour assurer le suivi du rapport Viens, mais aussi de celui de l’Enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées.

Cette dernière commission fédérale, qui a déposé ses conclusions en juin, a aussi été très dure envers les institutions québécoises. « On parle de deux rapports extrêmement importants », martèle M. Picard. « Tous [les chefs] doivent être bien informés de la démarche pour l’appuyer. C’est fondamental. »

Le juge à la retraite Jacques Viens a conclu qu’il « est impossible de nier » que les autochtones sont victimes de discrimination systémique dans les services publics du Québec. Le premier ministre François Legault a d’ailleurs présenté des excuses publiques aux peuples autochtones deux jours après le dépôt du rapport, le 2 octobre.

— Avec Tommy Chouinard, La Presse

Société de transport de Montréal

Une campagne de publicité de 3,2 millions pour amadouer les usagers

La Société de transport de Montréal (STM) chiffre à 3,2 millions la facture de la campagne publicitaire lancée l’automne dernier pour calmer la grogne des usagers, selon les données que La Presse a obtenues en vertu de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics.

Ce montant comprend 1,1 million en coûts directs et 2,1 millions en « gratuités médias », grâce à des ententes qui lient la STM et ses partenaires commerciaux comme Québecor et le journal Métro.

« Pour mettre le coût de 1,1 million en perspective, il faut rappeler que le budget de la STM, en 2019, se chiffrait à 1,5 milliard », affirme Philippe Déry, porte-parole de la STM.

Lancée le 21 octobre, cette campagne de pub avait deux objectifs. Le premier : faire connaître les grands chantiers en cours et à venir, que ce soit l’ajout d’ascenseurs, le virage électrique, la construction de nouveaux centres de transport, le prolongement de la ligne bleue ou le premier SRB. Le second : faire patienter les usagers qui subissent les contrecoups de ces travaux, sans parler des pannes, du taux de ponctualité en baisse et des wagons archi bondés.

Selon M. Déry, la STM va investir plus de 17 milliards d’ici 10 ans dans l’amélioration de la qualité des services offerts aux usagers, toujours plus nombreux d’une année à l’autre.

« Il s’agit à cet effet d’une importante campagne d’image qui se justifie par la phase de développement historique que vit la STM, avec des investissements prévus de 17,8 milliards sur 10 ans », précise le porte-parole de la Société.

Cette campagne atteint-elle sa cible ? Il est trop tôt pour le dire, répond la STM.

« De façon générale, la campagne a reçu un bel accueil, mais je ne suis pas en mesure de commenter avec davantage de précision à l’heure actuelle, puisque nous en sommes à colliger les divers résultats », dit M. Déry.

L’AVIS D’EXPERTS

Frédéric Gonzalo, stratège en marketing, communication et médias, croit de son côté que la somme de 3,2 millions ne semble pas démesurée, dans la mesure où le budget consacré au marketing représente généralement un pourcentage du chiffre d’affaires de l’entreprise, et que celui de la STM est très élevé.

« Les gratuités médias font partie de la valeur de la campagne, mais ça ne sort pas de la poche de la STM », souligne-t-il.

De son côté, Mylène Forget, présidente de Massy Forget Langlois relations publiques, note que la STM a mis de nombreux outils à la disposition des usagers au cours des dernières années, afin de mieux les informer.

« Leurs campagnes sont très bien faites, juge-t-elle. La STM a l’air d’écouter les commentaires des gens et de concevoir des messages humoristiques pour les sensibiliser. À mon avis, cette technique est extraordinaire. »

Pour ce qui est de calmer la grogne des usagers, la spécialiste estime que des gens bien informés sont moins critiques.

— Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse

Actualités

Le Conseil de presse statue sur trois plaintes concernant La Presse

Le Conseil de presse du Québec a rejeté, en octobre dernier, trois plaintes contre La Presse, retenant seulement un « manquement mineur » dans l’un des cas.

Une plainte avait été déposée en août 2018 contre La Presse pour l’utilisation d’une photographie montrant deux armes de poing.

Le plaignant, Michel Dufour, alléguait que la photo utilisée pour illustrer le texte « Les élus montréalais demandent l’interdiction des armes de poing » n’avait « pas de lien avec l’article ». La photo en question montrait deux armes de poing dans un tiroir ouvert.

Le Conseil a jugé que, même si l’une des deux armes était déjà prohibée – l’autre étant à usage restreint –, il s’agissait d’une photo adéquate pour illustrer un texte sur les armes de poing pour lesquels les élus demandaient une interdiction.

Le Conseil de presse a aussi donné raison à lapresse.ca pour l’utilisation d’une autre photo sur le site web, concernant l’article « Cadre financier du PLQ : de la “triche”, affirme le PQ », publié le 12 septembre 2018.

L’illustration coiffant le texte était une photo de Véronique Hivon, alors vice-cheffe du Parti québécois. Le plaignant, Billy St-Pierre, jugeait que la photo « ridiculis[ait] Mme Hivon et par le fait même la nature des propos du contenu ».

Pour le Conseil de presse, il s’agissait de « son interprétation de la photo », soulignant que le plaignant n’avait présenté aucun argument à l’appui de sa prétention.

Selon M. St-Pierre, le choix de la photo laissait aussi « transparaître les intérêts politiques de l’auteur, peut-être même du journal ». Le Conseil a rejeté l’argument du manque d’indépendance.

La troisième plainte, déposée le 25 octobre 2018, visait lapresse.ca et la journaliste Isabelle Grignon-Francke. Le plaignant Jerome Tapp déplorait des inexactitudes dans le texte « Trudeau interdira-t-il les armes d’assaut et de poing ? ».

Le premier grief de M. Tapp concernait des « informations inexactes », alors que la journaliste rapportait les propos d’une autre personne. Le Conseil a déterminé, comme dans des décisions antérieures, qu’un journaliste « qui rapporte des propos n’est pas responsable de l’opinion émise par la personne ».

Il a aussi rejeté le grief d’informations inexactes dans le cas des « armes sur les campus ». M. Tapp avançait qu’elles y étaient déjà interdites. Or, le passage en question confirmait cette information et est exact, selon le Conseil.

En revanche, le Conseil de presse a retenu un grief d’information inexacte sur l’enregistrement des armes. Dans son texte, la journaliste écrivait que, depuis 2012, les « armes d’assaut et de poing ne sont pas enregistrées dans aucune des provinces canadiennes ». La phrase en question était erronée, puisque les armes de poing et celles dites d’assaut doivent être enregistrées au Canada.

La Presse s’est défendue en expliquant que la version initiale du texte, contenant l’erreur, avait été en ligne pendant un peu plus de trois heures, corrigée « dès qu’elle [avait] été portée à l’attention de La Presse ».

Le Conseil n’a pas blâmé La Presse, compte tenu de sa rapidité à faire la correction. Elle lui a cependant imposé un « manquement mineur », plutôt que l’absolution, « en raison de l’importance de la faute initiale ».

Montréal

Non aux trottinettes, oui à BIXI

L’administration Plante réitère sa volonté de voir BIXI demeurer « la colonne vertébrale du transport actif en libre-service à Montréal » alors que l’opposition officielle dénonce la concurrence indue des trottinettes électriques à l’égard de BIXI. Dans une motion que déposera Ensemble Montréal à l’assemblée du conseil municipal du 27 janvier, il est réclamé que la Ville ne donne pas suite au projet pilote de 2019 qui autorisait la circulation de trottinettes électriques dans les rues de Montréal. Du même coup, le parti demande que Montréal privilégie plutôt BIXI et lui offre sa pleine collaboration pour élargir son offre de services avec les vélos électriques. Selon le chef de l’opposition, Lionel Perez, l’expérience des trottinettes électriques a surtout causé des problèmes, notamment des comportements délinquants de la part d’usagers qui laissaient les trottinettes « n’importe où sur la voie publique ». En réaction, l’administration Plante a rappelé que son « appui financier sur 10 ans à BIXI témoigne de [sa] confiance envers ce service ».

— Kathleen Lévesque, La Presse

Armée canadienne

Un ex-réserviste proche des néonazis arrêté aux États-Unis

Un ancien réserviste de l’armée canadienne soupçonné d’entretenir des liens avec les néonazis, qui était porté disparu depuis le mois d’août, a été arrêté jeudi dans l’est des États-Unis. Un responsable de la police fédérale américaine (FBI) à Baltimore, Dave Fitz, a déclaré que Patrik Mathews avait été arrêté jeudi matin dans le Delaware en compagnie d’un autre homme. Un troisième homme, qui aurait des liens avec eux, a aussi été arrêté dans le Maryland. Le caporal-chef Patrik Mathews, sapeur de combat au 38e Groupe-brigade du Canada à Winnipeg, avait fait l’objet d’un article dans le Winnipeg Free Press, au milieu du mois d’août, qui le liait à un groupe néonazi. Le ministère de la Défense nationale avait plus tard indiqué que Patrik Mathews avait été relevé de ses fonctions, accélérant ainsi sa demande de démobilisation. M. Mathews avait été porté disparu quelques jours plus tard, le 24 août. Patrik Jordan Mathews, 27 ans, et Brian Mark Lemley Jr., 33 ans, un résidant du Maryland, sont accusés d’avoir transporté une arme à feu et des munitions avec l’intention de commettre un crime.

— La Presse canadienne

ONTARIO

La députée Amanda Simard passe chez les libéraux

La députée franco-ontarienne Amanda Simard a annoncé jeudi qu’elle rejoignait les rangs du Parti libéral de l’Ontario. Elle a fait cette annonce en compagnie du chef intérimaire du parti, John Fraser. « J’ai pris la dernière année, et plus, pour réfléchir sérieusement, et la conclusion est claire : c’est le Parti libéral de l’Ontario qui partage mes valeurs, et qui respecte et qui comprend réellement les gens de chez nous, nos particularités, nos défis et nos besoins », a dit la politicienne. Se décrivant comme « fiscalement responsable et socialement progressiste, au centre pragmatique », Mme Simard a ajouté qu’elle tient « à faire partie du renouvellement du parti alors qu’il se reconstruit, modernise, et prépare pour les années et les générations à venir ». Mme Simard avait claqué la porte du caucus progressiste-conservateur de la province, l’an dernier, pour dénoncer les compressions dans les services aux francophones. L’élue de la circonscription de Glengarry–Prescott–Russell siégeait depuis comme indépendante. Son geste avait alors été qualifié de « courageux » par plusieurs, dont la ministre fédérale de la Francophonie et des Langues officielles de l’époque, Mélanie Joly. — La Presse canadienne

Oléoduc Trans Mountain

La Colombie-Britannique déboutée en Cour suprême

La Cour suprême du Canada a rejeté jeudi les prétentions de la Colombie-Britannique, qui soutenait pouvoir empêcher l’Alberta d’expédier du pétrole brut lourd par l’oléoduc Trans Mountain, en vue de son exportation à l’étranger. La décision laisse toute autorité sur l’agrandissement de l’oléoduc Trans Mountain – et son contenu – entre les mains du gouvernement fédéral. Après quelques heures d’audiences, jeudi, le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, a indiqué que le tribunal était unanime : la Colombie-Britannique ne peut imposer de restriction sur le contenu de l’oléoduc Trans Mountain une fois agrandi. L’agrandissement de l’oléoduc n’est prévu que pour transporter plus de bitume dilué provenant des sables bitumineux de l’Alberta – presque le double de la capacité du pipeline actuel, qui achemine surtout de l’essence et du pétrole brut léger. La Colombie-Britannique soutenait qu’elle devrait avoir son mot à dire sur ce qui est acheminé dans l’oléoduc parce que c’est cette province qui subirait l’essentiel des dommages en cas de déversement accidentel.

— La Presse canadienne

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