Image corporelle

… ou les laisser libres

Les « jumelles de la mode », Josiane et Carolane Stratis, n’ont pas de fortes poitrines. Et depuis un certain temps, elles ont relégué leurs soutiens-gorges aux oubliettes. L’été dernier, les jeunes mamans ont publié un article à ce sujet sur leur blogue Ton petit look, qui a attiré une avalanche de commentaires. Nous avons parlé à Carolane, qui nous a expliqué pourquoi elles ne reviendraient jamais en arrière.

Depuis environ un an, Carolane Stratis se promène presque toujours sans soutien-gorge. « Je n’en porte pratiquement jamais, à moins que ce soit nécessaire. Par exemple, si mon chandail est transparent et qu’on voit mes mamelons », dit-elle.

La transformation ne s’est pas opérée du jour au lendemain. Au contraire, le changement s’est fait progressivement, sur une échelle d’environ cinq ans. « Au début, j’ai commencé à porter des brassières molles, comme je les appelle. Et j’ai vraiment découvert quelque chose d’incroyable avec ça. Puisque je n’ai pas beaucoup de seins, je n’ai jamais trouvé les gros rembourrages super confortables. » Ce n’était pas facile, non plus, de trouver un soutien-gorge qui habillait adéquatement son 34A.

C’est elle qui a aidé sa sœur Josiane, dotée d’une poitrine légèrement plus forte qu’elle, à l’imiter. Son truc ? Y aller par paliers.

« Ça aide beaucoup de commencer par des soutiens-gorge sans rembourrage, puis sans armature, et finalement sans forme… Après, ça devient plus naturel de juste les laisser libres. »

— Carolane Stratis

Chaque jour qui passe la convainc de continuer dans cette voie. « Moins je porte de soutiens-gorges, moins j’ai le goût d’en porter, dit-elle. Et plus ça va, moins je trouve que j’ai l’air normale ou vraie quand je mets un soutien-gorge avec de la rembourrure. » Selon elle, les gens s’habituent à retrouver la vraie forme des seins, qu’ils avaient fini par oublier tant les rembourrages l’arrondissent.

PLUS À L’AISE

Carolane se sent également beaucoup mieux maintenant qu’elle s’est libérée du carcan de tissu. « Je suis vraiment moins prise, plus libre de mes mouvements, et il n’y a jamais de démarcation… C’est vraiment plus confortable une fois qu’on s’est habitué à l’idée. »

« Il faut dire que j’ai toujours été très à l’aise avec mon corps et la nudité en général », ajoute-t-elle. Effectivement, ce ne sont pas toutes les filles qui ont le même rapport au corps que les jumelles, qui abordent toutes sortes de sujets tabous sur leur blogue. « Je sais que certaines filles ont beaucoup de difficulté… J’en connais même qui dorment avec leur soutien-gorge. »

Chose certaine, les sœurs Stratis ne forcent pas les autres à faire comme elles. « Je ne l’impose à personne, dit Carolane. Je ne vais pas aller voir les filles en leur disant : enlevez vos brassières ! Ou brûler la mienne… »

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