Plus de peur que de mal à la suite d’un déraillement en Montérégie
Un spectaculaire déraillement survenu lundi soir en Montérégie semble avoir causé plus de peur que de mal. Le trafic de marchandises pourrait cependant être perturbé le temps que les rails soient réparés et que le convoi soit retiré de cette importante voie qui relie Halifax à Vancouver.
Au total, 25 wagons sur un convoi de 95 voitures d’un train de marchandises du Canadien Pacifique ont déraillé vers 19 h, lundi, à la hauteur de la petite municipalité de Saint-Polycarpe, située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Salaberry-de-Valleyfield, dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Il n’y a eu aucun incendie ni aucune explosion. Aucun blessé n’a été signalé. L’accident s’est produit dans une zone rurale.
Au moins quatre wagons qui transportaient du propane, du mazout et du diesel se sont retrouvés dans la rivière Delisle ou en bordure de la rivière, mais aucune fuite n’a été signalée, selon le ministère de l’Environnement.
La cause du déraillement est toujours inconnue. Mais selon les premiers commentaires des enquêteurs du Bureau de la sécurité des transports (BST) dépêchés sur place, la vitesse ne serait pas en cause. Au cours d’un point de presse, l’enquêteur Guy Laporte a signalé que le train roulait à 35 milles à l’heure (environ 55 km/h), soit sous la limite permise de 40 milles à l’heure (environ 65 km/h).
Le ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, s’est rendu à Saint-Polycarpe hier accompagné de Lucie Charlebois, ministre déléguée à la Santé publique et députée de la circonscription de Soulanges.
Sur sa page Facebook, hier matin, la municipalité de Saint-Polycarpe se faisait rassurante : « La situation est maîtrisée et sans danger pour la population. »
« Les autorités municipales confirment qu’aucun déversement de ces matières [propane, mazout ou diesel] ne s’est produit dans la rivière ou dans la nature environnante, précise le communiqué de la Ville. En fait, un seul wagon contenant de l’huile végétale a laissé échapper un mince filet d’huile. Le tout a rapidement été maîtrisé par l’intervention des pompiers qui ont sans délai installé un bassin de rétention. »
Des équipes du Canadien Pacifique étaient sur place hier afin de permettre au trafic ferroviaire de reprendre le plus rapidement possible. Le nettoyage complet du site pourrait cependant prendre plusieurs jours.
— Avec La Presse canadienne