Banque Nationale

C’est parti pour le nouveau siège social

Le PDG de la Banque Nationale, Louis Vachon, était flanqué du ministre canadien des Finances, Bill Morneau, et de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, hier, pour effectuer la « première pelletée de terre » en vue de la construction du nouveau siège social de l’institution financière québécoise, rue Saint-Jacques, au coin du boulevard Robert-Bourassa. À 197 mètres de hauteur, le gratte-ciel de 46 étages sera un des plus hauts à Montréal, notamment plus haut que la Place Ville Marie. Si la construction se déroule selon l’échéancier, près de 6000 employés de la banque y travailleront en 2022.

— Richard Dufour, La Presse

Lock-out chez ABI

Les négociations reprendront avec un échéancier serré

Avec un échéancier serré, les négociations reprendront entre la partie syndicale et Alcoa dans l’espoir de dénouer l’impasse à l’Aluminerie de Bécancour près de 10 mois après le déclenchement d’un lock-out.

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, l’a confirmé, hier, tout en annonçant la mise sur pied d’un conseil de médiation qui supervisera jusqu’au 30 novembre le déroulement des pourparlers.

« Ce conflit a des répercussions majeures pour les travailleurs, l’employeur et les citoyens des régions du Centre-du-Québec et de la Mauricie et de l’ensemble de la province, mais j’ai la conviction que les actions que nous avons posées et la bonne volonté des parties leur permettront d’en arriver à une entente », a-t-il fait valoir, dans un communiqué.

Préalablement, M. Boulet avait rencontré le Syndicat des Métallos, les dirigeants de l’aluminerie ainsi que la direction d’Alcoa, dont le siège social se trouve à Pittsburgh.

Mais en l’absence d’une entente, ce conseil aura pour mandat de préparer une hypothèse de règlement en vue de la déposer avant le 7 décembre, dans un mois.

Fossé

Le président local des Métallos, Clément Masse, s’est montré prudent, au cours d’un entretien téléphonique, en exprimant le souhait que cette date butoir incite l’employeur à négocier de bonne foi et sérieusement.

« C’est certain qu’en ignorant ce qui va arriver si l’on ne s’entend pas, cela peut mettre de la pression sur les deux parties. Peut-être que cela va ramener Alcoa à la table avec une autre attitude. »

— Clément Masse, président local des Métallos

Le conflit chez ABI – qui prive 1030 travailleurs de leur gagne-pain – porte principalement sur le régime de retraite des travailleurs ainsi que sur l’ancienneté concernant les mouvements de main-d’œuvre.

Au début du mois d’octobre, le médiateur spécial, l’ex-premier ministre péquiste Lucien Bouchard, avait annoncé la suspension des discussions en raison du fossé entre les deux parties. Les Métallos avaient accusé Alcoa de renier sa signature et de continuer à exiger des concessions supplémentaires.

Le conseil de médiation sera présidé par l’ex-premier ministre péquiste Lucien Bouchard, la sous-ministre adjointe aux relations du travail au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Mélanie Hillinger, et le conciliateur Jean Nolin.

L’Aluminerie de Bécancour est la propriété à 75 % d’Alcoa et à 25 % de Rio Tinto.

Selon les Métallos, le conflit de travail a privé Hydro-Québec, depuis le 11 janvier dernier, de plus de 176 millions de dollars en revenus. Le contrat d’ABI lui permet de ne pas consommer toute l’électricité qu’elle s’est engagée par contrat à consommer, en cas de force majeure. Or, un lock-out serait considéré comme un cas de force majeure, en vertu de ce contrat.

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