Pollution atmosphérique

Trois gadgets à l’épreuve

Les détecteurs capables d’analyser la qualité de l’air arrivent sur le marché. La Presse a testé trois de ces appareils : Speck Sensor, Awair et Air Air !. Voici notre bilan.

Speck Sensor

Conçu par des chercheurs de l’Université de Pittsburgh, le détecteur Speck analyse en temps réel les particules fines en suspension dans l’air de la pièce où il se trouve. Les données sont gardées en mémoire et sont présentées sur des graphiques qui montrent l’évolution de la qualité de l’air au fil des jours. On peut consulter ces graphiques en ligne, sur un ordinateur ou bien sur une tablette ou un téléphone intelligent iOS ou Android. À partir du code postal que vous lui fournissez, Speck peut aussi afficher la qualité de l’air extérieur telle qu’elle est mesurée par le détecteur public le plus près (qui peut souvent être à des kilomètres de chez vous). Comme les autres détecteurs testés, Speck est très précis : faites brûler une allumette et vous verrez le niveau de polluants dans la pièce grimper presque aussitôt.

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Écran qui permet de consulter les données directement sur l’appareil. N’a pas besoin d’être connecté au wifi pour fonctionner. Données historiques en mémoire dans le « nuage ».

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L’écran peut éclairer votre chambre durant la nuit, il faut l’éteindre manuellement. L’écran attire les enfants curieux…

Prix : 149 $US

Air Air !

Le petit détecteur Air Air ! a été conçu par l’entremise d’une campagne de sociofinancement sur Kickstarter. Le résultat : un petit objet de forme légèrement oblongue, que l’on peut poser un peu partout et déplacer à sa guise. C’est le seul détecteur testé muni d’une pile, un détail intéressant qui permet de l’utiliser même là où il n’y a pas de prise de courant. Le détecteur communique par Bluetooth avec une tablette ou un téléphone intelligent muni de l’application gratuite iOS/Android : il suffit d’appuyer sur un bouton pour « synchroniser » le détecteur avec son appareil mobile. Air Air ! est en vente sur le Net par une entreprise située à Singapour.

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Le plus compact des détecteurs étudiés. Muni d’une pile qui dure plusieurs semaines. N’a pas besoin d’être connecté au wifi ou à Bluetooth pour fonctionner. Le moins cher des détecteurs testés.

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L’application mobile manque de fonctionnalités et pourrait être plus conviviale.

Prix : 89,95 $US

Awair

Dès que l’on reçoit la boîte, on comprend que les gens d’Awair (de l’anglais « aware », qui veut dire « informé »), une entreprise de San Francisco, ont de grandes ambitions. Le produit est présenté dans un emballage minimaliste qui n’aurait pas déplu à Steve Jobs. Petite boîte au cadre de bois, le détecteur Awair a été le plus agréable à utiliser : il mesure la quantité de particules fines, mais aussi la température, le taux d’humidité, la concentration de CO2 et la concentration de composés organiques volatils (COV). Une série de points lumineux sur l’appareil donne un aperçu des différentes variables mesurées. Lorsque la qualité de l’air cloche, l’application propose des suggestions pour l’améliorer, un détail intéressant même si certaines suggestions (« ouvrez une fenêtre ») semblent parfois limitées.

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Mesure cinq variables. Peut être personnalisé pour couper l’affichage quand la pièce devient sombre. Application iOS/Android conçue avec soin. Engagement de la société à raffiner son application au fil du temps.

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L’application offre des conseils parfois banals. Le détecteur doit être connecté au wifi pour fonctionner. L’application ne garde pas en mémoire un historique des analyses. Le plus cher des détecteurs testés.

Prix : 199 $US

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