Soccer  L’Impact

Diallo ne manque pas de confiance

Évidemment, on remarque d’abord sa carrure de 6 pi 4 po. Puis, quand Zakaria Diallo se met à parler, son débit et son discours transmettent une bonne dose de confiance tranquille. Dès sa première rencontre avec les médias, le nouveau défenseur central de l’Impact n’a-t-il pas dit qu’il était « prêt à relever le défi » de remplacer Laurent Ciman qui, « apparemment, était comme un dieu ici » ? « Vous allez voir », a-t-il ajouté avec un large sourire en se projetant déjà vers les premiers matchs de la saison.

Dans l’une des pièces du Centre Nutrilait, le joueur de 31 ans regarde ensuite à travers la vitre, où s’offrent des terrains couverts de neige et un triste ciel gris. Diallo connaissait peu de choses de Montréal, mais il était bien au courant de ses conditions climatiques rugueuses. « Une semaine avant mon arrivée, quand je savais que j’allais venir, j’ai regardé la météo et il faisait moins 30 ºC. Ça m’a fait peur », dit-il.

Le chiffre fait frémir n’importe quel Français, mais il reste du domaine de l’anecdote pour Diallo. Il aurait pu poursuivre sa carrière ailleurs dans l’Hexagone, mais il a choisi l’Impact avec conviction et la MLS par envie.

« C’est vrai que j’avais des offres en Ligue 2 et aussi quelques touches en Ligue 1 durant le mercato actuel, mais j’ai préféré venir en MLS, précise-t-il. C’est un championnat qui m’a toujours attiré et qui est en progression. En plus, on parle français à Montréal et le coach est français. »

« Le discours de Rémi Garde m’a vraiment convaincu, le projet m’a vraiment attiré et j’ai dit oui sans hésiter. J’ai été flatté et très surpris quand le coach m’a appelé, mais c’était un plaisir. »

— Zakaria Diallo

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Avant de faire ses valises, Diallo a tout de même dû régler quelques détails avec son ancien club, le Stade brestois, pensionnaire de Ligue 2. Le pilier défensif qu’il était lors de la saison 2016-2017 s’était mué en spectateur depuis un transfert avorté l’été dernier. Dans les circonstances, la formation bretonne a officialisé la résiliation du contrat le 18 janvier, soit la veille de son départ pour Montréal.

Il n’a disputé que deux matchs de championnat en 2017-2018, mais s’est présenté en grande forme au camp d’entraînement. C’est lui qui, sans effort, menait le groupe montréalais lorsque l’effectif multipliait les tours de terrain, lors du premier entraînement.

« [Cette situation] à Brest n’a rien à voir avec le côté sportif. J’ai prouvé ma valeur en France et j’étais même dans l’équipe type de Ligue 2. J’ai eu des offres en Ligue 1 pendant le dernier mercato [estival], mais ça ne s’est pas fait à la dernière minute. Mon club a recruté à mon poste alors que j’étais sur le départ et que je l’avais déjà annoncé. C’est ce qui a fait que je n’ai pas joué, surtout que le championnat avait déjà commencé et que le coach avait déjà mis son équipe en place. Mais je me suis toujours super bien entendu avec lui et j’ai toujours été un joueur exemplaire là-bas. »

Diallo, d’origine sénégalaise, a débuté en troisième division française lors de la saison 2009-2010 avant d’effectuer un crochet par l’élite belge. Il a ensuite découvert la Ligue 1 française, à Dijon, le temps de trois matchs. Il a effectué la suite de sa carrière – 135 matchs en cinq saisons et demie – en Ligue 2 et notamment à Brest, où il s’est établi comme l’un des meilleurs défenseurs du championnat. Sa qualité dans le jeu aérien, dans les duels et dans la relance a été mise de l’avant lors du dévoilement de l’équipe type de la saison 2016-2017.

L’intéressé confirme la description en y ajoutant quelques détails. « J’aime bien le duel. Je suis un défenseur athlétique, mais j’aime bien jouer au ballon, aussi. Les meilleurs défenseurs, c’est ça : ils savent associer les deux aspects. J’ai un profil joueur, j’aime bien ressortir avec le ballon, relancer le plus proprement possible ou créer le surnombre. Si à côté de moi, il y a un mec qui est là pour me couvrir, c’est bien. C’est ce que je demande. »

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