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Portrait du mois

Rencontre avec la créatrice de la marque BKIND

Tout a commencé dans une cuisine de Verdun. Microbiologiste de formation, Marilyne Bouchard en a assez de voir sa peau hypersensible, comme elle la décrit, réagir au moindre produit et décide d’élaborer ses propres recettes, plus naturelles. « J’ai toujours été du genre à me faire des masques avec de l’avoine ou des bleuets écrasés », avoue-t-elle.

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais ce n’était que le début d’une aventure entrepreneuriale qui allait métamorphoser cette spécialiste de la bactériologie – elle a complété une maîtrise sur le sujet – en femme d’affaires.

En novembre 2016, après des mois à passer ses soirs et ses week-ends à fabriquer elle-même crèmes, baumes et autres lotions qu’elle vend en ligne, la scientifique quittait son emploi dans une entreprise pharmaceutique. La marque BKIND était née.

Même si Marilyne Bouchard a, depuis, confié sa production à un laboratoire de la région de Montréal, l’ADN de BKIND, lui, ne change pas et reflète les valeurs de la jeune femme. Mots clés ? Naturel et local.

Ayant côtoyé de près des laboratoires où les tests sur les animaux sont monnaie courante, Marilyne Bouchard tenait en outre à se distancier de ce genre de pratique. « Il était illogique pour moi d’utiliser des animaux parce qu’on veut se mettre de la crème sur le visage. À Montréal, j’ai vu des tests sur des chats, des chiens et même des primates, se souvient-elle. J’ai toujours été mal à l’aise avec ça. »

Des ingrédients efficaces

Les cosmétiques dits naturels n’ont pas toujours eu bonne presse. Les choses ont énormément évolué en ce domaine, croit cependant Marilyne Bouchard.

Pour sa part, la fondatrice de BKIND n’utilise pas d’eau dans ses formules, qu’elle remplace par des hydrolats de fleurs. « C’est très cher, mais ça fait une différence », estime-t-elle.

« L’hydrolat a toutes les propriétés de la plante, un peu comme une huile essentielle diluée, si on veut. »

— Marilyne Bouchard

L’environnement à l’avant-plan

Par l’entremise de sa marque de cosmétiques, Marilyne Bouchard tente également de poser des actions concrètes pour la planète : dans la boutique phare qu’elle a récemment inaugurée sur le boulevard Saint-Laurent, à Montréal, elle offre pratiquement toutes ses formules en vrac.

« Il n’y a que le baume à mains, les exfoliants et la crème pour le visage qu’on ne propose pas encore en vrac à cause de leur texture plus épaisse, mais on a trouvé une solution et c’est pour bientôt ! »

— Marilyne Bouchard

La femme d’affaires n’arrête d’ailleurs jamais de réfléchir à d’autres façons d’en faire plus pour l’environnement. Deux mois après avoir ouvert sa boutique, elle a déjà lancé de nouveaux produits, des déodorants en lotion qui se prêtent particulièrement bien au vrac.

Quand emballage il y a, Marilyne Bouchard mise sur des flacons et des tubes recyclables, voire sur des boîtes de carton certifié FSC et fabriquées au Québec. « C’est difficile d’être zéro déchet dans le domaine de la cosmétique, car il y a des informations importantes qui doivent figurer sur les emballages, comme les ingrédients et le mode d’emploi », rappelle-t-elle.

Quoi qu’il en soit, tout est pensé pour que les clients aient envie d’utiliser encore et encore leurs petits pots, puisque les étiquettes sont joliment illustrées par la designer Camille Forcherio de Mimi & August.

Autres mesures écolos dignes de mention : les livraisons à vélo pour les commandes Internet effectuées dans les quartiers centraux de l’île de Montréal et les savons « touski », fabriqués en petits lots à partir d’ingrédients inutilisés qui dormaient dans des placards.

« On voulait trouver une manière d’éviter le gaspillage », souligne Marilyne Bouchard, précisant que les savonnettes ne sont pour l’instant vendues qu’à la boutique montréalaise. Elles remportent tant de succès qu’il n’est pas exclu que la gamme soit éventuellement élargie.

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