Soccer

L’Impact respire mieux

Si la saison de l’Impact se poursuit au-delà du 34e match, il faudra avoir une grosse pensée pour la soirée du 28 septembre au stade Saputo. Dans la fraîcheur d’une soirée d’automne, le onze montréalais a mis un terme à sa glissade en remportant, malgré quelques grosses frayeurs, le match qu’il devait absolument gagner contre les Earthquakes de San Jose (3-1).

Si l’Impact participe aux séries, il faudra surtout se souvenir de cette 87e minute et de l’arrêt d’Evan Bush aux dépens de Chris Wondolowski sur un penalty controversé.

Le gardien américain a connu une saison inégale, mais ce sauvetage de la jambe vaut son pesant d’or. Il a permis à l’Impact de conserver son avance de 2-1, puis après un but de Johan Venegas, de respirer un peu mieux avec trois autres points en banque.

Sitôt le coup de sifflet final, l’ensemble de la défense, puis Michael Salazar et enfin Mauro Biello se sont rendus vers Bush pour l’enlacer. Le public n’a également pas manqué de saluer le héros du moment.

« Cet arrêt m’a fait super plaisir. Il y a des circonstances et des faits de jeu qui sont clairement en notre défaveur, ces temps-ici, comme l’arbitrage », a raconté Hassoun Camara.

« À la fin, Evan nous sort cet arrêt au bon moment, quand on en a le plus besoin. C’est formidable parce que c’est un tournant du match et peut-être un tournant de la saison. »

— Hassoun Camara

Ce n’est pas la première fois qu’un arrêt de Bush fait la différence en fin de saison. L’an dernier, son arrêt contre Lucas Pittinari, dans les dernières secondes d’un match remporté au Colorado, avait relancé l’Impact dans la dernière ligne droite. Le week-end suivant, l’Impact assurait sa place en séries.

Cette fois-ci, les coéquipiers de Bush n’en sont pas encore à l’étape de l’officialisation, mais ils ont su se réconcilier avec le stade Saputo, où la dernière victoire remontait au 6 août.

« Dans les derniers mois, nous avons connu de bonnes performances à l’extérieur. Mais chaque fois que nous étions à domicile, il y avait un peu plus de nervosité. En deuxième mi-temps, nous avons accordé un premier but facilement évitable, puis nous avons presque tout perdu avec une mauvaise décision arbitrale », a résumé Bush.

« Tout ce qui compte, c’est d’avoir les trois points, et je suis heureux d’y avoir contribué. »

MANCOSU PLUTÔT QUE DROGBA

Contre les Quakes, Mauro Biello a décidé de continuer avec le 4-3-3 en remplaçant Hernan Bernardello, suspendu, par Harry Shipp en milieu de terrain.

Il a surtout choisi de titulariser Matteo Mancosu à la place de Didier Drogba, qui a disputé les 20 dernières minutes. L’Italien a saisi l’occasion en étant impliqué sur les deux premiers buts du bleu-blanc-noir. C’est d’abord son tir, repoussé difficilement par le gardien David Bingham, qui a mené à l’ouverture du score de Dominic Oduro. Par la suite, son centre a idéalement placé Nacho Piatti, dont la conclusion a été un modèle de sang-froid.

Avec deux buts en dix minutes, puis un autre dans le temps additionnel, l’Impact a retrouvé des couleurs offensives qui s’étaient estompées depuis deux mois. « Matteo a très bien fait. J’ai cherché à provoquer quelque chose de différent, et il a très bien répondu en étant présent sur les deux premiers buts », a jugé Biello.

« On verra [si cette formule se reproduira] en fonction de l’opposition, de la fraîcheur et d’autres facteurs. »

— Mauro Biello

Il reste que les efforts de la première demi-heure, qui ont mené à cette avance de 2-0, ont failli être réduits à néant par une deuxième mi-temps plus difficile. Les Californiens ont largement dominé sur le plan de la possession.

La réduction du score de Wondolowski (62e) a mené à des moments de grande fébrilité chez l’Impact. « Quand il y a des moments bas, que tu n’es pas dans une bonne période et que la confiance n’est pas à bloc, tu as tendance à sentir que ton énergie n’est pas là. On aurait pu mieux garder le ballon, mais on a quand même bien défendu, a expliqué Patrice Bernier. Il faut garder cet état d’esprit en allant à Orlando [dimanche]. »

Il est plus simple de s’y retrouver maintenant que les protagonistes de la course aux séries ont disputé le même nombre de matchs (31). L’Impact compte un point de retard sur l’Union de Philadelphie, quatrième, et distance désormais le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, septième, de cinq unités. DC United, grâce à sa victoire contre le Crew de Columbus, reste à une longueur de l’Impact, alors que la situation devient de plus en plus difficile pour Orlando.

ILS ONT DIT

« L’arrêt de Bush était un grand moment. Bush a réussi à se lever, et on est contents d’avoir gagné. Mais notre travail n’est pas fini. À la fin, on a besoin de tout le monde. On a besoin qu’Evan soit à la hauteur, mais les autres aussi. Il faut être capable de résister quand tu as l’avance et de finir les matchs de la bonne manière. »

— Mauro Biello

« On avait besoin de gagner à la maison. Maintenant, on a une avance de six points sur Orlando et de cinq sur la Nouvelle-Angleterre. Il faut aller à Orlando pour gagner ou ne pas perdre. »

— Nacho Piatti

« Comme tout le monde le sait, on a traversé un moment un peu difficile. On a cogité un petit peu et il fallait se retrouver sur le terrain. Il y a eu des moments de fébrilité en deuxième mi-temps, mais c’était dû à la situation et à l’importance de ce match. »

— Hassoun Camara

« J’ai parlé au juge de ligne après la décision du penalty. Il m’a dit qu’un de nos joueurs [Laurent Ciman] avait tiré l’adversaire par le bras. Il va falloir revoir la séquence, parce que ce n’était pas clair. »

— Patrice Bernier

« Je suis content de la façon dont nous avons répliqué en deuxième période. Je trouve que nous avons été excellents. Nous avons fourni un bel effort. »

— Dominic Kinnear, entraîneur des Earthquakes

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