Développement économique

Le dynamisme des régions profite au Québec

Dans une lettre publiée lundi dernier, Bernard Vachon, professeur retraité de l’UQAM, y va de considérations qui m’ont grandement interpellé concernant l’impact des décisions du gouvernement sur les régions du Québec. Étant moi-même issu d’une région, la Mauricie, il va sans dire que je ne partage aucunement son avis.

D’emblée, je rappelle à M. Vachon que la semaine dernière, Statistique Canada dévoilait le taux de chômage dans les provinces canadiennes. Au Québec, près de 218 000 nouveaux emplois ont été créés depuis mai 2014. Le taux de chômage a atteint un plancher de 5,4 % et est en recul dans pratiquement toutes les régions du Québec, du jamais-vu depuis 1976.

Mentionnons également que nous avons déjà reconnu les municipalités en tant que gouvernements de proximité. Nous travaillons à mettre en œuvre la plus grande décentralisation de pouvoirs de l’histoire municipale. Jamais les élus municipaux n’auront eu accès à autant d’outils qui leur permettent maintenant de faire bénéficier leurs citoyens d’une économie plus forte et plus diversifiée. Pensons au pouvoir d’aide financière des villes de 100 000 $ à 250 000 $ et à la possibilité pour les MRC de créer et de gérer des fonds de développement économique.

Nous avons fait évoluer le modèle de gouvernance régionale afin d’assurer une meilleure concertation des élus régionaux. Il s’agit là d’une véritable mobilisation des acteurs régionaux.

Loin de vouloir flouer les ambitions et l’autonomie des régions, notre gouvernement les encourage. D’ailleurs, le ministre actuel des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire, Martin Coiteux, travaille actuellement sur une ambitieuse stratégie pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires. Cette initiative vise à s’assurer d’une plus grande considération des réalités et des priorités régionales dans les prises de décisions.

Désormais, les priorités régionales alimenteront les orientations des organismes et ministères du gouvernement.

C’est pourquoi nous misons sur les forces de toutes les régions pour développer leur plein potentiel. Pensons à la Stratégie maritime, au Plan Nord, à la Stratégie de l’aluminium et à la Stratégie de l’aérospatiale, pour ne nommer que ceux-ci. Ces projets porteurs agissent en tant que carburant pour créer des emplois et de la richesse dans nos régions.

Comment peut-on prétendre que le gouvernement oublie les régions quand 70 % des investissements pour stimuler l’économie se font dans les régions autres que Montréal et Québec ?

Afin d’investir dans les priorités des régions, nous avons également mis en place un nouveau programme : le Fonds d’appui au rayonnement des régions. À partir de 2021-2022, ce sont 100 millions qui seront investis annuellement dans des projets mobilisateurs, sélectionnés par les élus locaux, qui correspondent aux priorités régionales et qui auront des retombées sur le territoire de plus d’une MRC.

Au mois de juillet dernier, j’ai eu l’occasion de faire un bilan du Service de développement et du territoire de la MRC de Maskinongé et les résultats sont impressionnants. Des investissements générés de quelque 12  millions ont permis la création ou le maintien de 513 emplois sur le territoire. Fort de ces résultats, le préfet de la MRC, M. Robert Lalonde, a déclaré : «  C’est la plus belle chose qu’on a faite d’intégrer les CLD [centres locaux de développement] à la MRC. Je ne reviendrais pas en arrière.  »

Notre gouvernement a à cœur le développement économique et social de nos régions. Et je crois que les actions et les résultats obtenus le démontrent amplement.

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