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PACIORETTY… ET LES AUTRES

OTTAWA — Une première période atroce, un avantage numérique stérile, une attaque qui repose trop sur les seules épaules de Max Pacioretty. Le Canadien a beau avoir bonne mine cette saison, certains problèmes sont redondants dernièrement.

On a eu droit à un amalgame de ces problèmes dans cette défaite de 4-1 du Canadien à Ottawa hier soir.

Les plus optimistes souligneront que Max Pacioretty a marqué dans un sixième match de suite. L’exploit n’est pas anodin, puisqu’il est le premier joueur du Canadien à le réussir depuis Denis Savard… en 1991 !

Mais glorifier cette statistique, ce serait laisser l’arbre cacher la forêt. Au cours de ces six matchs, seulement trois autres attaquants ont déjoué un gardien : Michaël Bournival, deux fois, David Desharnais et Dale Weise.

« On devra trouver une façon de générer de l’attaque autrement que par Patch. Ça devra venir d’autres joueurs, et je m’inclus là-dedans », a martelé Pierre-Alexandre Parenteau, qui venait de disputer un 16e match de suite sans marquer.

« Il y a sept attaquants qui n’ont pas eu de tir au but. On a besoin de la contribution de plus d’un seul trio. Nos autres attaquants devront mettre l’épaule à la roue. »

— Michel Therrien, entraîneur-chef du Canadien

Les séquences sans but des attaquants ont en effet de quoi inquiéter leur entraîneur. La sécheresse d’Alex Galchenyuk, par exemple, s’élève maintenant à neuf matchs, après des débuts si prometteurs au centre. Il a d’ailleurs cédé sa place de centre à David Desharnais en cours de rencontre.

Lars Eller et Jiri Sekac sont maintenant rendus à sept matchs sans avoir marqué, même si les deux comparses ont connu quelques bonnes séquences hier. Sekac a même tiré sur le poteau en deuxième période.

Mais poteau ou non, les résultats demeurent insuffisants. À une époque où les bonnes équipes comptent sur quatre trios productifs, c’est tout le contraire qui se produit à Montréal.

LA PIRE PÉRIODE

« Ça a pas mal été notre pire période de la saison. »

C’est de cette façon plutôt directe que Therrien a résumé la première période du CH, au cours de laquelle le pauvre Dustin Tokarski s’est fait poivrer de… 20 tirs !

Quand rien ne fonctionne… Il a fallu attendre près de cinq minutes avant de voir un premier joueur du Canadien, Sekac, franchir la ligne rouge en possession de la rondelle. Et une des rares présences en zone adverse a pris quand Sergei Gonchar est passé vers la ligne bleue, pendant que le destinataire du relais, Tomas Plekanec, était parti au banc pour un changement. P.K. Subban, lui, a complètement manqué sa première passe, signe annonciateur d’une autre soirée en dents de scie.

La seule lueur de cette période : le but de… Pacioretty, qui d’autre ? Un filet toutefois un brin chanceux, puisque Craig Anderson n’a pas très bien paru.

La deuxième période s’est nettement mieux déroulée, mais quand l’avantage numérique rate son coup en quatre occasions, il ne faut pas s’attendre à des miracles…

Voici que les puissants Islanders de New York – oui, oui, on dit cela, maintenant – arrivent en ville samedi. Que ce soit en avantage numérique ou à forces égales, on présume que Michel Therrien testera encore quelques combinaisons. Pacioretty est peut-être bien bon contre les insulaires, il ne pourra pas battre à lui seul les meneurs de la Division métropolitaine.

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