Plaintes bancaires

56 %

Les deux agences de traitement des plaintes bancaires affirment avoir ouvert un nombre record d’enquêtes et de dossiers l’année dernière. L’Ombudsman des services bancaires et d’investissements (OSBI) a indiqué que les demandes de renseignements relatifs aux opérations bancaires avaient augmenté de 56 % et que le nombre de dossiers relatifs aux problèmes bancaires ouverts avait grimpé de 33 %. De son côté, ADR Chambers – Bureau de l’Ombudsman des services bancaires a rapporté que son nombre de plaintes reçues avait augmenté de 45 %, alors que le nombre de dossiers ouverts a progressé de 21 %.

— La Presse Canadienne

Hausse du loyer des PME

« Nos tarifs reflètent le marché », se défend un propriétaire

L’un des plus importants propriétaires industriels de la province explique que c’est l’état du marché qui l’amène à tripler le loyer de certains de ses locataires. « Nos tarifs reflètent le marché, y compris les transactions récentes et les unités comparables dans la région. Ils reflètent également le fait que nous maintenons et investissons dans nos offres uniques d’immobilier industriel », dit dans une déclaration écrite David Owen, président et directeur général des opérations chez Pure Industriel. Ce propriétaire détient le 2800, rue Joseph-A.-Bombardier, à Laval, où loge Câblages informatiques Instacable, à qui Pure propose de faire passer son loyer de 7,50 $ à 23,50 $ le pied carré. Son propriétaire, Edgar Belleau, s’en est plaint dans notre numéro de jeudi. Pure Industriel, qui appartient à l’américaine Blackstone et à la Caisse de dépôt et placement du Québec, gère l’ancien portefeuille industriel de la québécoise Cominar depuis le 1er mars 2022.

— André Dubuc, La Presse

Un groupe autochtone reste intéressé par Trans Mountain

Un groupe autochtone est toujours déterminé à devenir propriétaire de l’oléoduc Trans Mountain, même si les dépassements de coûts pour le projet d’agrandissement du pipeline ne cessent de grimper. « Nous n’allons pas partir, simplement parce qu’il s’agit de 30,9 milliards. Nous entrons dans les premières étapes des négociations », a affirmé Stephen Mason, directeur général de Project Reconciliation, un groupe établi à Calgary qui s’efforce de faciliter l’achat d’une importante participation dans le pipeline pour les 129 Premières Nations qui se trouvent le long du tracé. « Oui, il y a quelques autres parties intéressées, mais je pense que le gouvernement fédéral a reconnu notre préparation. » Le pipeline Trans Mountain – le seul réseau de pipelines au Canada transportant du pétrole de l’Alberta à la côte Ouest – a été acheté par le gouvernement fédéral pour 4,5 milliards en 2018, lorsque l’ancien propriétaire Kinder Morgan Canada a menacé d’abandonner le projet d’expansion prévu du pipeline face à l’opposition écologiste. La construction de l’expansion est toujours en cours et devrait être achevée plus tard cette année.

— La Presse Canadienne

Pollution par les sables bitumineux

Ottawa veut créer un comité multipartite

Le ministre fédéral de l’Environnement veut mettre sur pied un nouveau groupe de travail pour suivre les problèmes de contamination par les sables bitumineux. Steven Guilbeault a proposé l’idée à son homologue de l’Alberta, Sonya Savage, dans une lettre. Le ministre souligne que deux rejets de résidus à la mine de sables bitumineux Kearl, de la compagnie pétrolière Impériale, et les délais constatés avant de prévenir la population ont miné la confiance des communautés autochtones. M. Guilbeault souhaite maintenant la création d’un comité commun fédéral-provincial-autochtone, avec une participation de l’industrie. Ce comité discuterait de l’amélioration de l’assainissement et du confinement des bassins de résidus, mais aussi des règles pour prévenir rapidement la population en cas de déversement ou d’infiltration. Le ministre Guilbeault évoque dans sa lettre les responsabilités constitutionnelles d’Ottawa en matière de protection de l’habitat du poisson et des droits autochtones issus de traités, qui peuvent tous deux avoir été affectés par les rejets de la mine Kearl.

— La Presse Canadienne

La banque UBS en pourparlers pour racheter Credit Suisse

UBS, la première banque suisse, est en pourparlers pour le rachat total ou partiel de Credit Suisse, son rival en grande difficulté, avec la bénédiction expresse des autorités de régulation suisse, a affirmé vendredi le Financial Times. Les régulateurs suisses – la banque centrale et le gendarme des marchés financiers – ont indiqué à leurs collègues américains et britanniques que le rachat par UBS était « leur plan A » pour stopper la crise de confiance dont souffre Credit Suisse, écrit le journal britannique, citant une source anonyme ayant connaissance de ces pourparlers. La banque centrale suisse « souhaite une solution simple avant que les marchés n’ouvrent lundi », assure le quotidien des affaires, qui reconnaît qu’il n’est pas certain qu’un accord puisse être trouvé. Credit Suisse est dans la tourmente depuis deux ans, mais les choses se sont accélérées mercredi quand les investisseurs – ébranlés par la faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis – ont vendu massivement les titres de la deuxième banque suisse.  

— Agence France-Presse

Rolls-Royce développe un réacteur pour des bases lunaires

Le groupe industriel britannique Rolls-Royce a reçu 2,9 millions de livres (4,9 millions CAN) en financement de l’Agence spatiale britannique pour développer de petits réacteurs nucléaires pour de futures bases lunaires. Le groupe prévoit qu’un premier réacteur, qui fera environ la taille d’une voiture, sera prêt à envoyer sur la Lune d’ici 2029. Cinquante ans environ après la dernière mission Apollo, le retour des humains sur la Lune se concrétise : la NASA a annoncé début mars que la mission spatiale Artémis 2 transporterait des astronautes autour du satellite en novembre 2024. La mission Artémis 3, qui doit faire atterrir des astronautes sur la surface lunaire, est officiellement prévue en 2025. « L’énergie nucléaire a le potentiel d’augmenter considérablement la durée des futures missions lunaires et leur valeur scientifique », a assuré Rolls-Royce, qui travaillera avec plusieurs universités britanniques, dont Oxford.

— Agence France-Presse

OCDE

La croissance mondiale revue à la hausse

L’OCDE a relevé ses prévisions de croissance mondiale pour 2023 et 2024 grâce à une baisse de l’inflation et à la réouverture de la Chine, même si elle reste fragile, sur fond de grandes difficultés subies par certaines banques.

Le produit intérieur brut (PIB) mondial devrait augmenter de 2,6 % en 2023, contre 2,2 % anticipés en novembre dernier par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), selon ses perspectives publiées vendredi. L’an dernier, la croissance mondiale s’était élevée à 3,2 %.

En 2024, la croissance mondiale devrait s’accélérer à 2,9 %, soit 0,2 point de pourcentage de plus que prévu précédemment.

Pour l’instant toutefois, la guerre en Ukraine « continue à avoir de profondes répercussions économiques et sociales », a constaté le secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, lors d’une conférence de presse.

« Par rapport à novembre, les perspectives économiques sont légèrement plus optimistes, mais elles restent fragiles », a-t-il estimé.

Les économies continueront ainsi à subir le contrecoup du relèvement des taux directeurs décidé par les banques centrales pour lutter contre l’inflation, qui reste le problème numéro un.

De plus, ces politiques monétaires plus restrictives mises en place pour combattre la hausse des prix « pourraient continuer de mettre au jour des vulnérabilités financières liées à un endettement élevé et à la valorisation excessive de certains actifs », comme l’a montré récemment la faillite de trois banques américaines, selon le rapport de l’OCDE.

Pour autant, l’organisation écarte tout risque de « crise systémique » comparable à celle de 2008.

Apaisement de l’inflation

Talon d’Achille pour de nombreux pays, les prix de l’immobilier qui ont commencé à baisser, avec de possibles effets en cascade sur d’autres secteurs.

Malgré ces risques, une « amélioration progressive » de la situation économique générale est prévue tout au long de 2023 et de 2024, avec un certain apaisement de l’inflation.

Dans les pays du G20 qui représentent quelque 85 % du PIB mondial, la hausse des prix devrait ainsi passer de 8,1 % en 2022 à 4,5 % en 2024, anticipe l’OCDE.

La croissance mondiale devrait aussi bénéficier de « la réouverture complète de la Chine » post-COVID-19 dont la croissance devrait rebondir à 5,3 % en 2023, contre 3 % l’an dernier.

L’OCDE a relevé ses perspectives pour 2023 pour la plupart des grandes économies de la planète, mais les a abaissées pour le Japon, la Corée du Sud, le Brésil, l’Argentine ou encore la Turquie.

La croissance canadienne devrait atteindre 1,4 %, alors qu’elle devrait être de 1,5 % aux États-Unis. Enfin, l’Inde devrait avoir cette année la croissance la plus forte du G20 avec 5,9 %.

— Agence France-Presse

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