Les meilleurs chocolats chauds au Québec
À la suite d’un appel à tous lancé à la mi-novembre, vous nous avez suggéré pas moins de 72 endroits qui méritent le détour, partout au Québec. Nous avons reçu des suggestions venant d’Abitibi, des Laurentides, de Lanaudière, de l’Outaouais, de Montréal, de la Montérégie, des Cantons-de-l’Est, des Bois-Francs, de la région de Québec et de Charlevoix. Voici les cinq établissements qui ont recueilli le plus de votes.
Arioum Chocolats
Chocolatière de formation, Noémie Roy-Lambert a lancé son charmant petit commerce de quartier il y a quatre ans avec son conjoint, Ariel Barrios Humaran – les œuvres colorées de l’artiste peintre y sont exposées, une contribution essentielle à la chaleur de la boutique située à un jet de pierre du parc-nature de l’Île-de-la-Visitation, dans le quartier Sault-au-Récollet, à Montréal. « Les gens viennent prendre un chocolat chaud après leur promenade dans le parc, nous raconte Noémie Roy-Lambert en versant le chocolat pur dans la tasse de lait chaud. Il y a des gens toute l’année, mais ça commence surtout à l’automne et ça dure tout l’hiver, jusqu’à Pâques. On sert aussi du bon café, mais la majorité des gens veulent un chocolat chaud. Les Québécois aiment ça, le chocolat chaud ! »
Le secret du chocolat chaud d’Arioum est « un ingrédient invisible qu’on appelle l’amour et les bonnes vibrations », affirme la jeune femme en jetant un coup d’œil complice à son conjoint. Bien sûr, la qualité du chocolat qu’on retrouve dans la tasse y est pour quelque chose. Avec son goût riche et velouté, accentué d’une touche d’amertume parfaitement dosée, pas étonnant qu’autant de gens aient voulu faire partager leur amour pour le chocolat chaud d’Arioum.
2080, boulevard Gouin Est, Montréal
L’Affaire est chocolat
L’Affaire est chocolat est une institution du quartier Rosemont, à Montréal, depuis 2008, et on y sert un chocolat chaud décadent depuis des années. Mais ce n’est que récemment que l’on a décidé de mettre le produit réellement au premier plan en proposant un véritable bar à chocolat chaud. À notre passage, on venait tout juste d’ajouter un nouveau chocolat tout fruit, 100 % cacao. En bouche, c’est la révélation, l’amertume naturelle du cacao et l’acidité du fruit créant un hybride onctueux entre le chocolat chaud et l’expresso. À l’autre bout du spectre, on peut aussi y aller avec un chocolat au lait plus sucré pour les enfants, on peut y ajouter des épices, de la fleur de sel, des arômes naturels, de véritables guimauves, tout le monde y trouve son compte.
« Je pense que c’est ça qui est le fun, on est comme un guichet unique du chocolat chaud, soutient la propriétaire, Nancy Bastien. Au même titre que le vin ou le café, les gens s’intéressent de plus en plus au chocolat. On ne mange plus seulement que des Caramilk, les gens connaissent ça, ils apprécient les vertus du chocolat. Et c’est tellement bon pour le moral ! »
2350, rue Beaubien Est, Montréal
Érico Chocolaterie créative
Véritables passionnés de chocolat, Cédric Allain et Éric Louinet ont pris les rênes d’Érico, à Québec, il y a maintenant huit ans, en sachant fort bien qu’il s’agissait d’un incontournable du quartier Saint-Jean-Baptiste. « Souvent, dans plusieurs chocolateries, l’offre de chocolat chaud est assez sommaire, nous explique Cédric Allain. Ici, il y a un savoir-faire qui a été créé autour de l’art du chocolat chaud. » On a donc conservé les recettes de base, toutes faites à partir de chocolats d’origine. On offre aujourd’hui 10 sortes de chocolat chaud chez Érico, qui propose aussi ses créations chocolatées au kiosque 1884 de la terrasse Dufferin, près de la glissade. « Le secret, c’est la matière première, mais aussi la façon dont c’est fait, nous révèle le chocolatier. On commence par une bonne émulsion à froid et le tout est ensuite réchauffé à la vapeur individuellement pour chaque tasse. »
Comme chez L’Affaire et chocolat, on propose aussi une version « italienne » du chocolat chaud, beaucoup plus riche, un hybride décadent à mi-chemin entre la boisson et le dessert. Quant au populaire Aztèque, suggéré par plusieurs de nos lecteurs, sa formule réside dans le mélange d’épices maison Érico : « Le mélange existait déjà, on l’a fait évoluer, mais on a conservé le même style, reconnaît Cédric Allain. On l’utilise aussi pour nos crèmes glacées l’été ainsi que dans nos chocolats fourrés. »
634, rue Saint-Jean, Québec
La Cabosse d’Or
Revenue de Belgique avec dans ses bagages les recettes d’un vieux chocolatier à la retraite, la famille Crowin a ouvert sa chocolaterie en 1986 et offre son fameux chocolat chaud depuis au moins 30 ans. « On y est allés par essais-erreurs, en fonction de nos goûts personnels, se rappelle la cofondatrice Martine Crowin. On se sert des mêmes pépites de chocolat que l’on utilise pour faire nos chocolats dans notre atelier, on les réutilise comme telles », assure la chocolatière, qui a depuis passé le flambeau à ses filles Caroline, Candy et Coralie. « On n’utilise que du chocolat de couverture, un chocolat importé de Belgique qui transite chez Barry Callebaut, à Saint-Hyacinthe. Pour le chocolatier, c’est le produit le plus fin, le plus riche en beurre de cacao. Chez nous, on ne se casse pas la tête à faire un chocolat pour l’intérieur et l’extérieur de nos créations, on n’en utilise qu’un seul. »
C’est donc le même chocolat qui se retrouve dans les chocolats chauds, et c’est pourquoi les gens en redemandent depuis 30 ans. Des habitués de la région surtout, mais aussi des gens qui viennent visiter de la famille ou des touristes qui vont aux pommes et au Centre de la nature du mont Saint-Hilaire.
973, chemin Ozias-Leduc, Otterburn Park
Le Musée du chocolat de la confiserie Bromont
Voilà une autre chocolaterie qui a su conserver sa place au fil du temps, en partie grâce à son chocolat chaud gourmand. On sert du chocolat chaud depuis 30 ans dans cet établissement fondé en 1989. Comme ailleurs, on l’apprête à partir de pastilles de chocolat de la meilleure qualité, l’un noir à 70 % de cacao, l’autre au lait à 34 %. Ici toutefois, il est envoyé quotidiennement dans des fondoirs. « Avec le volume qu’on a, on ne peut pas le faire fondre chaque fois, nous explique le propriétaire, Serge Bédard. Pour qu’il soit parfait, il faut toutefois le bon dosage de chocolat. Il doit être goûteux, mais sans excès, un équilibre que nous avons obtenu après quelques essais faits avec différentes sortes de chocolat. »
Les habitués vont parfois choisir de mélanger les deux sortes de chocolat, chacun peut donc y trouver son compte. « Tout le monde veut son chocolat chaud, affirme Serge Bédard. On sent depuis quelques années qu’il y a vraiment un engouement, que ça soit chez les adultes ou chez les enfants. Les gens viennent pour eux ou pour faire plaisir à quelqu’un qu’ils aiment, il y a toujours une belle atmosphère, on voit des gens joyeux, de bonne humeur, on sent vraiment l’affection des gens. »
679, rue Shefford, Bromont
Autres chocolateries à découvrir
Voici quelques établissements qui se sont aussi démarqués à la suite de notre appel à tous :
Cochon Dingue Cinq succursales dans la région de Québec
M. & Mme Chocolat Rue Beaubien, Montréal
Chez Pastille Rue Fabre, Montréal
Hartley Glaces et Chocolats Rue Victoria, Saint-Lambert
Julie Vachon Chocolats Chemin du Roy, Deschambault
Juliette & Chocolat Une dizaine de succursales dans la région de Montréal