COMMANDITÉ
Portraits d’artistes

L’ART DU TATOUAGE AU FÉMININ

Longtemps reconnu comme un lieu d’hommes, le studio de tatouages a beaucoup évolué ces dernières décennies. Les modes ont changé, les clientèles se sont diversifiées, et les femmes se sont peu à peu taillé une place de choix parmi les artistes-tatoueurs du Québec. Rencontre avec cinq tatoueuses d’ici qui se démarquent par leur approche, leur talent et leur style unique.

Terry Dactel

Terry Dactel le dit d’emblée : il n’y a rien qu’elle n’aime pas dans ce métier qu’elle rêve de pratiquer depuis l’enfance. Les tatouages font partie intégrante de son héritage Huron-Wendat. Elle prend plaisir à allier les motifs autochtones des différentes nations à un style moderne pour concevoir des œuvres originales surtout composées de noir et de gris. Sur le terrain, la jeune tatoueuse se démarque par sa grande polyvalence. Une esquisse vous trotte dans l’esprit ? Son aspect favori du métier est d’être à l’écoute de ses clients pour leur proposer l’image rêvée. Terry Dactel est aujourd’hui copropriétaire du studio Hawthorn avec Lindsay Philomène.

Studio Hawthorn à Montréal

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Noémie Éclipse

Inspirée par le style traditionnel américain et français, Noémie Éclipse aime ajouter une touche de modernité minimaliste à ses dessins, qui s’ancrent sans peine dans l’esthétique du moment. Le milieu du tatouage l’a toujours intéressé. Après avoir fait des études en arts visuels et en design graphique, en plus d’acquérir de multiples expériences dans les domaines artistiques et créatifs, en tant que travailleur autonome, elle se lance dans le tatouage. Aujourd’hui une artiste d’expérience, elle est toujours enchantée de pouvoir vivre de son art. Le cœur de Noémie Éclipse oscille entre le tatouage, la peinture et l’illustration, et c’est tant mieux, puisque cela lui permet de créer en permanence. Elle rêve d’ailleurs de continuer sa pratique tout en ayant l’occasion de vivre de ses pinceaux.

Copropriétaire du Studio Amor Mio à Montréal

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Véro Lagacé

Enfant, Véronique Lagacé était fascinée par la collection de tatouages traditionnels de son oncle artisan et sculpteur. Sa curiosité piquée, elle a voulu tout savoir sur cette forme d’art. Pour élaborer ses dessins, elle s’inspire du style de la vieille école qu’elle mêle à l’esthétique de l’occulte, de l’ésotérisme ou de l’astrologie. Aujourd’hui propriétaire de son propre studio à Québec, elle célèbre avec fierté les changements qui s’opèrent dans le domaine : les femmes prennent de plus en plus leur place et le tatouage se démocratise. Fini le temps où on le croyait réservé aux mauvais garçons, tout le monde peut avoir un tracé qui lui va bien.

Studio Lune Noire à Québec

Rendez-vous par courriel uniquement : daniellexveronique@gmail.com

Muriel de Mai

Avec un style qui se démarque par la franchise de son trait et ses talents artistiques multidisciplinaires, Muriel de Mai a su devenir une incontournable du domaine du tatouage à Montréal. Son parcours l’a menée à créer un studio inclusif pour les femmes et celles qui s’identifient comme telles et ainsi à bâtir une sororité dans un monde encore majoritairement masculin. Féministe affirmée, la tatoueuse se dédie d’ailleurs à traduire les multiples facettes de la femme dans ses œuvres. Elle offre même d’utiliser des photos d’archives personnelles de ses clients pour intégrer les caractéristiques de leurs mamans ou de leurs grand-mamans dans des illustrations sur mesure.

Studio Minuit Dix à Montréal

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Lara Brind’amour

L’inspiration de Lara Brind’amour varie au gré des saisons. L’artiste mise tantôt sur l’émotion, tantôt sur la technique du collage, ou encore sur l’humour. En résultent des dessins contrastés, hautement expressifs et ludiques. Le succès de Lara Brind’amour s’explique bien sûr par son talent, mais aussi par le lien qu’elle crée avec ses clients. Après dix ans dans le métier, elle dit être toujours reconnaissante de la confiance qu’on lui porte. Après tout, tatouer le corps de quelqu’un, c’est le marquer pour la vie. Vu qu’elle est très demandée, son agenda s’ouvre aux trois mois. Il faut donc user de patience ou surveiller les annulations de dernière minute pour avoir la chance de fréquenter son studio.

Studio Les Chochottes à Montréal

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