Un transfert de richesse pour relancer le Québec

Le Québec et le Canada se trouvent au cœur du plus grand transfert de richesse de leur histoire. Alors que les baby-boomers se préparent à transmettre leur héritage aux générations suivantes, à l’échelle canadienne, des avoirs personnels d’une valeur estimée de 1000 milliards de dollars ont changé ou changeront de mains entre 2016 et 2026, dont 700 milliards d’actifs financiers. Les prochaines années verront s’accélérer ce transfert de richesse et la question se pose pour une génération qui a bâti le Québec tel que nous le connaissons aujourd’hui : comment ce patrimoine hérité de la Révolution tranquille contribuera-t-il à bâtir le Québec de demain ?

À l’heure actuelle, selon l’Association canadienne des professionnels en dons planifiés (ACPDP), seulement 5 % des Canadiennes et des Canadiens utilisent leur testament pour planifier des dons de bienfaisance. Au rythme actuel, et considérant un don moyen de 35 000 $, on parle approximativement de 525 millions de dollars par année qui sont versés à des causes philanthropiques par cette entremise. C’est bien, et il n’y a évidemment rien de mal à transmettre l’essentiel de notre patrimoine à notre famille ou à nos proches. Mais imaginez l’immense levier de développement social, environnemental et régional qui pourrait être déployé au pays si ce montant était doublé, voir triplé ? C’est pourquoi l’ACPDP a lancé récemment la campagne Volonté de faire, afin de démystifier le don planifié.

Lorsqu’ils considèrent leur héritage, la plupart des gens pensent d’abord, et avec raison, à leurs enfants et petits-enfants. Peu de gens envisagent de faire des dons à des organismes de bienfaisance puisqu’ils ont l’impression de dépenser l’héritage qu’ils réservent à leur famille. Et s’il était possible de conjuguer les deux ? En fait, c’est le cas : on peut faire des dons planifiés qui auront peu ou pas d’incidence sur le patrimoine légué puisque le crédit fiscal obtenu peut être transféré à votre succession. Chaque cas est unique, et seul un professionnel pourra vous guider adéquatement dans les dédales de notre fiscalité.

En planifiant – par une simple clause dans votre testament – un don philanthropique à un organisme de bienfaisance ou à une cause qui vous tient à cœur, vous pouvez faire en sorte qu’une partie de vos avoirs soit réinvestie dans votre communauté, et contribue à son développement futur ainsi qu’au mieux-être des prochaines générations.

Que ce soit pour soutenir un organisme culturel qui vous fait vibrer, l’hôpital où l’on a soigné vos parents, l’école ou le club sportif qui a vu grandir vos enfants, un organisme qui soutient le développement de votre région ou une fondation qui protège un lac ou une rivière qui vous est cher, vous pouvez faire vivre les causes qui vous sont chères et continuer de bâtir un Québec et un Canada qui portent vos valeurs bien après votre départ.

La génération du baby-boom est la première génération de Québécois en position de transférer une richesse importante à la génération suivante, et elle peut le faire en gardant vivantes les valeurs de justice et de solidarité, la confiance en nos capacités collectives, et l’amour de notre culture qui ont fait la force du Québec des dernières décennies. En choisissant de transférer une part de leur patrimoine aux organismes qui œuvrent en santé, en éducation, en culture, en environnement, qui soutiennent nos enfants, protègent nos aînés ou défendent les droits des femmes, cette génération peut renforcer le tissu social du Québec pour des générations à venir et faire résonner l’écho de la Révolution tranquille pendant des décennies.

C’est à ce nouveau projet que nous vous convions : penser non seulement au patrimoine que vous souhaitez léguer à vos enfants et petits-enfants, mais aussi au Québec dans lequel vous souhaitez les voir grandir. Vous savez maintenant qu’il est possible de conjuguer les deux dans un seul héritage.

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