Huit stagiaires se joignent cet été à La Presse

Huit étudiants stagiaires se joindront cet été à l’équipe de La Presse, pour une période de deux mois, afin de mieux comprendre le métier de journaliste au sein d’une salle de rédaction. Trois reporters chevronnés que sont Josée Lapointe, Marc-André Lemieux et Simon-Olivier Lorange seront pour l’occasion leurs maîtres de stage.

« Plusieurs des journalistes, chroniqueurs et photographes de notre salle de rédaction ont commencé leur carrière avec nos stages et sont maintenant reconnus pour leur travail. Nous nous efforçons d’offrir une expérience unique à ces jeunes professionnels, afin qu’ils puissent vivre et mieux comprendre le métier au sein d’une équipe hors du commun », a indiqué le directeur principal, Information, Jean-François Bégin, qui est lui-même passé par le programme de stage de La Presse.

« Nous contribuons ainsi au développement de la relève en laissant place à de nouveaux points de vue et idées pour nos lecteurs », a ajouté M. Bégin.

Les stagiaires sélectionnés couvriront une variété de sujets occupant l’actualité au cours de l’été, et ce, jusqu’en juillet. Leurs textes seront relus et approuvés par les maîtres de stage au quotidien.

Parmi eux, on compte notamment Hénia Ould-Hammou, étudiante en journalisme à l’Université de Montréal qui est aussi rédactrice en chef du journal étudiant Le Reporter Plus. Élise Fiola, quant à elle, est nouvellement bachelière du programme de journalisme à l’UQAM, en plus d’avoir déjà réalisé des stages chez Radio-Canada et Urbania.

Vincent Marcelin étudie au baccalauréat en science politique de l’UQAM et est collaborateur à la radio étudiante CHOQ FM. Audrey Pilon-Topkara est quant à elle inscrite au baccalauréat en journalisme à l’UQAM et est également bachelière en études hispaniques, en plus d’être chroniqueuse économique et responsable de la balado Radio Campus sur CHOQ FM.

Finissant en communication au cégep de Jonquière (ATM), profil journalisme, William Thériault s’est joint à La Presse il y a quelques semaines déjà, comme stagiaire. Il le demeurera comme ses collègues jusqu’en juillet. Il est aussi actuellement animateur au 91,9 Sports.

Notons également la présence de Delphine Belzile, étudiante à l’Université Concordia en études supérieures en journalisme. Elle est également titulaire d’une majeure en environnement humain et d’une mineure en science politique.

Deux stagiaires-photographes se joignent également à l’équipe. D’abord, Sarka Vancurova est bachelière en design et photographie documentaire à l’Académie des beaux-arts d’Utrecht, des Pays-Bas, en plus d’avoir accumulé plusieurs expériences pour des organismes à but non lucratif au Québec et ailleurs. Puis, Morgane Choquer étudie au DESS en journalisme de l’Université de Montréal, en plus d’être rédactrice pour le journal étudiant Quartier Libre.

Renouvellement de passeport

« Chaotique et anxiogène »

Frustrant, désorganisé, chaotique et anxiogène. De nombreux voyageurs, fatigués de se plier à la lenteur de la bureaucratie fédérale, ont ainsi décrit le processus pour renouveler leur passeport canadien.

Au complexe Guy-Favreau, au centre-ville de Montréal, plus d’une centaine de personnes patientaient pour un renouvellement de passeport, vendredi matin. À l’ouverture des bureaux de services, soit 8 h 30, l’endroit était déjà bondé. Certains devaient monter à bord d’un avion dès le lendemain, et parfois le jour même.

« Je suis ici depuis 4 h 30 du matin. Il y avait déjà 20 personnes devant moi. À ce qu’il paraît, la première personne est arrivée à 1 h 30  », affirme Cloé Giroux, qui part samedi pour la République tchèque.

Daphné Gosselin, 18 ans, en était déjà à sa troisième visite. Ses deux premières tentatives avaient été infructueuses.

« Mon grand-père est malade en France, il faut que j’aille le visiter. Il a un caillot au cerveau, a-t-elle laissé tomber. Mes parents y sont allés et sont revenus, sans que je puisse partir. »

Camille Bégin, elle aussi étudiante, part dimanche pour passer l’été en Espagne. Elle a démissionné de son travail, fait ses bagages… mais à deux jours du départ, elle attend toujours un passeport valide.

« C’est un peu la jungle. Tout le monde est à bout de nerfs. Il n’y a personne qui aime ça », lance-t-elle, impatiente de renouveller son passeport.

« Ça rend mon départ chaotique et anxiogène. Je n’ai pas avancé depuis [trois heures], indique-t-elle. Je ne suis vraiment pas bien. »

Plusieurs failles

L’avis des citoyens sur place est unanime : il y a un manque flagrant d’organisation et de clarté, et les employés ne sont pas assez nombreux pour répondre adéquatement à la demande.

Judd Pierre-Antoine, 20 ans, n’a pas besoin de son passeport pour voyager, mais plutôt pour « envoyer des documents officiels ». Il faisait la queue pour la deuxième journée de suite.

« Je suis arrivé à 5 h du matin, a précisé le jeune homme. [Les employés] ne m’ont pas montré les options. Ils ne sont pas coopérants. Il n’y avait aucune indication. Tu es obligé de demander aux gens pourquoi ils font la file. C’est frustrant. »

Des dizaines de personnes étaient assises par terre, dans des files qui n’avançaient pratiquement pas. D’autres, conscientes qu’elles allaient devoir patienter pendant des heures, avaient apporté leurs chaises de camping. C’était le cas de Jacob Khayat, étudiant en cinéma.

« C’est plein de frustrations, et on ne sait pas contre qui diriger ça, dénonce-t-il. Ça a l’air tout le temps dans le rush, ce n’est pas le fun. Il n’y a pas de qualité de service. »

1 273 000

Nombre de passeports délivrés au Canada entre le 1er avril 2021 et le 31 mars 2022. Il s’agit d’une quantité trois fois et demie plus importante que l’année précédente, à pareilles dates.

Source: Emploi et développement social Canada

Un prédateur sexuel accusé d’agression sexuelle armée contre un codétenu

Un Montréalais condamné au cours de l’hiver à près de quatre ans de prison pour le viol d’une extrême violence d’un étudiant étranger fait à nouveau face à la justice. Maxime Tanguay Lebreux est accusé d’avoir agressé sexuellement à deux reprises un codétenu avec une arme, pendant qu’il attendait son procès l’an dernier.

Le prédateur sexuel et trafiquant de drogue de 35 ans a comparu à la mi-mai au palais de justice de Montréal sous deux chefs d’accusation d’agression sexuelle armée. Il a renoncé cette semaine à sa mise en liberté jusqu’à son procès.

Au printemps 2021, Maxime Tanguay Lebreux s’en serait pris à deux occasions au même plaignant, à quelques jours d’intervalle. « L’évènement serait survenu au centre de détention Rivière-des-Prairies en mai 2021. La victime et le suspect étaient tous deux codétenus », a indiqué le lieutenant Benoît Richard, de la Sûreté du Québec.

Maxime Tanguay Lebreux était alors détenu de façon préventive pour une autre sordide histoire d’agression sexuelle à l’égard d’un nouvel arrivant. Il a d’ailleurs reconnu sa culpabilité dans ce dossier, deux semaines à peine après l’agression d’un codétenu en détention dont il est accusé.

En décembre 2020, Maxime Tanguay Lebreux est alors soumis à une interdiction de la cour d’accéder à des sites de rencontres. Ça ne l’empêche pas d’utiliser l’application Scruff pour rencontrer la victime, un étudiant installé au pays depuis quelques semaines seulement.

La victime consent d’abord à des relations sexuelles avec l’accusé, un homme « éduqué et courtois » qui le met vite en confiance en lui parlant de ses études de médecine à McGill, qu’il a abandonnées. Mais Maxime Tanguay Lebreux lui propose ensuite de regarder des films « pédosexuels » et lui parle des relations sexuelles qu’il a eues avec un adolescent.

Les deux hommes consomment de la drogue, puis ont une première relation sexuelle « sans geste agressif ». Or, tout dérape lorsque Maxime Tanguay Lebreux insère de force un immense accessoire sexuel dans sa victime. « La victime lui dit d’arrêter, que cela lui fait mal. Il continue en disant aimer lui faire mal », selon le résumé des faits lu par la procureure de la Couronne, MAnnabelle Sheppard.

Maxime Tanguay Lebreux devient alors « plus dominant et agressif ». Malgré les supplications de sa victime d’arrêter, le prédateur sexuel poursuit ses gestes d’une extrême violence. Après une « négociation » avec l’agresseur, la victime réussit à se rendre à la salle de bains. L’homme « craint » alors pour sa vie et supplie son bourreau de se rendre à l’hôpital. Il prendra finalement un taxi Uber pour s’y rendre. « Il a eu deux maladies » à la suite de l’agression, selon MSheppard.

Les policiers ont mis la main sur un « important » volume de drogue à l’appartement de l’accusé, dont 33 g de cristal meth, 13,5 g de cocaïne, 515 ml de GHB et une centaine de comprimés de méthamphétamine.

Maxime Tanguay Lebreux a été condamné à 45 mois de détention en janvier dernier. En raison du temps purgé en détention préventive, il lui restait alors 31 mois à purger. Il est défendu par MAntonio Cabral.

Pannes d’électricité

Des réparations d’une ampleur « gigantesque »

Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a prévenu vendredi que l’ampleur des réparations qui devront être faites sur le réseau électrique québécois dans les prochains jours était « gigantesque », appelant de nouveau la population à la patience et à la compréhension dans ce contexte.

« L’expérience qu’on vit actuellement est sans commune mesure avec celle de 2019, qui avait touché plus de monde. Mais là, on voit que la nature des réparations à apporter au réseau est gigantesque. […] C’est très accidenté, donc c’est un double travail. Oui, il y a la panne, mais il y a aussi le chemin pour se rendre à la panne », a-t-il lancé en conférence de presse à Lachute, dans les Laurentides.

Plus de 2000 personnes sont toujours à l’œuvre et travaillent environ 12 heures par jour pour rétablir le courant. « On parle d’arbres matures de 50 centimètres, donc c’est énergivore, ça prend beaucoup de temps, mais soyez assurés que tous les efforts sont mis pour régulariser la situation », a dit le ministre.

Reconnaissant que la patience de bien des Québécois a été « mise à rude épreuve », ce dernier assure toutefois que les efforts n’ont pas été « diminués », mais bien au contraire « augmentés », avec entre autres l’arrivée de renforts provenant notamment du Nouveau-Brunswick.

Deux jours pour réalimenter 40 clients

Sur place, le vice-président exécutif et chef de l’exploitation et de l’expérience client chez Hydro-Québec, Éric Filion, a aussi rappelé que la tâche était pour le moins délicate. « Ici, au lac Sir-John, on a une quarantaine de clients et des arbres de plus d’un mètre de diamètre tombés sur nos fils, qui ont arraché des poteaux. On va devoir faire le ménage de la végétation, planter des poteaux dans le roc. Ça va prendre au moins deux jours de travail pour réalimenter 40 clients », a-t-il dit, pour illustrer l’ampleur « colossale » des réparations qui restent à faire.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des rafales ont malheureusement augmenté le nombre de clients en panne, qui est remonté au-dessus de 40 000 au Québec. « Heureusement, on suspecte que ce sont de petits arbres qui ont touché à nos fils, donc ça devrait se rétablir plus rapidement. Mais la balance initiale, le 30 000 sur lequel on s’affaire, on espère amener ça autour de 20 000 [samedi] matin. On a encore un très gros week-end », a confié M. Filion.

« La pluie va évidemment ralentir un peu nos travaux de construction », a-t-il aussi prévenu, se disant conscient qu’au sixième jour des pannes, l’impatience des gens monte. « Les gens ont hâte de retrouver le service électrique, mais on demande encore une fois de ne pas toucher aux arbres, de ne pas s’approcher des fils. C’est très important », a-t-il martelé.

« S’il vous plaît, ne vous improvisez pas spécialistes en énergie. Éloignez-vous des fils dans votre secteur, s’il y en a encore qui traînent », a également imploré le ministre Jonatan Julien, en soulignant toutefois la « solidarité citoyenne et communautaire » et l’accueil chaleureux réservé aux équipes d’Hydro-Québec. « Les équipes me disent qu’elles ont un accueil en héros. Et je pense qu’elles le sont », a-t-il conclu.

En soirée vendredi, il restait environ 22 000 clients en panne liés à l’évènement de samedi. « À ce stade, 93 % des clients affectés ont été rétablis », a indiqué Hydro-Québec sur Twitter, en ajoutant que de nouvelles pannes se sont déclarées dans les Laurentides. Parmi eux, 13 100 étaient en panne depuis le week-end, a précisé un porte-parole en soirée.

« Pour environ 5 % des interruptions (environ 28 000), le délai de rétablissement pourrait aller à la fin de semaine », a prévenu la société d’État. Les régions les plus touchées sont Lanaudière, les Laurentides et l’Outaouais.

11

Au moins 11 personnes en Ontario et au Québec ont perdu la vie à cause du mauvais temps de samedi dernier. La dernière victime, signalée jeudi, est un homme de 58 ans qui a péri lorsqu’un arbre s’est effondré dans une région éloignée de la municipalité de Marmora and Lake.

Source : Police provinciale de l’Ontario

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.