Revenu médian des ménages

Le Québec bon dernier au pays

Ottawa — Le Québec a sombré au dernier rang pour le revenu médian des ménages après impôts parmi les provinces et les territoires canadiens entre 2005 et 2015, selon les derniers chiffres du recensement rendus publics hier par Statistique Canada.

Le Québec était 11e sur 13 en 2005, avec un revenu médian des ménages après impôts de 47 854 $. Il est passé au 13e rang en 2015 avec un revenu médian de 52 207 $.

Pour le même classement, mais avant impôts, les résultats ne sont guère mieux : la province s’est classée avant-dernière (59 822 $), tout juste devant le Nouveau-Brunswick (59 347 $).

À ne pas confondre avec le revenu moyen, le revenu médian signifie que la moitié des ménages gagne plus que cette somme, et que l’autre moitié gagne moins.

Statistique Canada a brossé le portrait hier d’une croissance des revenus supérieure à celles des deux décennies précédentes au Canada, mais aussi d’une croissance inégale à travers le pays, où le Québec tire de l’arrière.

Ce portrait illustre la situation qui prévalait « avant que les effets du ralentissement dans le secteur pétrolier en 2015 et 2016 ne se fassent pleinement sentir », a précisé l’organisme fédéral.

La situation économique du Québec s’est aussi améliorée au cours des deux dernières années, notamment sur le plan du PIB, dont la croissance a dépassé celle de l’ensemble du pays, et du taux de chômage, qui a atteint son niveau le plus bas depuis plus de 40 ans. Le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, a promis de nouvelles baisses d’impôt dans les mois à venir.

Philippe Couillard n’a pas manqué de le souligner. « C’est au Québec que les augmentations de salaire des gens vont être les plus importantes dans les prochaines années, ce qui est dû à la relance économique manifeste », a déclaré le premier ministre.

Dans l’ensemble, le revenu médian des ménages canadiens a augmenté de 10,8 % entre 2005 et 2015, comparativement à une croissance de 9,2 % de 1995 à 2005 et à une baisse de 1,8 % de 1985 à 1995.

C’est en Ontario que le taux de croissance a été le plus faible (3,8 %), suivi du Québec (8,9 %). Le salaire médian des ménages ontariens a ainsi glissé du troisième au sixième rang, à 74 287 $, toujours au-dessus de la moyenne canadienne de 70 336 $.

« Les provinces et les régions axées sur les ressources ont affiché la plus forte croissance des revenus, le Nunavut et la Saskatchewan venant en tête. La croissance médiane du revenu a été la plus lente en Ontario et au Québec, les deux provinces ayant les plus grandes populations et un secteur de la fabrication des plus importants », a expliqué Statistique Canada.

Le Nunavut (36,7 %) et la Saskatchewan (36,5 %) ont enregistré les plus fortes croissances, suivis de Terre-Neuve-et-Labrador, des Territoires du Nord-Ouest, de l’Alberta et du Manitoba, qui ont eux aussi connu une progression de plus de 20 %.

— Avec Martin Croteau, La Presse

Revenu médian des ménages

90 482 $

La division de recensement de la Jacques-Cartier a enregistré le revenu médian total le plus élevé au Québec (par ménage et avant impôts). La région située au nord de la ville de Québec inclut les municipalités de Stoneham-et-Tewkesbury et de Lac-Beauport.

Revenu médian des ménages

8 sur 10

C’est le nombre de divisions de recensement du Québec qui se situent au sommet du palmarès des revenus médians totaux les moins élevés (par ménage et avant impôts). Shawinigan est au troisième rang avec 44 556 $. Les sept suivants sont occupés par des régions québécoises ; la Matapédia est au 10e rang, avec 47 488 $.

Revenu médian des ménages

50 227 $

Le revenu médian total par ménage (avant impôts) dans la ville de Montréal est inférieur de plus de 9000 $ par rapport à celui de l’ensemble du Québec (50 227 $ par rapport à 59 822 $).

Revenu médian des ménages

Quatre derniers

Montréal se classe au 33e rang parmi les 36 plus grandes régions métropolitaines de recensement du Canada. Parmi les villes québécoises, Gatineau est première et Québec, deuxième. Les quatre derniers rangs de ce classement sont occupés par des villes québécoises, soit Saguenay (34e), Sherbrooke (35e) et Trois-Rivières (36e et dernière), et ce, tant pour les revenus des ménages avant et après impôts.

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