Leadership

Moins de hiérarchie

Chaque semaine, La Presse présente conseils, anecdotes et réflexions pour leaders, entrepreneurs et gestionnaires.

LA MÉTHODE

Le droit d’être heureux au travail

Pascale Pageau, fondatrice de Delegatus, dit s’assurer que ses employés, autant que la direction et ses clients, soient heureux. À la création de sa firme d’avocats, il y a 15 ans, elle souhaitait un lieu loin du carcan des heures facturées, de l’obligation d’être sur place et de la structure « associés »… associés aux grands cabinets. « Je voulais que les avocats soient libres et autonomes, explique-t-elle. Je voulais à la fois souper avec ma fille, être plus proche des clients et travailler en équipe avec eux à des taux plus accessibles. Je sortais de huit ans de grand cabinet. Je ne trouvais plus mon bonheur là-dedans. Je me suis dit : pourquoi ne pas travailler autrement ? Je voulais une culture d’égal à égal. »

En temps de pandémie, elle estime cette façon de voir le travail plus importante que jamais. « Ça prend des employés qui ont le cœur à l’ouvrage pour s’en sortir ! lance-t-elle. Je souhaite que les grandes entreprises mettent l’humain au centre. Chacune à leur façon, car le droit d’être heureux varie d’une personne à l’autre. Mais peu importe la manière, on devient ainsi plus fort, productif et performant. »

LE TRUC

Un modèle hybride et moins de hiérarchie chez Unilever

Après la pandémie, Unilever adoptera un modèle de travail hybride. Parce que la COVID-19 a prouvé que l’entreprise pouvait se fier au télétravail, Alan Jope, directeur général, Groupe Biens de consommation, ne voit pas les 150 000 employés revenir tous à temps plein au bureau une fois le virus chose du passé. « Nous croyons ne jamais revenir à une présence au bureau cinq jours par semaine, dit-il. Ce modèle semble désormais très old fashioned. Et maintenant, les gens font tout électroniquement. »

La pandémie a fait réfléchir la direction d’Unilever plus largement sur une nouvelle façon de travailler, rapporte le quotidien The Guardian. L’entreprise, qui a notamment instauré la semaine de quatre jours dans ses bureaux en Nouvelle-Zélande pour quelques mois, pense aussi à aplanir la hiérarchie, encourager grandement ses salariés à se faire vacciner et les aider dans l’accessibilité des vaccins.

(Source : The Guardian)

LE GESTE

Union Walmart-Huffington

Les 100 000 employés (associés) de Walmart Canada pourront désormais compter sur Arianna Huffington pour augmenter leur bien-être au travail. L’entreprise a conclu un partenariat avec l’entreprise Thrive Global de la fondatrice du Huffington Post pour pouvoir offrir à tous des outils afin de circonscrire les problèmes de santé mentale, d’épuisement professionnel et afin de favoriser le bonheur au travail. La plateforme Thrive, lancée en 2016, « offre des stratégies en amont, c’est-à-dire qu’elle cible les déclencheurs de stress et les résout avant qu’ils deviennent symptomatiques, afin d’aider les leaders à donner l’exemple et de favoriser les pratiques de mieux-être qui ont un impact culturel à long terme », lit-on dans un communiqué. « La pandémie a mis en lumière la crise de santé mentale, admet Nabeela Ixtabalan, vice-présidente, directrice, ressources humaines et affaires de Walmart Canada. Elle est réelle et Walmart prend les choses au sérieux. » « Cette pandémie représente une occasion jamais vue pour redéfinir notre façon de travailler, ajoute Arianna Huffington. Chez Thrive Global, nous avons réagi en enrichissant et en élargissant notre plateforme technologique de changement de comportement visant à aider les gens à réduire leur stress et à bâtir une résilience mentale. »

LA CITATION

« Tu ne peux grandir si tu n’es pas prêt à endurer la souffrance d’échouer. Si tu échoues à répétition en essayant d’atteindre le plus haut niveau, ton niveau de réussite finira par être meilleur que celui des autres. »

— Frantz Saintellemy, président et chef de l’exploitation de LeddarTech, lors d’un entretien d’Afterwork Afro

(Source : LinkedIn)

LE CHIFFRE

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C’est le nombre de femmes à la tête des 40 plus grandes entreprises à la Bourse de Paris. « C’est infiniment regrettable et il faut maintenant être capable de passer à la vitesse supérieure et donc rentrer dans une logique de quota », dit Bruno Le Maire, ministre de l’Économie de la France. Ce dernier déplore notamment le fait que, malgré la loi Copé-Zimmermann instaurée en 2017, qui impose 40 % de femmes dans les conseils d’administration, et de l’index Pénicaud qui évalue les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes, le plafond de verre soit loin d’être brisé. Ainsi plaide-t-il pour le dépôt d’un projet de loi succinct, couvrant toutes les industries, d’ici la mi-mars. Il souhaite, en effet, un texte législatif « très court, très ambitieux, avec un nombre de dispositifs extrêmement limité, mais qui change vraiment la donne ».

(Source : Agence France-Presse)

L’ÉTUDE

Rester ou partir ?

La façon dont les organisations réagissent à la pandémie influence le sentiment d’appartenance des employés à leur lieu de travail. Selon le rapport mensuel de Morneau Shepell qui mesure l’indice de santé mentale des Canadiens, 28 % des Canadiens ont songé à quitter leur emploi à la fin de 2020. Le quart parmi eux invoque la réaction de leur employeur à la COVID-19, tandis que 53 % justifient cette intention par le stress mental et la tension mentale élevée au travail. « Sur le plan de la santé mentale, la situation en décembre continue d’être préoccupante, puisque les résultats indiquent que la détresse des travailleurs est actuellement similaire à celle du 1 % des travailleurs canadiens les plus en détresse avant 2020 », lit-on dans le rapport.

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