40es Rendez-vous Québec Cinéma

Noémie dit oui en ouverture

Pour leur 40édition, les Rendez-vous Québec Cinéma ont choisi de présenter en ouverture un film de la relève : Noémie dit oui. Premier long métrage de la scénariste et réalisatrice Geneviève Albert, le film raconte l’histoire de Noémie, 15 ans, qui, après avoir fugué d’un centre jeunesse, entre dans le monde de la prostitution. Kelly Depeault, qu’on a vue dans La déesse des mouches feu, incarne Noémie, alors que James-Edward Métayer joue le rôle du proxénète qui envoûtera l’adolescente. Noémie dit oui prendra l’affiche partout dans la province le 4 mars. Les 40es Rendez-vous Québec Cinéma se dérouleront du 23 février au 5 mars 2022.

— Véronique Larocque, La Presse

Réforme des lois sur le statut de l’artiste

Rencontres entre la ministre Nathalie Roy et les artistes en janvier

Développement encourageant dans le dossier de la réforme des lois sur le statut de l’artiste : la ministre de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, s’entretiendra avec les associations du milieu des arts et de la culture en janvier afin de clarifier les changements à apporter aux textes. Ces rencontres devraient permettre de compléter la rédaction du projet de loi pour cette réforme longtemps attendue.

Les associations représentant les artistes et artisans du milieu des arts et de la culture ont été convoquées par le cabinet de la ministre Roy il y a quelques jours, apprend-on dans une missive envoyée ce jeudi aux membres des organisations, dont La Presse a obtenu une copie.

La fin de la session parlementaire à Québec, la semaine dernière, avait laissé un certain goût de déception dans le secteur culturel québécois. Elle marquait une autre année se concluant sans que la modernisation des lois sur le statut de l’artiste se mette concrètement en branle, bien qu’il s’agisse d’une promesse électorale de la CAQ en 2018.

L’invitation à rencontrer la ministre Nathalie Roy et des représentants du Ministère, début janvier, est toutefois reçue comme une « heureuse surprise », lit-on dans la lettre adressée aux membres de dix organisations culturelles, dont l’Union des artistes, la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma, l’Union des écrivaines et écrivains québécois et l’Association des professionnels des arts de la scène du Québec.

Au cabinet de la ministre, on précise que ces entretiens individuels ou en groupe avec chaque association permettront de répondre à des questions précises, techniques et légales, sur les amendements à apporter à ces lois en vigueur depuis 30 ans.

Les représentants des différents secteurs artistiques avaient déposé, lors de récentes consultations, une cinquantaine de mémoires abordant les modifications désirées. On en est donc maintenant à « s’assurer que quand on déposera le projet de loi, il répondra vraiment aux demandes de tous et aux besoins du terrain », indique Élizabeth Lemay, attachée de presse de la ministre Nathalie Roy, jointe par La Presse.

La réforme de ces lois adoptées en 1987 et 1988 est réclamée par les artistes depuis plusieurs années déjà. On demande que soit prise en compte l’évolution de l’industrie des arts et de la culture et du marché du travail en général. Cela permettrait principalement de contrer la précarité à laquelle fait face la communauté artistique et de lui offrir une protection sociale plus adéquate.

Soutien de l’opposition

Dans le milieu, on se réjouit de ce pas en avant, tout en demeurant quelque peu inquiet de voir la fin du mandat de la CAQ approcher. Il ne reste qu’une session parlementaire au gouvernement de François Legault pour tenir sa promesse. Dans son point de presse soulignant la fin de la session d’automne, vendredi dernier, le chef du gouvernement avait toutefois renouvelé son engagement à procéder à la réforme d’ici la fin du mandat en cours.

« Nous aurions vivement préféré qu’un projet de loi soit déjà en discussion à l’Assemblée nationale », indiquent les signataires de la missive interne.

« Voilà plus d’un an que nous travaillons conjointement à développer des revendications communes pour renforcer la capacité des lois sur le statut de l’artiste à améliorer nos conditions socioéconomiques. »

— Extrait de la missive interne

Ceux-ci ont d’ailleurs tour à tour rencontré les partis de l’opposition ces derniers mois afin de s’assurer de leur soutien. « Non seulement nous ont-ils fait part de leur souhait d’y voir consacrer le temps parlementaire nécessaire, mais ils ont également appuyé les fondements de nos revendications concernant les nombreux trous dans la loi qui doivent être colmatés. »

Le projet de loi, dont la rédaction est déjà entamée, « sera déposé avant la fin du mandat », assure-t-on de nouveau au ministère de la Culture et des Communications. L’attachée de la ministre Nathalie Roy insiste sur le fait que la tâche est « complexe » et prend du temps puisqu’il faut revoir de fond en comble ces lois vétustes. Elle indique cependant qu’on a bon espoir de mener le projet à bien dans les temps, « avec la collaboration des partis de l’opposition ».

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