Le Québec qui embauche Québec
Le plus important imprimeur de livres au Canada
La Presse
Marquis Imprimeur est bien enraciné à Montmagny. L’entreprise y est établie depuis 1937, mais connaît un nouveau souffle depuis qu’elle a fait l’acquisition des activités d’impression de livres de Transcontinental en 2012.
« On est le plus gros imprimeur monochrome au Canada et dans les deux plus gros pour les éditions couleur. Nos usines de Montmagny et de Louiseville impriment 25 millions de livres par année, c’est 500 000 par semaine », relève Pierre Fréchette, vice-président des ventes et copropriétaire de Marquis Imprimeur.
Le groupe d’édition compte 350 employés, dont 150 à Montmagny, où on imprime le tiers du volume total, mais les deux tiers du nombre de titres.
« On s’est spécialisés à Montmagny dans les petits tirages. De plus en plus d’éditeurs européens préfèrent que l’on imprime des petits tirages de 500, 1000 ou 1500 livres plutôt que de les faire venir par avion. On peut répondre à leurs besoins en moins de cinq jours. »
— Pierre Fréchette, vice-président des ventes et copropriétaire de Marquis Imprimeur
Grâce aux technologies numériques, Marquis Imprimeur a lancé le programme POD (Print on demand), qui permet à un client de faire imprimer un seul exemplaire d’un livre.
« Cela permet aux éditeurs de réduire totalement leurs stocks. Quand ils reçoivent une commande, ils nous contactent et on l’imprime. C’est un service qui va prendre de l’ampleur », anticipe l’imprimeur.
Le marché québécois représente encore 50 % du volume de Marquis Imprimeur, mais la part du marché américain est en expansion. Elle est passée de 5 % à 15 % des ventes totales du groupe et la tendance se poursuit. L’Europe compte pour 5 % des ventes et le Canada anglais, près de 40 %.
« Les éditeurs américains apprécient la qualité de notre travail et notre flexibilité. Avec le taux de change actuel, c’est un bon marché pour nous », convient le responsable des ventes.
Marquis Imprimeur est une de ces entreprises de Montmagny qui se retrouvent en pénurie de main-d’œuvre. On manque de monde et on est incapable d’en trouver.
« C’est un problème. On veut préparer la relève, ça nous prend du monde. On aimerait produire davantage durant le quart de soir, mais on n’arrive pas à combler nos besoins. Le métier a changé et la production va s’automatiser encore davantage, mais on manque de monde », déplore Pierre Fréchette.