Des jouets sexuels branchés

(parfois un peu trop)

MAX ET NORA, DE LOVENSE

Max et Nora permettent de simuler une relation sexuelle à distance. Monsieur utilise une sorte d’étui qui reproduit les mouvements de contraction d’un vagin, Madame un godemiché qui vibre et gigote en tous sens. Les deux se connectent par Bluetooth à un téléphone intelligent, iOS ou Android. Les partenaires ouvrent ensuite l’application gratuite et sont connectés. Tout mouvement d’un appareil se répercute sur l’autre.

PRIX : 390 $

VIBRATEUR WE-VIBE 4 PLUS, DE WE-VIBE

Ce « stimulateur clitoridien et vibromasseur du point G » connaît un succès retentissant – il a eu droit à la bénédiction d’Oprah Winfrey. En forme de U, l’appareil lance des vagues de vibrations sur commande. Connecté en Bluetooth au téléphone, puis relié à l’internet, il peut être contrôlé à distance par une deuxième personne. Offert dans la plupart des boutiques érotiques.

PRIX : 189 $

FAIRE L’AMOUR À SON IPAD : FLESHLIGHT LAUCHPAD

Au départ, l’entreprise propose des masturbateurs pour hommes, le FleshLight, poussant même le bouchon jusqu’à offrir des imitations de vagins de vedettes du porno. Sa dernière innovation, le LaunchPad, est un adaptateur qui permet d’accrocher le masturbateur à son iPad, sur lequel on conseille de faire jouer un film… inspirant, ou une vidéoconférence avec un ou une partenaire. L’appareil peut se contrôler par Bluetooth avec un module supplémentaire, le VStroker.

PRIX : 83,95 $

SEXY VIBES : LE TÉLÉPHONE RÉINVENTÉ

On l’oublie, mais pratiquement tous les téléphones cellulaires ont une fonction de vibration. De là à l’utiliser comme vibrateur, il n’y a qu’un pas que plusieurs concepteurs ont franchi, en proposant des applications pour iOS et Android. Une des plus perfectionnées est le Sexy Vibes : le rythme des vibrations peut notamment suivre une voix, une musique, un programme préenregistré. On peut également choisir son partenaire parmi les 2 millions d’usagers de l’application, une forme sexy de réseau social.

PRIX : 1 $

DILDROID : UNE BLAGUE DEVENUE UN SUCCÈS VIRAL

Conçue par un jeune Montréalais, l’application Dildroid est d’une simplicité totale : en prolongeant un godemiché dessiné sur l’écran du téléphone, celui-ci vibre de plus en plus fort. On peut également envoyer un SMS offrant un massage. Lancé en 2007, Dildroid a eu un succès foudroyant et a atteint le million de téléchargements avant que Google Play Store ne le retire. « C’était un amusement, une blague entre amis qu’on a créée en une journée, raconte l’inventeur, qui préfère garder l’anonymat. J’en suis encore flabbergasté. » Il n’a pas fait un sou dans cette aventure.

PRIX : GRATUIT

KISSENGER : BONS BAISERS DU WEB

Version bon enfant des jouets sexuels mentionnés plus haut, les « kissengers » – mot-valise combinant « kiss » et « messenger » – sont deux petits robots qui transmettent à distance les baisers. Chaque partenaire branche son kissenger sur le portail de l’entreprise, lui donne un baiser dont les impulsions sont reproduites sur l’autre robot. Ils ont été présentés lors de plusieurs conférences internationales de technologie depuis 2012 ; ils sont tout à fait fonctionnels, mais actuellement en rupture de stock.

PRIX : 49,99 $

UN COACH DE LIT : SPREADSHEETS

Il existe des applications qui permettent de suivre ses performances à la course, pourquoi pas aussi au lit ? Spreadsheets utilise le micro et l’accéléromètre de l’iPhone pour mesurer avec précision quelques statistiques d’une relation sexuelle, notamment sa durée, les décibels engendrés et la fréquence. Ses concepteurs la conseillent pour donner « un feedback honnête », avoir un enfant ou simplement en rire. Le hic : il faut porter son téléphone sur soi pour des données fiables.

PRIX : 0,99 $ PAR MOIS, OFFERT DANS L’APP STORE.

DES TROUVAILLES À VOS RISQUES

De la quinzaine d’entreprises contactées par La Presse+, seulement deux, Lovense et We-Vibe, ont répondu présentes. Dur de juger du sérieux des autres. LovePalz et SmartLove proposent eux aussi des appareils qui simulent une relation sexuelle à distance. Le premier est la cible de moqueries sur YouTube, le deuxième a poliment décliné toute entrevue, expliquant qu’on ne donnait « plus suite aux demandes de journaliste [sic] ». Plusieurs applications pour téléphone intelligent comme Sex Only et Pure n’y vont pas par quatre chemins : les utilisateurs sont géolocalisés et annoncent quand ils veulent une relation sexuelle. L’application permet de trouver le partenaire le plus proche.