Frank Stronach accusé d’agression sexuelle

La police régionale de Peel, en Ontario, a porté cinq accusations contre l’homme d’affaires et milliardaire canadien Frank Stronach dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle.

Le corps policier a porté cinq accusations contre l’homme d’affaires et milliardaire canadien Frank Stronach dans le cadre d’une enquête pour agression sexuelle.

Le service de police a confirmé à Global News que l’homme de 91 ans qui fait actuellement l’objet d’accusations est bien le fondateur et ancien directeur général du géant de la fabrication de pièces automobiles Magna International.

Dans un communiqué publié vendredi soir, la police a déclaré qu’il était inculpé pour viol, attentat à la pudeur contre une femme, séquestration et pour deux chefs d’agression sexuelle.

Les faits allégués se seraient produits sur une période indéterminée entre les années 1980 et 2023. L’agent Tyler Bell, porte-parole de la police régionale de Peel a précisé plus tard qu’il y avait « plus d’une » plaignante dans cette affaire.

« Il s’agit d’une affaire très médiatisée et la divulgation de certaines informations pourrait avoir un impact sur la vie privée des victimes », a-t-il indiqué par courriel.

« Nous comprenons l’intérêt public de cette enquête. Afin de protéger l’identité et la vie privée des victimes et de maintenir l’intégrité du processus judiciaire, nous ne fournirons pas d’informations supplémentaires pour le moment. »

L’avocat de la défense, Brian Greenspan, a déclaré qu’il représentait M. Stronach, qui « nie catégoriquement les allégations d’inconduites qui ont été portées contre lui ».

« Il attend avec impatience l’opportunité de répondre pleinement aux accusations et de maintenir son héritage, à la fois en tant que philanthrope et en tant qu’icône du monde des affaires canadien », a déclaré M. Greenspan dans un communiqué.

M. Bell a déclaré que M. Stronach avait été libéré sous conditions et doit comparaître au palais de justice de Brampton, en Ontario, le 8 juillet.

Une porte-parole de Magna a affirmé être au courant des accusations portées contre Stronach, mais a ajouté qu’il n’avait aucune affiliation avec la société qu’il a fondée depuis qu’il en a abandonné le contrôle en 2010.

« Nous avons récemment été informés des accusations portées contre Frank Stronach, a déclaré Tracy Fuerst dans un courriel envoyé vendredi soir. Magna n’a aucune connaissance de l’enquête ni des allégations qui ont été soulevées au-delà de ce qui a été rapporté dans les médias. »

Tracy Fuerst a indiqué que la société ne fournirait aucun autre commentaire sur l’affaire juridique en cours.

Qui est Frank Stronach ?

M. Stronach, né en Autriche, est devenu l’une des personnes les plus riches du Canada en créant Magna dans son garage en 1957 et en en faisant l’un des plus grands fournisseurs de pièces automobiles au monde.

Il a également fondé The Stronach Group, une entreprise spécialisée dans les courses de chevaux.

En 2012, M. Stronach a créé son propre parti politique en Autriche, réussissant à se faire élire dans son pays natal. Il est le père de l’ancienne députée conservatrice puis libérale Belinda Stronach.

En 2018, il a poursuivi sa fille, ses deux petits-enfants et un ancien associé pour plus de 500 millions devant la Cour supérieure de l’Ontario, alléguant qu’ils avaient mal géré les actifs de la famille et conspiré pour en prendre le contrôle.

Le procès a été réglé en 2020 par un accord qui a divisé la fortune familiale entre deux factions.

Meurtre de Guylaine Potvin

Marc-André Grenon a sévi une seconde fois en 2000

Deux mois après avoir tué Guylaine Potvin à Jonquière, Marc-André Grenon a fait une autre victime dans la région de Québec, en juillet 2000. Malgré la sauvage agression, la victime a survécu.

Marc-André Grenon a plaidé coupable vendredi matin à une accusation de tentative de meurtre pour des évènements survenus à Québec en juillet 2000. Tout comme le meurtre de Guylaine Potvin, cette affaire était demeurée non résolue jusqu’à ce que de nouvelles méthodes d’analyse génétique permettent d’accuser l’homme de 49 ans.

Pour commettre ce second crime, le meurtrier a employé le même modus operandi qu’avec Guylaine Potvin. Dans la nuit du 3 juillet 2000, il s’est introduit par effraction dans l’appartement de sa victime, à Sainte-Foy, alors que l’étudiante de l’Université Laval dormait dans son lit. La jeune femme s’est réveillée en s’étouffant, alors que Marc-André Grenon était en train de l’étrangler.

L’étudiante a perdu connaissance, et son agresseur l’a laissée pour morte. Plus tard, elle a repris connaissance et tenté d’appeler le 911, mais le fil boudiné de son téléphone avait été volé.

Au cours de l’enquête, l’ADN de son agresseur avait été retrouvé sous ses ongles, mais aucune correspondance n’avait été trouvée dans la Banque nationale de données génétiques jusqu’à récemment.

Fin d’un feuilleton

Cette reconnaissance de culpabilité sonne la fin du processus judiciaire à l’endroit de Marc-André Grenon, qui a également renoncé vendredi matin à porter sa cause en appel dans le dossier du meurtre de Guylaine Potvin, pour lequel il est condamné à vie. Ses avocates, Me Karine Poliquin et Me Vanessa Pharand, avaient déposé en mars un avis d’appel reprochant des erreurs au juge de la Cour supérieure François Huot.

En février dernier, un jury a reconnu Marc-André Grenon coupable de meurtre au premier degré, 24 ans après que Guylaine Potvin a été retrouvée sans vie dans son appartement de Jonquière, le 28 avril 2000. Le meurtrier était entré par effraction dans l’appartement de la femme de 19 ans, avant de la battre violemment, de l’agresser sexuellement et de l’étrangler mortellement.

Marc-André Grenon a finalement été arrêté en octobre 2022, à Granby. Quelques mois plus tôt, grâce à une opération de filature, les policiers avaient pu récupérer un verre de carton que le suspect avait jeté dans une poubelle après être allé voir un film au cinéma. L’analyse d’un échantillon d’ADN prélevé sur ce verre correspondait à l’ADN trouvé sur la scène de crime 22 ans plus tôt.

Cette opération de filature avait été autorisée puisque son nom de famille était ressorti comme « prioritaire » dans l’enquête policière grâce à une méthode innovante d’analyse génétique développée par le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.

Les informations sur la seconde victime étaient déjà connues lors du procès concernant le meurtre de Guylaine Potvin, mais elles avaient été écartées pour ne pas contaminer l’esprit du jury. Dans les deux dossiers de Marc-André Grenon, le ministère public était représenté par Me François Godin et Me Pierre-Alexandre Bernard.

— Avec la collaboration de Vincent Larin, La Presse

Taudis publics

Une situation « absolument inacceptable », dit Valérie Plante

Les familles qui vivent dans des logements sociaux en mauvais état de l’est de Montréal seront relogés rapidement parce que la situation est « absolument inacceptable », a affirmé Valérie Plante vendredi.

« C’est hors de question que des personnes soient dans un logement aussi insalubre », a dit la mairesse, en entrevue téléphonique. « C’est sûr qu’on ne peut pas accepter une situation comme celle-là. »

La mairesse a continué : « Ça fait des années qu’on dit qu’il faut qu’il y ait plus d’investissements de la part du gouvernement du Québec dans son parc immobilier de HLM. Il y a des sommes qui ont été injectées, mais il faut aller plus loin. »

La Presse a révélé vendredi matin que des résidants des Habitations Marie-Victorin devaient vivre dans des conditions déplorables, avec de multiples trous dans les murs, des plafonds défoncés et même des impacts de balle encore visibles.

« Les familles seront relocalisées urgemment à notre demande », a indiqué l’élue responsable des questions de salubrité au comité exécutif, Despina Sourias. « Le contact sera établi dès cet après-midi [vendredi] et on s’attend à ce qu’[elles] soient pris[es] en charge rapidement. »

La mairesse locale, elle aussi membre de l’administration Plante, a demandé « des travaux au plus vite » pour rénover des logements sociaux en très mauvais état dans l’est de Montréal.

« Je veux que ces familles-là soient accompagnées pour trouver un autre logement, pour ne pas habiter dans des conditions de même et qu’on fasse des travaux au plus vite. Et là je suis polie en disant au plus vite », a réagi la mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, Caroline Bourgeois, au 98,5 FM. Les Habitations Marie-Victorin se trouvent dans son arrondissement.

« C’est absolument épouvantable. On est tous choqués. Ce n’est pas acceptable. Il n’y a personne qui accepte ça qu’il y ait des plafonds avec des sacs à poubelle au-dessus de la douche », a dit Caroline Bourgeois.

Mme Bourgeois a aussi montré du doigt Québec, affirmant que les HLM appartiennent « officiellement au gouvernement du Québec » tout en étant gérées par l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

« Quand on a des enfants qui saignent du nez, c’est qu’on a un méchant problème », a-t-elle ajouté. « Ce n’est pas parce que c’est l’OMHM que c’est plus acceptable. »

L’opposition à l’hôtel de ville a mis la faute sur l’administration municipale.

« La Ville de Montréal qui se met elle-même à l’amende. On aura tout vu », a réagi le chef de l’opposition Aref Salem. « L’administration Plante disait vouloir sévir contre les proprios négligents. Vu qu’elle semble indifférente à ses contraventions, quelle est la prochaine étape pour sévir et remédier à sa propre négligence ? »

Hells Angels

Renvoyé au pénitencier en raison du conflit avec les gangs de rue

Si la libération conditionnelle du Hells Angel Bernard Plourde a été suspendue récemment et vient d’être révoquée, c’est indirectement en raison du violent conflit qui oppose depuis plusieurs mois motards et gangs de rue, révèle une décision de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC).

Plourde, 60 ans, membre de la section de Trois-Rivières, est considéré par la police comme le Hells Angel qui contrôle les territoires de la région de Saguenay où il habite pour la vente de stupéfiants.

En 2020, il a été condamné à sept ans d’emprisonnement après avoir plaidé coupable à des chefs de gangstérisme, complot et trafic de cocaïne.

Il avait obtenu sa libération d’office aux deux tiers de sa peine en avril 2023, mais celle-ci a été suspendue à la mi-mars, pour non-respect de condition. Elle vient d’être révoquée.

Des criminels préoccupés

Dans la décision de 15 pages de la CLCC, on apprend notamment que des enquêteurs de la Sûreté du Québec ont avisé Plourde en décembre dernier que sa vie était menacée.

« Le conflit existant entre les bandes de motards hors-la-loi (BMHL) et les Blood Family Mafia (BMF) amène des préoccupations importantes pour les membres d’organisations criminelles.

« En lien avec le conflit existant entre les trafiquants indépendants et les BMHL Hells Angels, la recrudescence des violences armées, les nombreuses séquestrations et les enlèvements qui sont survenus, la police effectue de nombreuses opérations dont des filatures, des observations tactiques et des enquêtes auprès des groupes criminalisés », souligne un commissaire dans sa décision.

Déplacements sous escorte

À la mi-mars de cette année, les services correctionnels ont obtenu des renseignements « de source de fiabilité totale » selon lesquels Plourde était escorté par des individus reliés aux BMHL et aux Hells Angels, et ceux-ci semblaient assurer sa sécurité et connaître d’avance ses déplacements.

Les autorités croient qu’une personne aurait agi comme intermédiaire entre Plourde et ses protecteurs, qui auraient même loué une chambre dans un hôtel pour se coordonner avec les déplacements et l’horaire du Hells Angel.

La police ? Pas dans ses valeurs

Après que sa libération conditionnelle a été suspendue, Plourde s’est défendu, affirmant « qu’il n’avait rien demandé, ni parlé à personne pour mettre ce stratagème en branle ».

Lorsque le commissaire lui a demandé s’il n’aurait pas dû employer d’autres moyens pour se protéger, Plourde a répondu « qu’il n’était pas dans ses valeurs de demander l’aide de la police ».

Le motard a dit comprendre le fait que la Commission considérait qu’il avait violé la condition de non-fréquentation de gens reliés à une organisation criminelle, ou ayant des antécédents criminels.

L’an dernier, Plourde a commis quatre autres violations, mais qui n’augmentaient pas les risques pour la société, a jugé son agent de libération.

La CLCC a donc décidé de révoquer sa libération conditionnelle après les observations de la mi-mars, parce que le motard a non seulement violé une condition, il a aussi eu recours, pour assurer sa protection, à un moyen « inadéquat, voire dangereux pour la sécurité publique ».

Pour joindre Daniel Renaud, composez le 514 285-7000, poste 4918, écrivez à drenaud@lapresse.ca ou écrivez à l’adresse postale de La Presse.

Tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Des entraves jusqu’en 2027, prévient Québec

Armez-vous de patience : si la fin de la fermeture de trois voies sur six du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine est désormais prévue à l’automne 2026, des entraves risquent de se poursuivre jusqu’en 2027 dans cette infrastructure névralgique reliant Montréal à la Rive-Sud. C’est ce qu’a confirmé vendredi le ministère des Transports et de la Mobilité durable , en réaction aux révélations de La Presse. Tel que nous l’avons rapporté, le gouvernement ne sera pas en mesure de faire passer les travaux dans le deuxième tube cet été, comme cela était prévu. Cela devra attendre au printemps 2025. L’ensemble du chantier, comprenant les deux tubes, doit quant à lui être repoussé de presque un an. La levée des entraves routières, autrement dit la fermeture de trois voies sur six, n’aura pas lieu avant l’automne 2026, alors que cela était promis en novembre 2025. Les mesures d’atténuation en transport collectif – à savoir principalement les navettes spéciales mises sur pied – seront maintenues pendant toute la durée des entraves majeures.

— Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Transport ferroviaire

Pas de train Montréal-New York pour l’été

Le transporteur ferroviaire Amtrak annule sa liaison entre Montréal et New York jusqu’en septembre prochain, pour effectuer des travaux sur les voies. Le train, baptisé Adirondack, n’atteint plus Montréal depuis le mois dernier, une suspension qui devait durer jusqu’en juillet, mais qui a finalement été repoussée jusqu’en septembre. Le train en provenance de New York s’arrête à Saratoga Springs, dans le nord de l’État de New York. L’Adirondack a connu des années extrêmement difficiles depuis 2020. Son service a été interrompu avec le début de la pandémie et n’a repris que trois ans plus tard, en 2023. Deux mois plus tard, le train était toutefois immobilisé pendant des semaines : l’arrivée du temps chaud créait des difficultés sur une partie de la voie ferrée. Les travaux de réfection des voies en cours devraient diminuer la fréquence de ces problèmes, a indiqué Amtrak le mois dernier.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Valérie Plante inaugure l’hôtel de ville rénové

La mairesse Valérie Plante a officiellement réinauguré un hôtel de ville de Montréal totalement rénové, vendredi, après cinq ans de travaux. L’édifice de 1878 (reconstruit en 1926 après un incendie) a été modifié, réparé et restauré de fond en comble par une petite armée d’ouvriers et d’artisans spécialisés. « Ce qui m’a frappé au jour 1 et ce qui continue de me frapper tous les matins, c’est la lumière », a dit Mme Plante. La mairesse est installée dans ses nouveaux bureaux depuis une semaine. Menaud Lapointe, l’architecte responsable du projet, a indiqué que plus de 750 000 heures de travail avaient été nécessaires pour mener le projet à bien. « Ça a été tout un mandat », a-t-il dit. « Je suis très content qu’on puisse redécouvrir l’hôtel de ville. Les premières pierres ont été posées il y a 150 ans. C’est remarquable qu’on puisse l’occuper encore aujourd’hui. » Les coûts de ce projet de rénovation ont explosé depuis le début du chantier en 2019, passant de 116 millions à 211 millions. Le projet devait d’abord se terminer au printemps 2022. Le projet de réfection de l’hôtel de ville inclut l’installation d’un « parcours muséal » à travers les espaces publics du bâtiment.

— Philippe Teisceira-Lessard, La Presse

Deux personnes âgées retrouvées sans vie à Québec

Deux personnes âgées ont été retrouvées sans vie vendredi dans l’arrondissement de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge, à Québec. Le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) rapporte qu’un appel a été logé au 911 vers 15 h 56 pour signaler le possible décès d’une personne âgée dans un logement de l’avenue du Maire-Beaulieu, dans le quartier de Sillery. Une fois arrivés sur les lieux, les ambulanciers auraient constaté le décès d’un homme de 88 ans et d’une femme âgée, dont l’âge exact n’est pas encore connu. Le Coroner a demandé que le service de police mène une enquête concernant la mort inexpliquée des deux individus. Les enquêteurs et l’Unité d’identification judiciaire se rendront sur les lieux afin d’établir les causes et circonstances reliées à cet évènement, indique Pierre-Olivier Lévesque, agent aux communications du SPVQ.

— La Presse Canadienne

Occupation d’un édifice à McGill jeudi

Pas d’impact sur le campement propalestinien, affirme le SPVM

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) affirme que malgré l’arrestation de 15 personnes en lien avec l’occupation d’un édifice administratif de l’Université McGill jeudi, il n’a pas l’intention d’intervenir dans le campement propalestinien sur le campus du centre-ville. L’occupation de jeudi, qui s’est terminée avec des policiers antiémeute lançant des gaz lacrymogènes sur les manifestants, constitue une escalade dans l’impasse qui a commencé lorsque les manifestants ont installé un campement sur la pelouse de l’université il y a plus d’un mois. « En ce qui concerne le campement, rien ne va changer », a indiqué l’agent Jean-Pierre Brabant du SPVM, ajoutant qu’il appartenait à l’université de convaincre le tribunal de procéder au démantèlement du campement. La Cour supérieure du Québec a rejeté à deux reprises des demandes d’injonction visant à évacuer les manifestants. Dans un communiqué envoyé aux médias vendredi, l’Université McGill a qualifié ces évènements de « troublants ».

— Joe Bongiorno, La Presse Canadienne

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