Série documentaire

Pour mieux siroter le Québec

Avec près de 100 vignobles, à peu près autant de distilleries et des centaines de microbrasseries, sans compter les cidreries, hydromelleries et autres petites entreprises de production d’alcools artisanaux, le Québec a manifestement soif. Et pas soif que d’alcool, mais aussi de révolution, la révolution du « vrai » ! Une nouvelle série documentaire diffusée sur Historia depuis mercredi s’intéresse au phénomène. Réalisée par Nicolas Houde-Sauvé, Soif de révolution suit cinq « protagonistes ». Pour connaître les dessous de ces industries, on se laissera captiver par les 10 épisodes de 30 minutes, peut-être un verre à la main, les mercredis à 21 h 30.

— Ève Dumas, La Presse

Gourmand / Alcool

Les vins de la semaine

Que boire avec un repas de cabane à sucre ? Ma préférence personnelle va au cidre et à la bière. La forte teneur en sucre d’un tel repas rend la vie dure au vin. Mais si vous y tenez, ce n’est pas le moment d’ouvrir de grands crus. Choisissez des vins simples, avec beaucoup de fruits et servis frais. Ils ne feront pas d’accords renversants, mais ils trancheront dans tout ce gras et ce sucre et vous rafraîchiront le palais.

Tout en fruits

Voici encore un bel exemple de grenache espagnol tout en fruits et en fraîcheur. Issu à 100 % du cépage, cultivé sur des sols sablonneux d’origine granitique au nord-ouest de Barcelone, l’Alta Alella GX Catalunya 2021 met de l’avant son caractère fruité et gourmand. Le nez s’ouvre sur une panoplie de petits fruits rouges, cerise, canneberge, framboise, avec une pointe florale et de garrigue. La bouche est ronde et dodue, mais reste fraîche et gouleyante avec un fruité croquant. De très légers tanins apportent juste ce qu’il faut de relief. Délicieux servi légèrement rafraîchi, il accompagnera avec bonheur du jambon, des oreilles de crisse et les autres délices, gras et salés, de la cabane à sucre, en prenant soin d’éviter trop de saveurs sucrées. L’Altolandon Mil Historias suggéré la semaine dernière serait également un bon choix.

Alta Alella GX Catalunya 2021, 17,40 $ (14223791), 14 %, bio

Garde : 1 ou 2 ans

Bonheur du Beaujolais

Quel plaisir que ce vin qui offre tout le bonheur d’un bon beaujolais à prix très raisonnable ! Le nez est plutôt retenu, fin et délicat, mais très charmeur avec ses arômes affriolants de petits fruits rouges sucrés, ponctués de notes florales. Léger, sec, frais et pimpant, le Damien Coquelet Fou du Beaujo Beaujolais-Villages 2020 offre une bouche croquante, tout en fruits, avec de légers tanins dont les aspérités ajoutent encore plus à sa fraîcheur. Pas super complexe, mais très bien fait, harmonieux et d’une immense buvabilité. Servi rafraîchi, ce sera le compagnon idéal d’un apéro, des charcuteries et de la cuisine de bistro. Et comme le précédent, il saura vous rafraîchir le palais à la cabane à sucre !

Damien Coquelet Fou du Beaujo Beaujolais-Villages 2020, 20,95 $ (12604080), 13 %

Garde : 1 ou 2 ans

Pas pour la cabane !

Cette suggestion, je l’avoue, n’est pas pour la cabane. Ce vin sera plutôt à son aise avec un jarret d’agneau aux lentilles, un lapin aux pruneaux, un foie de veau aux oignons et lardons ou un risotto aux champignons. Il donne faim ! Appartenant à la famille Amoreau, bien connue pour son Château Le Puy, la Closerie Saint Roc est à Puisseguin, à l’ouest de Saint-Émilion. Cette cuvée issue surtout de merlot, avec un peu de cabernet franc et de sauvignon, offre un nez délicatement parfumé : prune, framboise, tabac, cèdre et vieux cuir. Une superbe matière se déploie en bouche, avec une texture caressante et des tanins soyeux. La longue finale apporte juste ce qu’il faut de fermeté, avec des notes rappelant la mine de crayon et les cailloux. Un vin fin, complexe et très harmonieux ; il profitera d’une heure ou deux en carafe.

Closerie Saint Roc Vin de France 2019, 49,75 $ (14642047), 13 %, bio

Garde : de 8 à 10 ans

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.