Testé Thermostat WiFi TH

Polyglotte et indépendant

Plus besoin de passerelle avec le nouveau thermostat WiFi de Sinopé. On le branche, on le contrôle avec la même appli peaufinée avec les années et, en prime, il obéit aux ordres des trois assistants vocaux. Un bon produit québécois, stable et élégant.

On aime

Depuis des années, la petite entreprise Sinopé, de Saint-Jean-sur-Richelieu, a lancé une dizaine de produits domotiques nécessitant presque tous l’installation d’une passerelle (un « hub »), directement branchée sur le routeur. C’est cette interface qui assure la communication entre les thermostats haute et basse tension, contrôleurs de charge, interrupteurs et prises intelligentes et l’internet. Ces produits, nous les connaissons depuis des années et pouvons témoigner de leur fiabilité à toute épreuve.

En 2019, Sinopé a fait une première entorse à ce principe avec sa valve intelligente totalement indépendante d’une passerelle. Cet automne, c’est au tour du produit vedette de l’entreprise, le thermostat, de s’affranchir. Rappelons que Sinopé a été lancée en 2009 par celui qui avait fondé Aube en 1991, François Houde.

Pourquoi ce changement de cap ? « Nous avons écouté le marché, nous sommes conscients que la passerelle était un frein pour l’utilisateur qui s’y connaît un peu moins, qui a quelques appareils domotiques, mais n’est pas prêt à avoir tout notre écosystème », explique Maxime Caron-Labonté, directeur commercial chez Sinopé.

Nous avons installé et testé la version pour plinthes électriques de ce thermostat WiFi, le modèle TH1123WF, conçu pour une charge maximale de 3000 watts. Il en existe des variantes 4000 watts, pour plancher chauffant et pour basse tension. La configuration de notre TH1123WF s’est déroulée rondement. Il suffit de télécharger l’application maison Neviweb sur son téléphone, créer un compte, sélectionner « Ajouter un appareil » et appuyer sur les deux petits boutons à l’avant du thermostat. En deux minutes, il est apparu dans l’application, indiquant la température ambiante et celle du réglage par défaut.

Sur l’écran du TH1123WF, sur fond noir, on a un petit dessin de maison, l’heure et la température de la pièce. S’affiche également la température extérieure, une information très utile obtenue évidemment par internet, puisqu’il n’y a pas de sonde reliée au thermostat.

L’étape suivante, un peu plus longue, a consisté à connecter notre compte Neviweb à Alexa et à l’Assistant Google. Pour le HomeKit d’Apple, on utilise une autre méthode, en numérisant un petit code fourni avec le manuel d’instructions. Encore une fois, aucune anicroche : nous avons pu demander à chaque assistant la température enregistrée par le nouveau thermostat, et lui ordonner de baisser ou de monter le chauffage. L’Assistant Google avait une autre belle surprise en poche : si on lui demande la température dans la maison, il énumère soigneusement les trois pièces où nous avons installé un thermostat intelligent, de marques différentes.

Le TH1123WF peut également être programmé, par exemple avec une température plus basse la nuit. Avec la géolocalisation, on peut associer notre départ ou notre arrivée à une température donnée. On a accès à notre consommation électrique, en kilowattheures ou en dollars, pour les 24 dernières heures ou les deux dernières années. Notons ici que le thermostat détecte seul la puissance du chauffage, et il établit un coût en cents du kilowattheure qu’on peut modifier à sa guise.

En un mois de test, nous ne l’avons jamais pris en défaut avec une lecture erronée, un refus de communiquer avec nos assistants vocaux ou avec l’application Neviweb. Zéro bogue. C’est essentiellement cette fiabilité qu’on demande à un appareil aussi important qu’un thermostat, surtout quand l’informatique vient complexifier sa tâche.

On aime moins

Pas grand-chose à reprocher à cet appareil qui fait bien son boulot. Un seul regret : qu’on ne dispose pas avec le TH1123WF d’un hygromètre qui indique l’humidité dans la pièce. D’autres produits concurrents, notamment ceux de CaSA et Mysa, l’offrent.

Et tant qu’à chipoter, la température extérieure est indiquée sous le texte en anglais « Out ». Deux lettres à changer pour « Ext » et on a l’affichage en français.

On achète ?

Si vous rêvez à la possibilité de contrôler votre chauffage à distance, pour chauffer la maison avant votre retour, préparer le chalet à votre arrivée ou vous assurer que tout est bien réglé en votre absence, par la voix ou une application mobile, les thermostats intelligents sont de bons outils. Et le Québec a été un des premiers endroits à offrir ces thermostats pour plinthes électriques, notamment grâce à Sinopé, qui s’y connaît en la matière.

Un achat sûr que ce TH1123WF, pas de doute.

Thermostat intelligent WiFi TH1123WF 3000 watts

Fabricant : Sinopé

Prix : 104,95 $ (119,95 $ version 4000 watts)

Note : 5 sur 5

Techno

Clins d’œil technologiques

Unknown 9

Après de mystérieuses balados et une bande dessinée, et en attendant les jeux vidéo et le film, l’univers d’Unknown 9 a livré sa première œuvre consistante, Genesis, un thriller scientifico-mystique tout à fait palpitant. Moins survitaminé que les romans de Dan Brown, signé par l’auteur à succès Layton Green, il tourne autour de la quête d’une doctorante, Andie Robertson, qui doit suivre à travers musées et sites archéologiques la piste du meurtre de son mentor, le physicien James Corwin, qui aurait découvert une vérité révolutionnaire sur l’humanité. Genesis est le premier tome d’une trilogie pour ce concept lancé par Reflector, un studio montréalais fondé par Guy Laliberté et Alexandre Amancio et acquis cet automne par le géant japonais Bandai Namco.

Apple

Trois mois après la fronde menée par Epic Games pour dénoncer la commission de 30 % prélevée sur les revenus des applis dans sa boutique virtuelle, Apple a annoncé cette semaine ce qui semble être une concession. Les petits développeurs, ceux qui engrangent moins de 1 million de dollars en revenus et représenteraient 98 % des 28 millions de participants à l’App Store, ne paieront plus que 15 % à partir du 1er janvier prochain. Le hic, soulignent plusieurs médias spécialisés, c’est que ce groupe ne représente qu’une infime partie des revenus, à peine 5 % des 50 milliards US générés en 2019. Epic et Spotify ont d’ailleurs immédiatement réagi en qualifiant le geste d’Apple de « calculé pour diviser les développeurs ».

Mots de passe

On pourrait penser que les avertissements répétés pour trouver des mots de passe sécuritaires ont porté leurs fruits. Faux, selon le plus récent classement de NordPass, qui a compilé les 200 mots de passe les plus souvent compromis en 2020. Le grand gagnant depuis des années est toujours le même : 123456, avec 2,5 millions d’utilisateurs, suivi de 123456789. Soixante-dix-huit nouveaux venus ont fait leur apparition dans la liste cette année, dont « picture1 » (3e position), « senha » (10e position, « mot de passe » en portugais) et « million2 ». Les mots de passe faciles à craquer ont été regroupés en 12 catégories, comme les loisirs, la nourriture et les suites numériques. Cette dernière est la plus vulnérable, avec 52 exemples.

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