Roland-Garros

Świątek en quête d’un quatrième titre à Paris

La numéro 1 mondiale affrontera l’Italienne Jasmine Paolini en finale

Paris — Iga Świątek est au sommet de son art à l’heure actuelle dans le monde du tennis, surtout aux Internationaux de France. Et ce, depuis un certain temps déjà. Ses succès indéfectibles contre Coco Gauff presque partout – et certainement à Roland-Garros – ne devraient donc plus surprendre.

Świątek a prolongé sa suprématie sur Gauff et porté à 20 matchs sa série de victoires à Paris en s’imposant 6-2 et 6-4 en demi-finale du simple féminin, jeudi.

« C’est sûr que c’était intense », a admis Świątek, qui a remporté cinq des six derniers jeux après avoir été menée 3-1 dans la deuxième manche. « Je suis heureuse d’avoir été cohérente avec ma tactique, de ne pas avoir trop réfléchi et de ne pas m’être retenue à la fin. »

En finale samedi, Świątek se mesurera à l’Italienne Jasmine Paolini, 12tête de série, qui a éliminé Mirra Andreeva, une Russe âgée de seulement 17 ans, en deux manches de 6-3 et 6-1 en 73 minutes.

Pour Paolini, il s’agira d’une première finale à un tournoi du Grand Chelem. Elle n’avait jamais dépassé le deuxième tour lors de ses 16 premières participations à des tournois majeurs, jusqu’à ce qu’elle atteigne le quatrième tour aux Internationaux d’Australie en janvier.

Numéro un mondiale, Świątek sera à la recherche d’un quatrième titre en cinq ans aux Internationaux de France, face à une rivale qu’elle a battue deux fois en autant de duels.

Si elle réussit ce tour de force, elle deviendra la première joueuse depuis la Belge Justine Henin, de 2005 à 2007, à gagner le match ultime du simple féminin à Roland-Garros trois années consécutives.

Avec ce triomphe, Świątek a également porté sa fiche en carrière à 11-1 contre l’Américaine de 20 ans, championne en titre des Internationaux des États-Unis. Ce palmarès inclut des victoires lors de chacune des trois dernières années aux Internationaux de France, notamment lors de la finale de 2022 et l’an dernier, en quarts de finale.

« Elle s’améliore beaucoup. Vous pouvez le voir par ses résultats. Les Internationaux des États-Unis de l’an dernier ont permis de voir qu’elle est coriace. À cet âge, c’est assez évident qu’elle va continuer de grandir. C’est donc beau de la voir bien gérer tout ce qui se passe autour d’elle, car ce n’est pas facile », a noté Świątek, qui a célébré son 23anniversaire la semaine dernière.

« Je suis sûre que nous aurons plein d’autres matchs vraiment intenses, au plus haut niveau. »

— Iga Świątek

Dans l’esprit de Gauff, une autre adversaire serait peut-être préférable.

Świątek, qui affiche un dossier de 4-0 en carrière en finale de rendez-vous du Grand Chelem, s’est montrée dominante pendant la majeure partie du dernier mois, après ses triomphes lors des tournois sur terre battue à Rome et à Madrid.

À l’exception d’une victoire en trois manches contre la Japonaise Naomi Osaka au deuxième tour, où elle avait dû sauver une balle de match, Świątek n’a concédé que 17 jeux lors de ses cinq autres sorties sur la terre battue parisienne.

Aidée par ses puissantes et incisives frappes du fond du court, Świątek n’a eu besoin que de 10 coups gagnants pour atteindre la grande finale, en partie parce qu’elle n’a commis que 14 erreurs directes comparativement à 39 pour Gauff.

D’ailleurs, on a eu droit à un scénario assez semblable lors de la seconde demi-finale. Les statistiques à retenir sont les suivantes : Paolini a sauvé les six balles de bris auxquelles elle a fait face et n’a commis que 10 erreurs directes, comparativement à 29 pour Andreeva.

« J’étais nerveuse à la première manche », a avoué Paolini. « Mais balle après balle, j’ai commencé à me détendre. »

Gauff erratique

Par un après-midi ensoleillé sur le court Philippe-Chatrier, Świątek n’a pas mis de temps à s’imposer. À l’autre extrémité, lorsque Gauff a raté la cible en début de match, c’était de beaucoup.

Un retour de service a frappé le cadre de sa raquette. Un autre a atterri 10 pieds derrière la ligne de fond. Le jeu initial du match s’est conclu lorsqu’une volée de Gauff est tombée loin hors des limites du court, procurant à la Polonaise un bris de service.

Świątek a inscrit un deuxième bris pour se forger une avance de 4-1 lorsque Gauff a envoyé un revers dans le filet.

Pourtant, Gauff a eu des occasions de rendre le match plus serré. Lors de chacun de ses deux premiers jeux au service, Świątek s’est retrouvée devant une balle de bris. Chaque fois, l’Américaine n’a pas réussi à la convertir.

En deuxième manche, une heure après le début de la demi-finale, Gauff a finalement réalisé un bris de service pour se donner une avance de 3-1 grâce à un coup droit en parallèle.

Est-ce que l’allure du match allait changer ?

Non.

Świątek a gagné les quatre jeux suivants et la victoire était soudainement à sa portée.

Ça n’a pas été facile. Mais la Polonaise a complété le travail lorsque l’Américaine a expédié un coup droit en décroisé hors des limites du court, à la quatrième balle de match de Świątek.

— Jérôme Pugmire, de l’Associated Press, a collaboré à ce texte.

Roland-Garros

Sinner-Alcaraz, finale avant la finale

Avec Novak Djokovic écarté, les regards sont désormais tournés vers l’Italien Jannick Sinner, prochain numéro 1 mondial, et l’Espagnol Carlos Alcaraz (3e), opposés dans une demi-finale de feu à Roland-Garros ce vendredi, déjà un classique malgré leur jeune âge. Le Norvégien Casper Ruud (7e), finaliste des deux dernières éditions, affrontera l’Allemand Alexander Zverev (4e), dans l’autre affiche du dernier carré. Tant et si bien qu’un de ces quatre joueurs ajoutera pour la première fois son nom au palmarès dimanche. En attendant, Sinner-Alcaraz c’est un peu une finale avant la lettre, tant la rivalité entre ces diamants bruts de 22 et 21 ans a déjà atteint des sommets. Ce sera leur neuvième duel et pour l’heure, chacun compte quatre victoires, presque toujours obtenues de haute lutte.

— Agence France-Presse

Djokovic espère un retour rapide

Novak Djokovic a déclaré que l’intervention chirurgicale au genou droit « a été un succès » après qu’il s’est blessé aux Internationaux de tennis de France, et il a ajouté jeudi qu’il espère être de retour à la compétition « le plus rapidement possible ». Le Serbe est passé sous le bistouri à Paris mercredi, deux jours après s’être blessé tôt en deuxième manche d’un match qu’il a remporté en cinq manches contre l’Argentin Francisco Cerundolo au quatrième tour. Le vétéran âgé de 37 ans s’est retiré du tournoi du Grand Chelem — où il était le champion en titre — mardi, et fut donc incapable de disputer son match en quarts de finale. On ignore pour l’instant la durée du processus de rééducation qui l’attend, et le moment où il pourra recommencer à fouler les courts de tennis.

— Associated Press

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