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du renfort au ministère

Le premier ministre François Legault ajoute un deuxième haut fonctionnaire en quelques jours au ministère de la Santé et des Services sociaux, alors que les critiques s’élèvent sur le manque d’efficacité de l’administration à gérer la crise. Il fait appel à une sous-ministre que son parti avait qualifiée de « mauvaise administratrice » dans l’opposition.

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Un mandat spécial pour une sous-ministre critiquée en 2016

Le gouvernement Legault appelle à la rescousse Dominique Savoie, à qui il confie une mission spéciale à la Santé. Dans l’opposition, la CAQ l’avait pourtant qualifiée de « mauvaise administratrice ». Si les aînés représentent la grande majorité des morts jusqu’ici, les moins de 70 ans comptent pour 70 % des personnes atteintes de la COVID-19 ayant séjourné aux soins intensifs.

Nouvelle nomination

Sous-ministre à l’Énergie depuis 2018, Dominique Savoie agira à titre d’« administratrice d’État à la gestion des ressources gouvernementales en santé ». Elle travaillera aux côtés du sous-ministre de la Santé Yvan Gendron, et relèvera directement du secrétaire général du gouvernement, Yves Ouellet – bras droit du premier ministre et patron de tous les fonctionnaires. « Alors que M. Gendron se concentrera sur le volet clinique, Mme Savoie veillera au bon déroulement des actions en lien avec le volet opérationnel du Ministère, notamment sur le plan des infrastructures, des équipements et des approvisionnements », souligne le gouvernement. Elle était à l’œuvre au Ministère dès la semaine dernière pour diriger l’opération des renforts dans les CHSLD.

Mme Savoie avait fait la manchette lorsqu’elle était sous-ministre des Transports, en 2016, alors qu’elle avait été éclaboussée par des allégations de l’analyste Annie Trudel. Mme Savoie – déplacée au Conseil exécutif après cet épisode – avait été finalement blanchie. Dans l’opposition, la Coalition avenir Québec (CAQ) avait été particulièrement dure envers Mme Savoie, la qualifiant même de « mauvaise administratrice ». Au pouvoir, la CAQ l’a maintenue à l’Énergie pour maintenant lui confier une mission spéciale à la Santé. La semaine dernière, l’ancien chef de cabinet de Gaétan Barrette, Daniel Desharnais, a été nommé sous-ministre adjoint avec un mandat spécial associé aux CHSLD.

Un seuil symbolique

Le nombre de victimes de la COVID-19 a franchi le cap symbolique des 1000 morts mardi au Québec, avec un total qui s’élève désormais à 1041. De ce nombre, a indiqué François Legault, 850 habitaient en résidence pour aînés. Le bilan des cas positifs du coronavirus a par ailleurs franchi la barre des 20 000, avec 20 126 cas confirmés, en augmentation de 807 en une journée. « L’urgence nationale », a répété mardi Québec, se trouve encore dans les CHSLD. Des 2600 résidences pour personnes âgées au Québec, 2300 n’ont aucun cas confirmé de COVID-19, a dit M. Legault. « Dans les 300 où il y a un cas ou plus de COVID, c’est important de le dire, il y en a 220 résidences […] où la situation, on calcule qu’elle est sous contrôle. Ça veut dire qu’il y a 80 résidences sur 2600, au total, où la situation est plus difficile », a poursuivi le premier ministre.

Des passages difficiles pour les plus jeunes

Si les personnes âgées forment l’écrasante majorité des morts attribuables à la COVID-19, les moins de 70 ans représentent tout de même 70 % des patients hospitalisés qui ont séjourné aux soins intensifs. Selon des données fournies à la demande de La Presse par le ministère de la Santé, les Québécois âgés de 19 à 40 ans représentaient en date du 19 avril 7,8 % « du nombre cumulatif d’usagers hospitalisés, dont le diagnostic pour la COVID-19 [a été] confirmé », qui ont séjourné aux soins intensifs. Le groupe d’âge des 41-70 ans représentait 62,3 % des cas. Ainsi, si les personnes âgées de 70 ans et moins survivent mieux au coronavirus, cela ne les protège pas d’un séjour aux soins intensifs. « En tout, sur les 2420 patients hospitalisés, 477 patients ont été en soins intensifs durant leur séjour. De ce nombre, 67 sont décédés. Donc, 14 % des patients ayant été en soins intensifs sont décédés durant leur hospitalisation jusqu’à maintenant », a également rappelé le Ministère à La Presse.

Pour une « réouverture graduelle »

François Legault a bien fait savoir mardi que le retour à la vie normale se ferait de façon très « graduelle » et avec le feu vert de la Santé publique. « Ce qu’on regarde, c’est une réouverture graduelle de l’économie, des écoles et des garderies. […] L’idée, c’est de ne rien précipiter, c’est d’y aller de façon graduelle. […] Je veux que tout le monde soit en sécurité », a-t-il affirmé. En ce sens, le premier ministre a indiqué que différents scénarios sont examinés, comme celui de rouvrir les écoles dans certaines régions. « Mais il n’y a rien de décidé encore », a-t-il ajouté. M. Legault a néanmoins exclu la possibilité « d’attendre au 1er septembre pour retourner 1 million d’enfants dans les écoles en même temps » afin d’éviter une seconde vague de contamination. Il a aussi confirmé qu’il n’y aurait pas d’école cet été pour rattraper le retard encouru par la suspension des classes.

Le masque dans le métro

Le gouvernement du Québec envisage de recommander le port du masque dans les transports en commun, où le respect des règles de distanciation sera difficile au fur et à mesure que se déploiera le déconfinement. « Nous allons probablement recommander, si la distanciation de deux mètres n’est pas possible, que les gens portent un masque », a avancé mardi le directeur national de santé publique, Horacio Arruda. « Alors les gens qui seront dans les transports auront à porter un masque », a ajouté le Dr Arruda. Par ailleurs, une nouvelle consigne des autorités de la Santé publique impose depuis mardi le port du masque chirurgical, des lunettes de protection et des gants en tout temps pour les policiers et les inspecteurs de la STM qui patrouillent dans le métro.

Valse-hésitation pour les opérations

Québec maintient son objectif de poursuivre la reprise des opérations semi-urgentes dans le réseau, mais demeure flou sur sa cible d’un redémarrage des activités des blocs opératoires à hauteur de 50 %, comme le rapporte la Fédération des médecins spécialistes. « C’est quelque chose qu’on regarde effectivement », a confirmé le premier ministre. « Pour l’instant, on a besoin des médecins spécialistes dans les CHSLD. […] Mais on pense que ça va être possible dans les prochains jours, les prochaines semaines, d’augmenter graduellement les chirurgies, donc d’avoir un rythme qui est plus soutenu que les quatre dernières semaines », a-t-il ajouté. De son côté, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Danielle McCann, soutient que la présence des médecins spécialistes en CHSLD « n’a pas d’impact » sur les activités dans les hôpitaux. « Il y en a d’autres qui sont disponibles et qui peuvent commencer à augmenter le nombre de chirurgies. […] Il faut regarder beaucoup les semi-urgentes, il faut aller de l’avant », a-t-elle indiqué, sans préciser la proportion recherchée.

Les libéraux réclament de nouveaux renforts de l’armée

Le chef libéral par intérim Pierre Arcand juge que les renforts promis par Québec dans les CHSLD sont incertains. Il a de nouveau interpellé le gouvernement Legault pour qu’il réclame d’Ottawa l’envoi d’une deuxième vague de membres des Forces armées canadiennes pour venir en aide. Lors de son point de presse, François Legault a affirmé que « sur les 2000 employés [qu’il nous] manquait [dans les CHSLD], on a réussi, juste [lundi], à combler 1000 des 2000 postes » à temps plein avec des « médecins spécialistes et généralistes, des infirmières, des préposés [et] des étudiants qui ont confirmé leur travail ». « On a confiance que, d’ici demain, avec tous ceux qui nous ont fait signe, on devrait être capables de combler les 1000 postes qui restent à combler dans les 2600 résidences. Ça veut dire que la situation, si tout va bien, d’ici demain soir, là, devrait être sous contrôle pour ce qui est du personnel », a ajouté M. Legault. Mais pour Pierre Arcand, des renforts de l’armée demeurent nécessaires puisqu’« actuellement, on n’a pas le luxe d’attendre [ces renforts], alors que des gens meurent tous les jours », a-t-il dit.

Une offre pour les préposés aux bénéficiaires

Québec a déposé mardi une offre aux centrales syndicales pour augmenter le salaire des préposés aux bénéficiaires. Le contenu de cette proposition n’a pas été rendu public. La FTQ a signalé que l’offre « suscite un intérêt qui va contribuer à la poursuite des négociations ». À la CSN, on signale toutefois que la proposition est « insuffisante puisque, telle qu’elle est présentée actuellement, elle ne permet pas d’assurer de façon permanente un niveau de salaire reflétant correctement la véritable valeur de l’emploi ». Rappelons que le gouvernement souhaite augmenter de façon plus importante le salaire des préposés aux bénéficiaires que pour les autres employés de l’État. Les préposés gagnent 22,35 $ l’heure au maximum de leur échelle salariale. La CSN voudrait que l’on passe à 25 $.

CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal

Du soutien psychologique pour les travailleurs de la santé

À partir de vendredi, 150 professionnels formés en soutien psychologique appuieront les travailleurs de la santé de l’Ouest-de-l’Île. Cette décision a été prise dans la foulée de la mort de Victoria Salvan, préposée aux bénéficiaires du CHSLD Grace Dart, des suites de la COVID-19.

« La situation est évidemment difficile pour tout le monde », explique Gustavo Turecki, directeur du département de psychiatrie de l’Université McGill et chef du département de psychiatrie du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. « Il fallait trouver une solution pour soutenir les gens qui font leur travail. Nous avons créé un mécanisme de soutien, un système de soutien par les pairs. Des fois, il ne faut pas nécessairement avoir de l’écoute active, seulement quelqu’un avec qui partager, avoir le sentiment d’être compris. »

Cette équipe, qui comporte une dizaine de médecins, des travailleurs sociaux, des psychologues et d’autres professionnels, est déjà disponible pour les proches des patients des CHSLD qui ne peuvent voir leurs parents malades ou dont les parents sont morts durant la crise de la COVID-19. L’an dernier, cette brigade avait été appelée en renfort pour soutenir les sinistrés des inondations. L’idée de la rendre disponible aux travailleurs de la santé a germé la semaine dernière.

Le CHSLD Grace Dart est situé dans l’est de Montréal, mais « pour des raisons culturelles », parce qu’il s’agit d’un établissement pour la population anglophone, il relève du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal. Le Dr Turecki s’est rendu samedi au CHSLD Grace Dart pour rencontrer les employés secoués par la mort de Mme Salvan, qui travaillait là depuis 25 ans. Le lendemain, un collègue psychiatre s’y est rendu lui aussi, vu la détresse des employés.

« Pour les travailleurs de la santé, il y a beaucoup de stress, dit le Dr Turecki. Le travail est plus dur, parce qu’il y en a plus à cause de la COVID-19 et parce qu’une partie de leurs collègues ne sont pas disponibles. Il y a le stress de devoir aider les patients sans se faire contaminer. Dans un CHSLD en plus, c’est un endroit où les gens éventuellement vont mourir. »

Soutien téléphonique ou par conférence vidéo

Est-ce plus dur à Grace Dart ? « C’est partout pareil, répond le Dr Turecki. Mais évidemment, pour les collègues de la préposée qui est décédée, c’est particulièrement difficile. On a dû intervenir rapidement pour aider les collègues. »

« On soutient activement les gens là-bas dans cette situation exceptionnelle et très triste, qui les a touchés de près. »

— Gustavo Turecki, chef du département de psychiatrie du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal

Le service de soutien sera téléphonique ou par conférence vidéo, sur une plateforme sécurisée autorisée pour la télémédecine. Les 150 professionnels qui y travailleront le font bénévolement, en plus de leur travail habituel dans le réseau de ce CIUSSS. Les employés des CHSLD et de tous les établissements du CIUSSS de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal y accéderont par téléphone et par courriel. « On va voir à ce qu’ils ne soient pas référés à quelqu’un du même établissement, pour des raisons de confidentialité », dit le Dr Turecki. Des rencontres en personne pourront être possibles si nécessaire.

Les proches aidants et les bénévoles appelés en renfort dans les CHSLD y auront-ils droit ? « C’est une bonne question, dit le Dr Turecki. J’imagine que oui. »

Les directeurs de la psychiatrie d’autres CIUSSS ont-ils demandé des informations sur cette brigade au Dr Turecki ? « Pas encore, dit le Dr Turecki. Mais il y a une bonne concertation entre les hautes directions des CIUSSS, alors ce n’est qu’une question de temps. »

Matériel médical

Deux avions sont rentrés vides de la Chine

OTTAWA — Ottawa a confirmé mardi que deux avions sont rentrés de Chine sans le matériel médical qu’ils étaient allés chercher. C’est le chef conservateur, Andrew Scheer, qui avait posé la question lundi. En revanche, le premier ministre Justin Trudeau a semblé fermer la porte à l’interdiction pour des entreprises enregistrées dans des paradis fiscaux d’avoir accès à l’aide du gouvernement. Une réponse qui n’a pas satisfait le leader néo-démocrate, Jagmeet Singh.

Des avions reviennent bredouilles

Deux appareils allés collecter en Chine de l’équipement médical de protection sont rentrés au Canada bredouilles, leurs soutes vides. L’un d’eux avait été nolisé par le fédéral, et si les autorités aéroportuaires de Shanghai ont ordonné son retour au Canada, c’est en raison des règles strictes en vigueur là-bas, selon ce qu’a expliqué Justin Trudeau.

« Il y a des limites extrêmement restreintes sur le temps qu’un avion peut rester sur le territoire chinois, et il y a eu des délais énormes en termes de transport des marchandises vers l’aéroport, et malheureusement, les avions ont dû décoller sans avoir reçu leur livraison de cargaisons », a-t-il relaté en conférence de presse, mardi.

Le premier ministre a précisé que ces derniers jours, le Canada avait reçu « énormément » d’équipement, que l’on en attendait d’autre dans les jours à venir, et que « jusqu’à présent », le gouvernement fédéral avait été en mesure de répondre aux besoins des provinces en cette matière. « Je comprends que c’est quand même difficile à entendre pour les gens qui travaillent dans notre système de santé, mais nous allons continuer de nous assurer qu’on livre les marchandises nécessaires », a-t-il dit, sans préciser ce qu’il était advenu de cet équipement qui a été laissé derrière.

Mais au bureau de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Anita Anand, on a assuré que le Canada en était toujours le propriétaire, et qu’il finirait par arriver à bon port sous peu. Le chef par intérim du Parti conservateur, Andrew Scheer, avait soulevé ces incidents à la période des questions en Chambre, lundi. Il avait évoqué trois avions – le troisième, aussi nolisé par une province, serait arrivé avec environ 20 % de sa soute remplie d’équipement – plutôt que les deux dont Justin Trudeau a parlé en conférence de presse, mardi.

De l'aide pour des sociétés enregistrées dans des paradis fiscaux ?

Le premier ministre a été moins loquace lorsqu’on lui a demandé si le Canada pourrait emboîter le pas à des pays comme le Danemark et la Pologne en interdisant aux sociétés qui sont enregistrées dans des paradis fiscaux de toucher les deniers publics débloqués par le gouvernement dans ce contexte d’urgence, par exemple la subvention salariale de 75 % mise sur pied par les libéraux. En fait, avec ses esquives, il a laissé entendre qu’il écartait l’option. « Dans notre approche pour aider les entreprises, on a toujours été ancrés dans l’aide pour les travailleurs. On ne voulait pas juger si un travailleur travaillait pour une petite quincaillerie indépendante ou pour une grosse chaîne internationale de quincaillerie », a soutenu Justin Trudeau.

La réponse n’a pas satisfait le chef néo-démocrate Jagmeet Singh. « Les compagnies danoises enregistrées dans des paradis fiscaux ne peuvent bénéficier d’une aide publique. [Lundi], Alexandre Boulerice a demandé au PM si le Canada ferait de même, et [mardi], le PM s’est fait demander la même question, mais à deux reprises, il n’a pas répondu », a-t-il déploré sur Twitter. En entrevue avec La Presse, récemment, la fiscaliste Brigitte Alepin a plaidé que le fédéral ne pouvait déployer ses programmes d’aide aux entreprises sans se préoccuper de la façon dont l’argent sera distribué, et que même dans une situation d’urgence, « prudence et justice fiscale sont de mise ».

Des sénateurs veulent un revenu minimum garanti

Le Sénat a prolongé la suspension de ses travaux jusqu’au 2 juin, mais ses membres ne chôment pas pour autant. Et 50 d’entre eux ont rédigé une lettre ouverte dans laquelle ils exhortent le gouvernement à « poursuivre l’amélioration » de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et « saisir l’occasion » pour la transformer en revenu minimum garanti – une expérience dont on pourrait tirer des enseignements pour l’avenir, selon eux. Même si elle a été élargie depuis sa création, la PCU laisse en plan un trop grand nombre de Canadiens, soulèvent 50 membres de la chambre haute dans une lettre ouverte datée du 21 avril, et destinée à Justin Trudeau et à sa vice-première ministre, Chrystia Freeland.

« En un tournemain, l’ARC [Agence du revenu du Canada] peut verser ces paiements par dépôt direct ou les envoyer par la poste. C’est maintenant que les personnes démunies ont besoin d’aide », écrivent les sénatrices Frances Lankin et Kim Pate au nom de leurs collègues. Car en préconisant une approche étapiste pour l’élargissement des critères d’admissibilité de la prestation d’urgence de 2000 $ par mois, on prolonge inutilement l’attente pour les Canadiens « qui en ont le plus besoin », fait-on valoir. « Chaque nouvelle initiative prend du temps à élaborer et à mettre en œuvre, laissant les personnes les plus vulnérables dans une situation de détresse chronique », écrivent les sénatrices dans cette missive, qui a aussi été envoyée au ministre des Finances Bill Morneau.

Et lorsque la tempête de la COVID-19 sera passée, on devrait tirer des leçons de l’expérience « pour élaborer des réformes sociales et économiques, et créer un héritage positif pour tous les Canadiens », écrivent les sénateurs de ce front commun, qui réunit près de la moitié des 105 membres de la chambre haute. Plusieurs sénateurs québécois, dont l’ancienne paralympienne Chantal Petitclerc, l’ancienne présidente du Conseil du statut de la femme Julie Miville-Dechêne et l’ex-maire et président de l’UMQ Éric Forest, appuient la démarche.

350 millions pour les organismes communautaires

Le premier ministre Trudeau a ajouté au bouquet de mesures fédérales un plan d’aide de 350 millions de dollars pour les organismes communautaires et à but non lucratif afin que ceux-ci puissent, à leur tour, venir en aide aux Canadiens qui se trouvent dans une situation précaire. Une partie des fonds fédéraux ira directement aux petits organismes indépendants et le reste sera acheminé par le truchement d’organismes comme Centraide, Fondations communautaires du Canada et la Croix-Rouge. « C’est de l’argent que nos leaders communautaires pourront utiliser pour former des bénévoles, accroître les livraisons à domicile pour les personnes âgées ou offrir des services de transport pour les personnes handicapées », a-t-il annoncé. Car le virus, a suggéré Justin Trudeau, « a eu pour effet d’aggraver les inégalités qui existaient déjà dans notre société et les plus vulnérables – comme les aînés, les jeunes en situation d’itinérance, les gens sans emploi et les familles monoparentales ».

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