Pennsylvanie

Un juge balaie les accusations de fraude

Le sénateur républicain de l’État « félicite » Joe Biden

Un juge de l’État de Pennsylvanie a fermement rejeté samedi les allégations de fraude électorale portées par le président sortant Donald Trump, qui nie toujours sa défaite à l’élection présidentielle.

La décision de ce magistrat – dont le jugement est cinglant – ouvre la voie à la certification de la victoire du démocrate Joe Biden en Pennsylvanie, ce qui doit se produire lundi.

Alors que le temps presse pour l’investiture de Biden le 20 janvier, l’équipe de Trump s’est efforcée d’empêcher les États les plus disputés d’officialiser les résultats du scrutin, en plus de lancer de nombreuses actions en justice qui ont jusqu’à présent échoué.

La certification des résultats par les États se fait normalement de manière routinière après chaque scrutin présidentiel. Mais le refus de Trump d’admettre sa défaite complique le processus.

Le juge Matthew Brann, républicain conservateur de longue date, a écrit dans son jugement que l’équipe de Trump avait présenté « des arguments juridiques sans fondement et des accusations hypothétiques » dans sa plainte concernant le vote par correspondance en Pennsylvanie.

« Aux États-Unis d’Amérique, cela ne peut justifier la privation du droit de vote d’un seul électeur, et encore moins de tous les électeurs du sixième État en nombre d’habitants » du pays, écrit le magistrat, ajoutant : « Notre peuple, nos lois et nos institutions exigent plus » que cela.

Selon le sénateur de l’État, Pat Toomey, ce jugement d’un « juriste juste et impartial » signifie que le président sortant a « épuisé toutes les options juridiques plausibles pour contester le résultat de la course présidentielle en Pennsylvanie ».

« Je félicite le président désigné Biden et la vice-présidente désignée Kamala Harris pour leur victoire », a poursuivi l’élu républicain dans un communiqué.

M. Toomey demande à Donald Trump d’accepter le résultat et d’entamer le processus de transition.

Audit au Michigan

Au niveau national, Joe Biden a remporté près de 80 millions de voix lors du scrutin de novembre, contre un peu moins de 74 millions pour le milliardaire républicain.

Mais la présidence se joue au moyen d’un système de grands électeurs attribués dans chaque État. Un à un, les États-clés qui ont basculé du côté du démocrate doivent certifier leurs résultats.

Le jugement de samedi en Pennsylvanie est intervenu quelques heures après la demande formulée par les représentants du Comité national républicain et du parti de Trump dans le Michigan de retarder la certification du vote dans cet autre État remporté par Biden avec 155 000 voix d’avance.

Ils y ont exigé un délai de deux semaines, en réclamant un audit des résultats électoraux dans le comté de Wayne, dont fait partie Detroit.

Vendredi, Donald Trump avait justement reçu des élus locaux du Michigan, État-clé qu’il avait remporté en 2016 face à Hillary Clinton et qu’il a perdu cette année face à Joe Biden.

Bob Bauer, avocat de l’équipe Biden, avait alors dénoncé vendredi « une tentative délibérée d’intimider des responsables électoraux ».

Joe Biden recevra le compte Twitter @POTUS le jour de l’investiture

Le compte Twitter officiel du président des États-Unis (@POTUS) sera automatiquement transféré à Joe Biden quand il aura prêté serment le jour de l’investiture, même si le président Donald Trump n’a pas admis sa défaite à l’élection présidentielle. « Twitter prépare activement la transition des comptes institutionnels de la Maison-Blanche pour le 20 janvier 2021 », a confirmé le réseau social samedi. « Comme nous l’avons fait pour la transition présidentielle en 2017, ce processus est réalisé en collaboration étroite avec la National Archives and Records Administration », l’équivalent des Archives nationales, a-t-il précisé. Tous les tweets publiés sur les comptes @POTUS (« President of the United States »), @FLOTUS (« First lady » ou première dame des États-Unis), @VP (vice-président) et les autres profils officiels seront archivés. Les comptes seront ensuite réinitialisés et remis à la nouvelle administration de la Maison-Blanche le même jour.

— Agence France-Presse

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