Union européenne

70 %

Proportion d’adultes de l'Union européenne qui auront été vaccinés en juillet, si l'objectif fixé vendredi par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est atteint. « Grâce aux énormes efforts de la société de biotechnologie Pfizer et à l’accélération de ses livraisons de vaccins, je suis maintenant confiante dans le fait que nous aurons suffisamment de doses », a-t-elle déclaré lors d’une visite dans une usine de Pfizer-BioNTech. (AFP)

Japon COVID-19

Nouvel état d’urgence, à trois mois des Jeux olympiques de Tokyo

Le gouvernement japonais a déclaré vendredi un nouvel état d’urgence à Tokyo et dans trois autres départements, à trois mois du début prévu des Jeux olympiques, face à une vive recrudescence locale du coronavirus, selon les autorités. « Le système hospitalier est confronté à une situation d’une ampleur sans précédent. Les contaminations aux variants hautement contagieux représentent aujourd’hui 80 % des infections à Osaka et 30 % à Tokyo », a précisé le premier ministre, Yoshihide Suga. L’état d’urgence doit prendre effet dimanche et durer au moins jusqu’au 11 mai. Les bars et restaurants devront fermer à 20 h s’ils ne servent pas d’alcool, ou totalement dans le cas contraire, ainsi que les grands magasins et certains centres commerciaux. Les autorités des départements concernés sont également susceptibles d’interdire l’accès des spectateurs à des manifestations sportives, mais des responsables ont affirmé que les mesures d’urgence n’auraient aucune incidence sur l’organisation des Jeux olympiques de Tokyo. « Nous ne pensons pas à l’annulation », a répété vendredi Seiko Hashimoto, la présidente de Tokyo 2020. — Agence France-Presse

Inde COVID-19

Les Indiens fuient, le prix des vols bondit

Le prix des billets d’avion a grimpé en flèche et la demande pour les jets privés a explosé vendredi en Inde tandis que tous ceux pouvant se le permettre tentent d’échapper à la résurgence de l’épidémie au pays. À compter de dimanche, tous les vols reliant l’Inde aux Émirats arabes unis – l’une des voies aériennes les plus fréquentées au monde – seront suspendus en raison d’une hausse record des cas de coronavirus dans ce pays d’Asie où les hôpitaux saturés sont confrontés à une pénurie de lits et d’oxygène. Les vols commerciaux reliant Bombay à Dubaï vendredi et samedi coûtaient jusqu’à 80 000 roupies (1330 dollars canadiens), soit environ 10 fois le prix habituel. L’engouement pour les jets privés s’est aussi fait sentir. « Nous avons demandé plus d’avions de l’étranger pour répondre à la demande, raconte un porte-parole d’Enthral Aviation, spécialisé dans ce service. J’ai reçu près de 80 demandes de renseignements pour des vols vers Dubaï rien qu’aujourd’hui. » — Agence France-Presse

Russie

Alexeï Navalny met fin à sa grève de la faim

L’opposant russe Alexeï Navalny a annoncé vendredi cesser la grève de la faim qu’il observait depuis trois semaines pour dénoncer ses conditions de détention, suscitant des inquiétudes pour sa santé et des tensions russo-occidentales. La veille, des docteurs, dont son médecin personnel, l’avaient exhorté à arrêter « immédiatement » sa grève, disant craindre sa mort ou des « dommages considérables » pour sa santé. Le militant anti-corruption et adversaire le plus célèbre de Vladimir Poutine avait cessé de s’alimenter le 31 mars, accusant l’administration pénitentiaire de le priver d’accès à un médecin alors qu’il dit souffrir d’une double hernie discale. Il se plaignait aussi, avant sa grève de la faim, d’une perte de sensibilité aux jambes et aux mains qui, selon lui, pourrait être une conséquence de l’empoisonnement dont il a été victime l’été dernier et dont il accuse le Kremlin. L’un de ses proches collaborateurs, Leonid Volkov, avait annoncé jeudi soir que M. Navalny avait finalement été ausculté cette semaine dans un hôpital civil et que son dossier médical avait été transmis à ses docteurs.

— Agence France-Presse

Arabie saoudite

Trafic de drogue : Riyad cesse d’importer des fruits du Liban

L’Arabie saoudite a annoncé vendredi la suspension des importations de fruits et légumes en provenance du Liban, affirmant que des cargaisons étaient utilisées pour faire de « la contrebande de drogue » et accusant Beyrouth d’inaction. Cette disposition entrera en vigueur le dimanche 25 avril et le restera « jusqu’à ce que les autorités libanaises fournissent des garanties suffisantes et fiables sur les mesures permettant de mettre fin aux opérations de contrebande systématique ciblant le royaume », a indiqué le gouvernement saoudien. Une vidéo publiée par l’Agence de presse saoudienne (SPA) montre des policiers saisir des cargaisons de grenades, les fruits dissimulant de petits sacs contenant des comprimés d’amphétamine. Naeem Khalil, patron des exportateurs libanais de fruits et légumes, a réagi auprès de médias en affirmant que ce n’était pas la saison des grenades actuellement dans son pays. Selon lui, la cargaison saisie par la douane saoudienne n’était pas libanaise, mais avait transité par le Liban en provenance de Syrie.

— Agence France-Presse

Ukraine

La Russie entame son retrait

L’armée russe a entamé vendredi le retrait de ses troupes massées depuis des semaines aux abords de l’Ukraine, un déploiement qui a provoqué un regain de tensions avec l’Occident et soulevé la crainte d’une attaque contre Kiev.

Le ministère russe de la Défense a indiqué que le retour des soldats « vers leurs lieux de déploiement permanent » avait débuté en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.

« Actuellement, nos unités et groupes militaires marchent vers les gares de chargement de chemin de fer et les aérodromes, chargent les navires de débarquement, les plateformes ferroviaires et les avions-cargos militaires », a indiqué le ministère.

La présence de ce grand nombre de soldats – 100 000 selon l’Union européenne – près de l’Ukraine, qui combat depuis 2014 des séparatistes prorusses dans l’est du pays, visait officiellement à vérifier l’état de préparation des troupes.

Kiev accusait toutefois Moscou de préparer une invasion en provoquant par exemple un casus belli dans l’Est ukrainien. La Russie a démenti, assurant que ses manœuvres n’étaient pas « menaçantes », mais une réponse à des exercices de l’OTAN en Europe et à des provocations ukrainiennes.

Le retrait des troupes russes intervient à un jour de la limitation par Moscou de la navigation des navires militaires et officiels étrangers dans trois zones au large de la Crimée, et ce, pour une période de six mois.

Un confit qui ne se dénoue pas

Le conflit entre Kiev et les séparatistes prorusses a fait des dizaines de morts depuis janvier alors qu’une longue trêve avait été respectée durant la deuxième moitié de 2020.

Depuis son commencement en 2014, plus de 13 000 personnes ont été tuées dans cette guerre. Une médiation germano-française a abouti à des accords de paix qui ont mis fin au pire des combats en 2015, mais le règlement politique n’a jamais avancé.

« Forcer la main » de Biden

Le déploiement russe a été l’occasion pour Moscou de montrer ses muscles dès les premiers mois de l’administration de Joe Biden. Le Kremlin a lancé ces opérations peu après que le président états-unien eut qualifié Vladimir Poutine de « tueur ».

Désormais, les deux capitales discutent d’un éventuel sommet cet été dans un pays neutre, sur proposition de Washington. Selon l’analyste Mark Galeotti, dans ce contexte, « le Kremlin considère probablement qu’il lui a forcé la main ».

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a néanmoins soutenu vendredi que Vladimir Poutine est toujours intéressé « pour améliorer et restaurer les relations avec les États-Unis ».

Les tensions entre les deux puissances demeurent très vives, comme en ont témoigné le récent échange de sanctions et les expulsions réciproques de diplomates.

— Agence France-Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.