Intelligence artificielle

Quand la recherche rencontre l’industrie

L’intelligence artificielle sera de nouveau l’un des principaux sujets de la septième Semaine numériQC, qui se tiendra à Québec du 27 au 31 mars prochain. L’évènement rassemblera près de 2500 acteurs influents des industries numériques locales et internationales au Terminal – Port de Québec. Au menu : les avancées, applications et enjeux actuels en lien avec les technologies. Survol.

Un thème central

Pour la sixième année consécutive, l’intelligence artificielle (IA) est un des thèmes principaux de cet évènement annuel. Il sera entre autres question de recherche et d’innovation, des enjeux éthiques reliés à l’IA ainsi que des effets de celle-ci sur la société. Selon Alexandra Masson, directrice, IA et solutions numériques, chez Québec International, l’un des éléments qui distinguent l’évènement est la diversité de ses intervenants et le désir que la rencontre débouche sur des résultats concrets pour ceux-ci : « L’idée est de mettre en contact les gens qui veulent monter un projet en faisant rencontrer l’industrie et le milieu de la recherche. Pour les étudiants, l’évènement peut éventuellement déboucher vers un emploi. »

Pragmatisme et IA à Québec

Selon les données de Québec international, plus de 80 entreprises développent ou utilisent des solutions d’IA dans leurs activités quotidiennes à Québec. Sur le plan de la recherche, plus d’une cinquantaine de chercheurs se concentrent sur l’analyse de données dans les algorithmes d’IA dans différents secteurs. Selon Christian Gagné, directeur de l’Institut intelligence et données de l’Université Laval, Québec se démarque ainsi par son approche pragmatique envers les applications de l’IA : « Ce qui nous caractérise, c’est le traitement et la valorisation des données dans le monde réel. On s’intéresse aux contextes concrets de l’IA, notamment dans les domaines industriels et de la robotique, qui sont des forces naturelles à Québec. »

Les enjeux futurs de l’IA

L’IA pourrait être déclinée sommairement en deux créneaux principaux : la reconnaissance de la langue (comme ChatGPT) et la reconnaissance des images (comme Midjourney). Puisque la technologie est dématérialisée, le temps écoulé entre l’émergence d’une idée et son application est très court. Cette vitesse d’implantation soulève plusieurs questions : « Nous vivons une période où des changements profonds liés à la technologie influencent nos vies. Avant, ce genre de changement s’implantait sur une génération. Aujourd’hui, les choses arrivent très rapidement, ce qui pose plusieurs questions sur les plans juridique et sociétal », souligne Christian Gagné. Il nuance toutefois en mentionnant la proactivité des législateurs dans le domaine : « Les décideurs sont conscients que le Québec a une position de leader dans cette industrie, donc on note quand même une volonté de la part du gouvernement de s’adapter rapidement à l’évolution de l’industrie. »

Un évènement couru ici et ailleurs

La Semaine numériQC rassemble plusieurs organisations importantes. Cette année, plus de 2500 professionnels, gens d’affaires, chercheurs et étudiants y sont attendus. Parmi les délégations présentes dans la capitale, on compte notamment plusieurs groupes franco-canadiens ainsi que des regroupements venus de la Belgique et de la France. En tout, plus de 150 intervenants présenteront une série de conférences, de discussions, de panels et d’activités de réseautage déclinés autour de 10 thématiques.

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