Soccer
Cinq espoirs du FC Montréal
La Presse
Dominguez fait partie des joueurs qui travaillent dans l’ombre. Mais il n’est pas seulement capable de récupérer les ballons. « C’est un gamin avec un profil que l’on n’a pas au club [l’Impact] et que pas de clubs possèdent. C’est un destructeur, mais qui est capable d’orienter le jeu après ses qualités techniques », précise l’entraîneur-chef Philippe Eullaffroy. Le numéro 50, âgé de 19 ans, a disputé une Coupe du monde avec les moins de 17 ans, en 2013, avant de disparaître de la sélection. « Il refait surface parce qu’il a une éthique de travail et une qualité de travail incroyables. Quand tu t’accroches et que tu continues à travailler tous les jours, cela débouche, trois ans plus tard, sur un produit qui n’est pas fini, mais qui commence à être au-dessus de la moyenne en USL », ajoute son entraîneur.
Après Jacques Haman, le FC Montréal a embauché son deuxième joueur camerounais en Mbvouvouma à la fin du mois d’août. Recommandé par le FC Bologne, il présente des caractéristiques plus offensives que Dominguez. « C’est un milieu “box-to-box”, plus véloce et moins animal qu’un Dominguez, précise Eullaffroy. C’est intéressant de voir que des joueurs étrangers avec un bon potentiel choisissent de venir chez nous parce qu’ils sentent qu’ils vont franchir un palier. » Âgé de 18 ans, Mbvouvouma a porté les couleurs de la sélection camerounaise chez les moins de 17 ans, puis les moins de 20 ans.
« Unorthodox. » Gatti, qui parle un excellent français, retourne vers la langue de Shakespeare pour qualifier le profil du défenseur caractérisé par le port de lunettes en cours de match. L’expression demande évidemment un approfondissement. « Quand tu le regardes, tu te dis que ce n’est pas un footballeur et qu’il doit faire du curling ou quelque chose comme ça. Mais personne ne peut le battre et il est intelligent tactiquement. » Gatti ajoute que même s’il n’est pas le plus bavard, Bringolf guide par ses actions et son sens du sacrifice. Le Montréalais mène de front des études universitaires depuis la rentrée. « C’est une personne avec la tête bien faite qui est entrée à l’Université McGill, cette année, en ingénierie. Ça montre que c’est une fierté pour nous d’avoir des gamins qui continuent à bien travailler parce qu’on les encourage à le faire », explique Eullaffroy.
Avec Yoseke, le FC Montréal possède un joueur polyvalent qui peut autant évoluer au poste de milieu défensif, où il a été formé, qu’arrière gauche. Le joueur d’Ottawa a fait partie de l’aventure des moins de 18 ans – achevée au quatrième rang de l’U.S. Soccer Development Academy – avant de monter d’un échelon. « Il s’est vite intéressé au rôle qu’il devait occuper [arrière gauche] et il a vite compris les choses qu’il devait faire avec ou sans ballon, dit Eullaffroy. Il s’est adapté rapidement, il pose les questions et il enregistre. Il a fait une bonne saison avec les moins de 18 ans et, depuis qu’il est avec nous, il a quasiment toujours été sur la feuille de match. »
De l’aveu de son entraîneur, rien ne prédestinait Sukunda à une bonne saison aussi riche en minutes. Droitier, il s’est retrouvé sur le côté gauche pour pallier le manque d’options à cette position. « En travaillant bien et en étant dans un bon environnement, les jeunes progressent parfois à une vitesse de façon non planifiable. Il est le meilleur exemple à un poste qui n’était pas le sien, précise Sukunda. Techniquement, c’est quelqu’un de grande qualité des deux pieds, il est solide défensivement et régulier dans ses performances. »