Lions de Trois-Rivières

Retour à la case départ pour Cam Hillis

Trois-Rivières — Après une saison rocambolesque où il a évolué dans l’ECHL, la Ligue américaine de hockey (LAH) et même dans la Ligue nationale de hockey (LNH) le temps d’un match, l’attaquant ontarien Cam Hillis est de retour à la case départ avec les Lions de Trois-Rivières cette saison. C’est loin de lui faire plaisir, mais il n’a pas le choix. S’il veut progresser, il devra bien faire en Mauricie pour commencer.

Hillis le concède, avec ce qu’il avait démontré au camp du Canadien de Montréal et à celui du Rocket de Laval, il estimait en avoir fait assez pour mériter de demeurer dans la LAH. Toutefois, le nouvel état-major du Tricolore, mené par le directeur général Kent Hughes, en a décidé autrement, ce qui lui a valu ce retour dans l’ECHL.

« J’étais surpris de revenir à Trois-Rivières. Je crois que j’avais bien fait avec le Canadien puis avec le Rocket à leur camp respectif. C’est la réalité, cependant. Il y a plusieurs joueurs dans l’organisation. Je ne dois toutefois pas laisser cette déception me détourner de mon travail et de ce que je dois faire pour devenir un meilleur hockeyeur. J’ai l’intention de faire ça avec les Lions », a relaté le jeune homme de 22 ans.

Malgré cette droite reçue en plein visage, Hillis s’efforce de garder une attitude positive. Il est bien conscient que s’il décide de s’empêtrer dans les méandres de la rancœur trop longtemps, son rêve de devenir un membre régulier de la LNH ne se réalisera jamais.

« Il faut continuer de persévérer. Ça s’est déjà produit et tu ne peux pas changer cette décision. J’ai la chance de jouer au hockey chaque jour et de travailler avec de bons entraîneurs. Ce n’est pas parce que je suis dans l’ECHL que je vais baisser les bras. Je vais faire ce que je peux pour me retrouver où je crois mériter d’évoluer. »

Parmi ce qui l’encourage dans ce retour chez les Lions, il y a cette nouvelle occasion de travailler avec l’entraîneur-chef Éric Bélanger. L’an dernier, l’entraîneur trifluvien avait passé beaucoup de temps à remettre Hillis sur les rails et cela lui avait permis de remonter dans la LAH.

« Éric m’a vraiment aidé. J’étais très déçu d’être dans l’ECHL pour la première fois. Il m’a offert la chance de retrouver le niveau de confiance que j’avais. Éric était un joueur intense dans la LNH et il l’est tout autant en tant qu’entraîneur. Je veux notamment reproduire cette faim de performer qu’il faut avoir à l’échelon supérieur. »

Si Hillis n’a pas le temps de se laisser abattre, c’est certainement en raison du fait qu’il en est à la dernière année de son contrat de trois ans qu’il a signé en tant que recrue. Il doit tirer son épingle du jeu pour attirer l’attention des recruteurs, à Montréal ou ailleurs.

« C’est quelque chose que j’ai en tête. Je ne dois toutefois pas être obsédé par ça. Je veux me donner la meilleure chance de mériter un bon contrat. Le hockey, c’est un marathon et non un sprint. Parfois, ça prend plus de temps à certains pour arriver à leur plein potentiel. En continuant de travailler, j’ai espoir d’atteindre mon objectif. »

Une année en montagnes russes

Impossible de ne pas aborder avec Hillis la saison folle qu’il a vécue l’an dernier. Après un séjour de 14 matchs avec les Lions (9 points), il a eu droit à un rappel avec le Rocket. Puis, peu de temps après, les blessures et la COVID-19 ont frappé de plein fouet le Canadien.

Avec toutes ces absences, le natif d’Oshawa a eu la chance de disputer une première rencontre dans la LNH le 1er janvier 2022. Finalement, la LNH a mis le Canadien à l’arrêt pour un temps afin de permettre à l’éclosion de se résorber. Avec le retour des autres joueurs, Hillis a été renvoyé à Laval, où il a conclu l’année avec 9 points en 24 parties.

« C’était assurément fou l’an passé. Je me fais parler souvent de ça. C’est rare que tu aies l’occasion d’évoluer dans les trois ligues dans une même année. Quand j’ai joué avec Montréal, j’ai senti que j’avais ma place. C’était une bonne dose de confiance. Ça m’a permis de bien finir à Laval. Ces trois expériences m’ont fait du bien, en somme », a fait valoir celui qui a été un choix de troisième tour en 2018.

Champs d’intérêt variés

Fait intéressant, Hillis a un passe-temps peu commun. Si la plupart de ses coéquipiers n’hésitent pas à parler de golf comme passion à l’extérieur du hockey, Hillis s’intéresse plutôt au domaine de l’immobilier. Il se dit déjà impliqué dans cet univers et il croit que c’est dans ce milieu qu’il fera sa deuxième carrière.

Par ailleurs, Hillis est assurément un jeune homme qui a un profil des plus intrigants.

En effet, il a, depuis 2020, sa propre fondation, soit The Hillis Found8tion. Le but de ce projet est d’aider les enfants à faire du sport et à trouver leur passion comme il a eu la chance de le faire au cours de son parcours. Récemment, The Hillis Found8tion a été en mesure d’amasser 5000 $, une somme qui a été doublée par Hillis.

Le coup d’envoi de la saison 2022-2023 des Lions de Trois-Rivières sera donné vendredi, alors que l’équipe trifluvienne accueillera les Mariners du Maine au Colisée Vidéotron.

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