« Rajustement de l'effectif »

Ça signifie que vous êtes viré

Avec la hausse des taux d’intérêt depuis mars 2022, des centaines d’entreprises technologiques ont supprimé des emplois.

Il y a un an, Alphabet, société mère de Google, a supprimé 6 % de ses effectifs mondiaux (12 000 emplois) et Meta, 13 % (10 000). Même chanson chez Microsoft, Amazon et Disney.

Plus de 260  000 employés du secteur techno ont été licenciés en 2023, selon Layoffs.fyi, un site qui suit les mises à pied dans ce secteur.

Google a fait d’autres coupes mercredi dernier.

Comme certains cadres n’aiment pas le mot « mises à pied », plusieurs ont utilisé des euphémismes.

« ‟Rajuster l’effectif” est un terme qui semble plus neutre », explique Roger Lee, créateur de Layoffs.fyi. L’expression exprime aussi l’idée que « ces entreprises ont beaucoup embauché depuis deux ans et que maintenant, compte tenu de l’économie actuelle, elles constatent qu’il est logique de rapetisser un peu ».

Certains licenciements se sont faits dans l’environnement étrange et isolé du télétravail : des travailleurs ont éteint leur portable, dans leur salon, en sachant qu’ils ne parleront peut-être plus jamais à leurs collègues.

Quand le détaillant de meubles Wayfair a annoncé 1750 mises à pied, en janvier 2023, l’entreprise a cadré cette mesure dans un plan de « rajustement d’effectif ».

Dix jours plus tard, PayPal a sabré 2000 postes à temps complet – 7 % de son personnel –, évoquant le « rajustement de [sa] structure de coûts ».

Le choc n’est pas moindre

Les experts soulignent qu’éviter le terme « mises à pied » n’atténue pas le choc subi par les employés.

« Ce discours peut déshumaniser le processus et peut involontairement donner à l’employé l’impression que l’entreprise ne réalise pas pleinement l’impact réel de la décision », affirme M. Lee.

Selon Sandra Sucher, professeure de gestion à l’Université Harvard, utiliser des euphémismes lors de mises à pied s’apparente au phénomène psychologique du « désengagement moral », où des patrons recourent à des termes flous pour se distancier de la moralité de leurs décisions.

Mais les travailleurs qui passent à la trappe lors d’un « rajustement d’effectif » savent ce que l’expression veut dire : ils ont été virés.

Cet article a été initialement publié dans le New York Times.

Revue boursière

Séance calme au pays

Les gains des titres des télécommunications et de l’énergie ont contribué lundi à la montée du principal indice boursier canadien. Ce fut une journée calme à la Bourse de Toronto, ce qui a tendance à être le cas lorsque les marchés américains sont fermés, a indiqué John Zechner, président et gestionnaire principal des actions chez J. Zechner Associates.

— D’après La Presse Canadienne

Thomson Reuters bonifie son offre pour la suédoise Pagero

Thomson Reuters a relevé son offre pour la société suédoise Pagero. Dans le cadre de sa proposition révisée, l’entreprise offre 50 couronnes suédoises en espèces par action de Pagero dans le cadre d’une offre qui valorise la société de facturation électronique à environ 8,1 milliards de couronnes, soit environ 1,06 milliard de dollars canadiens. L’offre inconditionnelle est en hausse par rapport à l’offre de 40 couronnes par action annoncée par Thomson Reuters la semaine dernière et dépasse l’offre de 45 couronnes par action présentée par Avalara.

— La Presse Canadienne

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