L’inflation a repris sa trajectoire à la baisse en avril aux États-Unis, après trois mois de rebond, une bonne nouvelle pour le président Joe Biden, la hausse des prix étant un enjeu crucial de son duel avec Donald Trump pour l’élection présidentielle.
L’inflation a ralenti en avril pour la première fois depuis janvier, à 3,4 % sur un an contre 3,5 % en mars, selon l’indice CPI sur lequel sont indexées les retraites, publié mercredi par le département du Travail.
Cette évolution est conforme aux attentes des analystes, selon Market Watch.
Et mieux encore : l’inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, est tombée à 3,6 % sur un an, son plus bas niveau depuis avril 2021 – lorsque l’inflation avait commencé à grimper.
La hausse des prix à la consommation a également été moins forte sur un mois seulement, à 0,3 % contre 0,4 % le mois précédent. La hausse des prix est due notamment au logement et à l’essence à la pompe qui représentent plus de 70 % de la hausse.
L’inflation est au cœur de la campagne électorale, tant elle a réduit le pouvoir d’achat des Américains.
Un enjeu de la campagne
Le président Joe Biden, en campagne pour sa réélection, a salué ce ralentissement, mais a souligné que « bien que nous ayons progressé, il nous reste beaucoup à faire », dans un communiqué de la Maison-Blanche.
L’opposition républicaine et son candidat à l’élection présidentielle, Donald Trump, imputent largement au président démocrate la responsabilité de la flambée des prix.
« Les pressions sur les prix restent élevées, mais évoluent dans la bonne direction », relève Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics.
L’inflation était repartie à la hausse début 2024, après avoir largement ralenti au cours des derniers mois de 2023.
Pour les consommateurs, le ralentissement de l’inflation signifie une amélioration du pouvoir d’achat. Mais aussi que la Réserve fédérale américaine (Fed) sera plus encline à baisser ses taux, lorsqu’elle considérera que la hausse des prix aura durablement ralenti.
Cela aura pour effet de rendre le crédit moins onéreux pour les ménages, qui pourront plus facilement acheter un logement ou une voiture, par exemple.
La Fed veut ramener l’inflation à 2 %, et privilégie pour cela une autre mesure, l’indice PCE, qui avait aussi accéléré en mars, à 2,7 % sur un an.
— Agence France-Presse