festivulve

Santé, bien-être et plaisir à l’honneur

Le Festivulve, qui se déroule tout le week-end à Montréal, n’est pas que cocasse, inusité et un brin coquin. C’est aussi une occasion unique de découvrir une foule d’organismes qui œuvrent de près ou de loin dans le domaine de la santé, du bien-être, ou du plaisir des femmes. En voici huit.

Tatouages vulvaires

Edena Sawyer est une jeune artiste tatoueuse qui réalise des tatouages permanents à la main. Pourquoi des vulves ? « J’appelle ça des vagins cosmiques, sourit-elle. C’est une force, c’est de là que l’on vient, pourquoi ne pas les célébrer ? » L’artiste, qui fait aussi des pendentifs et autres objets, se concentre plus généralement sur « la femme ». « Je célèbre la féminité et la porte d’où l’on vient. »

Culottes menstruelles

Mme L’Ovary est une petite entreprise québécoise qui propose des culottes menstruelles, une solution de rechange à la fois écologique et positive aux tampons et autres serviettes. Les culottes de coton (pour flux léger à abondant, de jour comme de nuit) ont un pad amovible et se déclinent en différents modèles. L’objectif ? Promouvoir le zéro déchet et aussi « détabouïser les menstruations », insiste la cofondatrice, Érika Lebrun.

Des œuvres pour réfléchir

Le duo d’artistes Vulvette Underground (Valérie Auclair et Gaétan Fontaine) propose des photos, tableaux et autres essais vidéo pour provoquer et pour susciter la réflexion. L’idée de travailler les vulves est venue à Valérie Auclair quand elle était à l’université. Après avoir conçu un « casque vulvaire » (composé de dizaines de vulves), elle a réalisé à quel point son projet suscitait le malaise. « Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose, explique-t-elle. Il faut amener les gens à se questionner : d’où vient ce tabou ? »

Normaliser les vulves

Jessica Sallay-Carrington, déguisée ici en vulve (son dernier costume d’Halloween, une création personnelle), est une artiste céramiste qui travaille le corps, les organes génitaux, mais aussi des thématiques plus « féministes ». « Je veux normaliser les vulves. Il y en a tellement de différentes, elles sont toutes magnifiques, dit-elle. Moi, je suis très à l’aise avec mon corps et j’aimerais que tout le monde soit aussi à l’aise. »

Le toutou clitoris

Arianne Désy, du collectif d’artistes Oracle, a confectionné un toutou clitoris (zéro déchet, à base de tissu de petites culottes et de chaussettes, rempli de mousse de sécheuse). « Pour moi, l’art a un message. On veut que ça choque et que ça suscite un questionnement, dit-elle. Comment se fait-il que l’on ne connaisse cet organe que depuis quelques années seulement, alors qu’on connaît si bien les organes masculins ? »

Jouets sans phtalates

Ils sont interdits dans les jouets pour enfants, mais permis dans les jouets pour adultes ? Les phtalates, ces perturbateurs endocriniens, sont en effet présents dans de nombreux jouets érotiques bas de gamme, dénonce Isabelle Deslauriers, fondatrice de Désirables, une entreprise québécoise de jouets de porcelaine, « élégants et sains ». « C’est un gros problème, parce que ce sont des jouets à “insertion”, en contact direct avec les muqueuses. » Une accumulation sur une longue période pourrait entraîner des risques de cancer et d’infertilité.

Éducation sexuelle 101

Les deux jeunes sexologues Émilie Veilleux et Isabelle Arcoite sont les fondatrices du site On s’explique ça, site internet d’éducation sexuelle à la fois pour les jeunes (avec une centaine de capsules vidéo sur une foule de thèmes, des ITSS à la masturbation, en passant par l’image corporelle) et pour les intervenants (avec un programme « clés en main » pour le retour des cours d’éducation sexuelle à l’automne). Le site regroupe en prime une liste des ressources pédagogiques existantes et pertinentes sur le sujet.

Outils éducatifs réalistes

Magaly Pirotte a lancé son projet Sex-Ed+ pour offrir des outils d’éducation sexuelle « anatomiquement exacts » pour les professionnels de l’éducation ou de la santé sexuelle. « Parce qu’il n’y en a pas, dénonce-t-elle. Ça n’existe pas. On continue de faire de l’éducation sexuelle avec des bananes ou des morceaux de bois ! »

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