En prenant le temps d’en trouver une qui correspond à nos besoins et avec laquelle on se sent à l’aise. Plusieurs doulas ont des spécialisations, en massothérapie ou en yoga par exemple, ou sont infirmières. C’est le cas de Jocelyne Gaudy, qui est devenue accompagnante après s’être rendu compte qu’elle-même avait beaucoup de questions et d’inquiétudes durant sa grossesse… alors qu’elle est spécialisée en périnatalité !  « Je ne connaissais rien d’autre que la péridurale pour composer avec les douleurs des contractions », se souvient-elle. Certains ostéopathes offrent également des services d’accompagnement à la naissance, comme Geneviève La. « On peut notamment offrir un support au niveau du ventre qui vient diminuer la douleur durant les contractions et aussi vérifier de petites choses chez le bébé naissant comme balancer le crâne ou dégager les dorsales. »

De plus en plus. En 2013 est née l’Association québécoise des accompagnantes à la naissance (AQAN), laquelle désire travailler à offrir une « uniformité de qualité » notamment par la mise en place d’un code d’éthique et une évaluation des formations offertes, explique la présidente Sandrine Jeanjean. En principe, toutes les doulas doivent suivre une formation, dont la durée minimale est d’une quarantaine d’heures. À noter que les doulas ne sont en aucun cas autorisées à poser des actes médicaux comme le toucher vaginal. En ce moment, l’AQAN compte une soixantaine de membres et estime qu’il y aurait environ 200 doulas au Québec. Il existe également d’autres réseaux, comme le Réseau québécois d’accompagnantes à la naissance ou le centre de maternité Mère et Monde.

Tout dépend du service pour lequel vous opterez. Tous les CLSC offrent des cours prénatals aux résidants de leur territoire et ceux-ci sont généralement gratuits (des frais peuvent être exigés dans certains cas), mais il faut s’inscrire à l’avance. Certains organismes communautaires offrent également des cours gratuits, alors que les mères qui accouchent en maison de naissance ont généralement droit à des cours prénatals sans frais offerts par une sage-femme. Du côté des accompagnantes à la naissance (doulas), la grande majorité offre des cours prénatals, dont le nombre et le prix peuvent varier en fonction de la formule sélectionnée.

Les cours prénatals sont des rencontres échelonnées sur quelques semaines, en groupe ou individuelles, données généralement par des infirmières ou des sages-femmes, qui permettent aux futures mamans et papas d’être davantage outillés en prévision de la naissance de leur enfant. Selon le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, ces cours vont porter sur des thèmes tels le rôle de parent, les habitudes de vie, l’alimentation de la mère et du nouveau-né, la préparation à l’accouchement, le travail et l’accouchement en tant que tel, les soins à prodiguer au poupon, l’allaitement et le retour à la maison.

Une doula offre aux parents un accompagnement psychoémotif et des informations sur la physiologie du travail, autant durant la grossesse que lors de l’accouchement, que ce dernier ait lieu à l’hôpital, en maison de naissance ou à la maison. Les études ont d’ailleurs démontré qu’une doula peut réduire les césariennes de 50 % et le recours à la péridurale de 60 %. Pascale Pelletier, une jeune maman de Québec, a fait appel à une doula lors de sa première grossesse : « Mon accouchement a vraiment été long et j’ai une bande de col qui ne s’est pas effacée. Sans accompagnante pour nous guider, j’aurais été mise sous les hormones synthétiques beaucoup plus tôt et j’aurais sûrement eu une césarienne d’urgence », estime-t-elle.