COVID-19

Cas confirmés dans des écoles et une université à Montréal, McMasterville et Québec

Un élève du secondaire du Collège Jean-de-Brébeuf, à Montréal, un autre de l’École d’éducation internationale, à McMasterville, et une étudiante de l’Université Laval, à Québec, ont reçu des diagnostics de COVID-19.

Dans un message envoyé lundi soir aux parents, la direction du Collège Jean-de-Brébeuf indique avoir « été informée par la Direction régionale de santé publique qu’un diagnostic de COVID-19 a été posé pour un de ses élèves du secondaire, qui est maintenant pris en charge par la DRSP. Toutes les personnes ayant eu des contacts directs avec l’élève seront avisées des mesures spécifiques à prendre ».

La direction de l’école a laissé savoir à La Presse que l’élève allait bien, dans les circonstances, sans donner plus de détails.

« Une fois qu’un cas est diagnostiqué, c’est la direction de la santé publique qui prend en charge la communication. Par contre, nous pouvons vous confirmer que l’élève se porte bien », a répondu Annie Corriveau, directrice des ressources humaines et des communications au Collège Jean-de-Brébeuf.

Dans le cas de l’École d’éducation internationale de McMasterville, c’est la Commission scolaire des Patriotes qui a relayé une lettre de la Direction de la santé publique.

« Un élève fréquentant l’école a été confirmé être atteint du coronavirus […]. Toutes les personnes ayant eu un contact étroit avec le cas ont été identifiées et les mesures à suivre leur ont été transmises », est-il notamment écrit.

La DSP de la Montérégie indique aux parents que s’ils n’ont pas été personnellement avisés et qu’ils ont reçu cette lettre, cela veut dire que leur enfant n’est pas « identifié comme étant un contact étroit du cas » et il n’y a « pas de mesure particulière à prendre ».

Dans son courriel, la Commission scolaire indique aux parents qu’elle demeure « en étroite collaboration avec la Direction de la santé publique de la Montérégie » et qu’elle les tiendra informés « au besoin ».

En ce qui concerne l’étudiante de l’Université Laval, la Faculté de droit a publié ce message lundi soir : « La Faculté de droit a été mise au courant des démarches entreprises par la Direction de la santé publique (DSP) en relation avec la personne qui serait atteinte de la COVID-19 et qui serait étudiante à l’Université Laval. La Faculté a offert son entière collaboration et elle a suivi les directives de la santé publique en cette période d’urgence sanitaire. »

« Doublement [tous les] deux jours »

Au Québec, 50 cas étaient confirmés, lundi ; le double d’il y a deux jours, fait remarquer le Dr Alain Vadeboncoeur, urgentologue et chroniqueur à L’actualité : « 12 mars, 13 cas. 14 mars, 24 cas. 16 mars, 50 cas. Ça ressemble à un doublement [tous les] deux jours… Il faut faire de la place dans les hôpitaux. Pas mal de place », a-t-il tweeté lundi soir.

Lundi soir, 424 Canadiens étaient infectés.

— Avec La Presse canadienne

COVID-19

Tour d’horizon des nouvelles de la journée

personnel soignant

L'appel à l'aide entendu

Plus de 7000 personnes ont fait parvenir leur CV au ministère de la Santé

Manon, Maryse, Lili, Julie, Johanna, Jocelyne, Claudia, Katherine, Killy-Anne, Hélène, Vanessa… Plus de 7000 personnes, en grande majorité des femmes, ont fait parvenir leur CV au ministère de la Santé et des Services sociaux dans les derniers jours pour prêter main-forte au personnel soignant pendant la pandémie de COVID-19.

« Je me sentais coupable de ne rien faire alors que tout le monde frôle l’épuisement dans le réseau de la santé », avoue Manon Lachance, enseignante en soins infirmiers.

« Je suis de la belle main-d’œuvre ! lance Maryse Bouchard, infirmière, spécialisée en soins de pieds. Je suis en santé, je n’ai pas voyagé récemment, j’ai déjà fait la job de préposée, je peux faire de la prévention, appeler les familles. »

« Les gens ont du travail par-dessus la tête, ajoute Lili St-Laurent, étudiante. Si je pouvais alléger leurs tâches, j’aimerais ça. On est tous dans le même bateau. »

« Il faut se serrer les coudes pour traverser cette crise », renchérit Hélène Garceau, qui travaille comme infirmière au privé.

Le 15 mars, le ministère de la Santé a invité toute personne ayant de l’expérience ou une formation en santé ou en services sociaux et qui souhaite offrir son aide pendant la crise de la COVID-19 à communiquer avec ses équipes.

Les réponses sont parvenues en grand nombre et continuent à arriver de partout au Québec : des infirmières du secteur privé, des retraités, mais aussi des enseignants et des étudiants.

« À 11 h, nous étions à près de 6600 offres, et maintenant à 15 h, un peu plus de 7000 », a précisé lundi Robert Maranda, porte-parole du ministère de la Santé.

« Les équipes ministérielles analysent toutes les candidatures et les communiqueront aux établissements des régions concernées. Pour l’instant, il n’est pas possible de fournir une synthèse des professions et des régions, mais elles sont nombreuses. »

L’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) poursuit, de son côté, ses discussions avec l’Office des professions du Québec afin de mettre sur pied une procédure pour les retours à la profession.

PAS DE RÉPONSES

En attendant, tous les volontaires à qui La Presse a parlé attendaient des réponses à leur offre de service.

« Dans tout ce brouhaha, j’ai téléphoné directement parce que je ne savais pas trop comment m’y prendre », précise Manon Lachance, infirmière de formation, qui enseigne en soins infirmiers à Sorel-Tracy. Les établissements scolaires étant fermés jusqu’à nouvel ordre, Mme Lachance n’a pas de travail.

« On m’a dit qu’on allait me rappeler, ajoute-t-elle. Ce n’est pas fini, cette affaire-là. Le personnel était déjà à bout de souffle. Deux semaines avant les premiers cas de COVID-19, il y a eu une épidémie d’influenza en Montérégie. »

Maryse Bouchard attend elle aussi des nouvelles du ministère de la Santé.

Elle a envoyé un courriel dimanche soir, en prenant soin de fournir les informations demandées. Mme Bouchard est infirmière, spécialisée dans les soins de pieds aux personnes âgées dans les CHSLD depuis 25 ans. Or, dans l’espoir de contrer l’épidémie de coronavirus, les centres intégrés de santé et de services sociaux limitent depuis peu les visites aux patients dans les établissements du réseau.

« J’ai décidé de suspendre ma pratique et j’ai laissé mon nom à la directrice du CHSLD Côte Boisée de Terrebonne », fait-elle savoir.

A-t-elle peur de contracter la COVID-19 ?

« Non, mais c’est sûr que le masque est de rigueur. »

Infirmière depuis plus de 30 ans, Hélène Garceau travaille dans une clinique de perfusion quatre jours par semaine, en Estrie.

« J’ai une ou deux journées par semaine où je pourrais aller aider. Il faut appuyer le personnel de la santé et se serrer les coudes pour traverser cette crise. Je ne suis certainement pas la seule qui a répondu “oui” à l’appel du Ministère. »

— Hélène Garceau, infirmière dans une clinique de perfusion

À Sherbrooke, plus de 20 infirmières sont recherchées pour répondre au 8-1-1, la ligne vouée au coronavirus, a-t-elle entendu dire. « Peu importe les heures demandées, je suis prête à faire un effort supplémentaire. »

Killy-Anne Lafrance Bellemare, en congé de maternité, a aussi répondu à l’appel du Ministère. Elle aimerait reprendre son boulot de préposée aux bénéficiaires quelques jours par semaine, si elle n’est pas pénalisée par le Régime québécois d’assurance parentale.

« J’ai des collègues qui me disent que la situation n’est pas facile. C’est sûr que ça me touche. »

Mme Lafrance Bellemare a fait parvenir un courriel dimanche à l’adresse jecontribuecovid19@msss.gouv.qc.ca.

« Peu importe l’aide que je peux apporter, je vais le faire. »

Lili St-Laurent souhaite aussi apporter sa contribution. Étudiante en soins infirmiers, elle va décrocher son diplôme dans un an, mais elle peut travailler comme préposée aux bénéficiaires dès « demain matin ». « Mes études me le permettent », précise la jeune femme, qui n’a plus de cours depuis que les écoles sont fermées.

Il y a même des gens dépourvus d’expérience ou de formation en santé qui souhaitent offrir leur aide pour ralentir la propagation du coronavirus. C’est le cas d’Olena Zamkova, qui travaille dans le milieu de l’hôtellerie et du tourisme, à Montréal.

« J’ai des qualifications et des compétences pour contribuer à gérer cette crise sans précédent », affirme cette Lavalloise qui a de la famille en Italie, le pays d’Europe le plus gravement touché par la pandémie de coronavirus avec plus de 2000 morts.

« Je veux aider ! »

PERSONNEL ESSENTIEL

Les garderies d’urgence très peu occupées lundi

Des garderies et services de garde ont été ouverts lundi pour accueillir les enfants de ceux qui travaillent dans le secteur de la santé et des autres services essentiels. Les places étaient disponibles par centaines de milliers dans la province, mais certains endroits sont néanmoins restés déserts.

« Le taux d’occupation a été très bas. » Au terme de la première journée de ce service d’urgence, la directrice générale de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) avait en main un « sondage éclair » fait auprès de ses membres.

« Il y avait quelques enfants par installation. Certaines installations et certains milieux familiaux n’avaient aucun enfant, mais de nouveaux enfants s’étaient présentés dans des CPE, par exemple, des enfants qui ne sont pas couverts par le réseau », a dit la directrice générale de l’AQCPE, Geneviève Bélisle.

Au centre de la petite enfance Au Petit Talon, seulement 10 enfants ont été accueillis dans deux installations, dont 4 étaient les enfants d’employés. Situé à deux pas de l’hôpital Jean-Talon, le CPE est pourtant affilié avec le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, qui y a plus d’une centaine de places réservées.

C’est donc 25 éducateurs qui ont travaillé lundi avec une dizaine d’enfants. Ils ont été affectés à d’autres tâches, notamment au déménagement d’objets et au nettoyage. « En CPE, on n’a jamais vraiment le temps de rien faire, donc on en profite », philosophe sa directrice générale, Audrey Desrosiers.

La situation était semblable dans un CPE de la région de Valleyfield. Une éducatrice qui a préféré ne pas être identifiée par crainte de représailles a indiqué à La Presse qu’il y avait environ un éducateur pour chaque enfant.

L’Association québécoise des CPE estime que c’est environ 300 000 places en garderie qui se sont libérées d’un coup dans son réseau quand le gouvernement a ordonné, dimanche, l’ouverture de tous les CPE, services de garde subventionnés, non subventionnés et en milieu familial.

Environ le dixième de ces places offertes sans frais pour les parents auraient trouvé preneurs lundi.

« On savait qu’il y aurait trop de places. Ça va assez bien, mais considérant que certains milieux ne sont pas utilisés, la question c’est : qu’est-ce qui va arriver dans les prochaines heures ? »

— Geneviève Bélisle, directrice générale de l’Association québécoise des centres de la petite enfance

Le ministre de la Famille doit envoyer de nouvelles instructions prochainement en se fiant au taux de couverture dans les services de garde.

Certaines éducatrices qui craignent pour leur santé ou celle d’un de leurs proches pourraient être affectées à d’autres tâches, croit l’AQCPE. Une ligne téléphonique mise sur pied par l’Association lundi matin avait reçu une centaine d’appels à cet effet.

« Quand les gens sont plus craintifs, c’est vraiment lié à leur santé, au fait qu’ils ont dans leur famille des gens plus vulnérables. Il n’y a personne qui a dit ne pas vouloir aider, ce sont des gens qui ont des craintes. On a senti un beau mouvement de volontariat », a dit sa directrice générale.

SERVICES DE GARDE D’URGENCE DANS LES ÉCOLES

Les écoles ont quant à elles reçu des enfants d’âge scolaire dans des points de service spécialement désignés, lundi. À la Commission scolaire de Montréal, par exemple, 35 de ces services de garde d’urgence ont été ouverts. Ils peuvent accueillir un maximum de 200 enfants à la fois et sont eux aussi gratuits.

Lundi matin, 64 élèves s’étaient présentés dans l’un ou l’autre des 15 points ouverts par la Commission scolaire des Affluents, dans Lanaudière.

À la Commission scolaire des Patriotes, en Montérégie, 53 élèves se sont présentés lundi, et on en attend 93 mardi dans l’un ou l’autre des 14 services de garde.

« Est-ce qu’il y a des milieux où il n’y avait pas beaucoup d’enfants comparativement au nombre d’éducatrices ? La réponse, c’est oui, on va voir comment ils vont s’ajuster », a dit lundi le président du Syndicat de Champlain, Éric Gingras, qui représente les éducatrices de cette commission scolaire.

Il se réjouit de la réponse à l’appel lancé aux éducatrices. « Ç’a super bien été, beaucoup de gens se sont proposés pour venir nous aider », dit-il.

Les restrictions compliqueraient les interventions en cas d’inondations

Les restrictions imposées pour endiguer la COVID-19 compliqueront la tâche en cas d’inondations majeures au printemps. L’ouverture de centres d’hébergement étant exclue, les résidants devront être relogés dans des hôtels, des résidences universitaires ou des endroits qu’ils trouveront eux-mêmes, a annoncé la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, lundi après-midi.

« Afin d’éviter les risques de contamination, le gouvernement ne permettra pas l’ouverture des centres d’hébergement pour les sinistrés », a écrit la ministre sur sa page Facebook.

Mme Guilbault demande aux municipalités de penser à d’autres endroits, comme des hôtels ou résidences universitaires, et de prévoir « des services de traiteurs, des produits d’hygiène, et tout le matériel nécessaire pour limiter la propagation du virus ». Elle a également invité les citoyens habitant dans une zone à risque « à songer à un endroit où ils pourront se loger en cas d’inondation ».

La ministre a discuté avec les élus de l’Outaouais et de la Montérégie lundi, et contactera ceux des autres régions touchées au cours des prochains jours, indique son ministère.

« Nous espérons être épargnés par les inondations, mais nous devons être prêts à faire face à cet enjeu additionnel qui menace de toucher plusieurs régions », a commenté la ministre.

Risque modéré

Le niveau élevé des Grands Lacs suscite des interrogations, d’autant qu’aux États-Unis, des riverains en pâtissent depuis plusieurs mois déjà, notamment aux abords du lac Michigan. Mais la situation n’est pas inquiétante ici, juge François Brissette, expert en hydrologie et professeur au département de génie de la construction de l’École de technologie supérieure (ETS).

« On s’aligne pour quelque chose de tranquille, le gouvernement n’aura pas ça à gérer en plus. »

Dans un important bassin versant comme celui des Grands Lacs ou de la rivière des Outaouais, c’est la quantité de neige accumulée, qui se transformera en eau à la fonte printanière, qui est déterminante, explique-t-il. « Pour l’instant, il y a moins de neige sur le bassin, c’est une excellente nouvelle. »

Montréal aux aguets

À la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), on reste prudent. « Il est trop tôt pour le dire. Normalement, la crue printanière du sud du Québec se produit du début à la fin du mois d’avril », dit le chef de projet du bureau de gestion des inondations, Cédric Marceau.

La région métropolitaine subit deux crues, celle de la fonte des neiges du sud du Québec, suivie de celle des neiges plus au nord, notamment de l’Abitibi-Témiscamingue. « Plus la deuxième crue du Nord est retardée, plus ça va aider à faire sortir la crue du Sud en premier », résume M. Marceau.

À cela s’ajoute une autre variable, le niveau du fleuve, qui est élevé en ce moment. C’est une conséquence du niveau élevé du lac Ontario, dont le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent laisse s’échapper des débits records depuis le début de l’année afin de permettre l’écoulement d’un maximum d’eau avant les crues printanières. Il s’agit d’une bonne gestion préventive, mais « si le fleuve était un peu plus bas, on pourrait respirer un peu mieux », dit M. Marceau. La hauteur du fleuve pose une barrière naturelle à la sortie de la rivière des Outaouais, créant un risque que celle-ci soit redirigée vers les rivières des Mille Îles et des Prairies, précise le spécialiste de la CMM.

Si des résidants devaient être évacués dans le contexte de coronavirus actuel, la sécurité civile travaillerait avec la Direction régionale de santé publique, indique le porte-parole de la Ville de Montréal, Gonzalo Nunez. « Une telle collaboration s’est produite lors des inondations de 2017 et de 2019, des chaleurs extrêmes de 2018 et elle se poursuit actuellement dans la crise actuelle du coronavirus. »

En plus d’une veille continue des cours d’eau de la province, des travaux préventifs à l’aide de pelles mécaniques amphibies sont effectués sur certaines rivières problématiques afin de les déglacer, indique le ministère de la Sécurité publique.

Nouvelles cartes et stations

La cartographie de toutes les zones inondables de la CMM, un projet d’envergure qui comporte quelque 800 cartes, doit être publiée en juin. À cela s’ajouteront 26 nouvelles stations de mesure de la hauteur des eaux, qui seront installées dans la région l’été prochain pour être en fonction durant la crue du printemps 2021. La mesure sera prise toutes les cinq minutes pour être intégrée aux modèles hydrauliques de la CMM. 

Cette information alimentera un site web destiné aux services d’urgence et aux citoyens, dans lequel ceux-ci pourront voir la hauteur de l’eau à une adresse donnée, à ce moment précis et selon une prévision de trois jours. « Les gens vont pouvoir dire : “Des sacs de sable, j’en mets quatre d’épaisseur parce que je vais avoir 10 centimètres d’eau” ou “Je vais avoir 4 mètres d’eau, alors j’évacue” », illustre Cédric Marceau.

COVID-19

Les dentistes ne traiteront que les urgences

Afin de prévenir la propagation du coronavirus, les cabinets de dentistes du Québec ne traiteront que les cas urgents au cours des deux prochaines semaines. Les autres rendez-vous seront repoussés. « [...] on parle de douleurs aiguës ou insupportables, d’infections qui provoqueraient par exemple une enflure du visage ou de traumatismes », illustre le président de l’Ordre des dentistes du Québec. Bon nombre de cabinets demeureront ouverts et répondront aux appels, mais refuseront les cas jugés non urgents. Les patients qui présenteraient des symptômes de la COVID-19 seront dirigés vers le système de soins de santé hospitalier. L’Ordre des dentistes et l’Ordre des hygiénistes dentaires se montrent peu inquiets des risques d’infection de leurs propres membres. « Nous avons l’habitude de travailler avec des mesures de protection très rigoureuses », souligne Diane Duval, présidente de l’Ordre des hygiénistes dentaires. « Nous sommes peut-être parmi les professionnels de la santé les mieux préparés à faire face à ce genre de problème. Chaque jour, nous sommes directement exposés à une multitude de virus. » Les patients qui souhaitent se présenter en cabinet pour une urgence sont invités à téléphoner avant de s’y rendre. Les patients devront répondre à un formulaire de dépistage avant le traitement. — Tristan Péloquin, La Presse

Les pharmaciens peuvent prolonger les ordonnances

Dès maintenant et jusqu’à nouvel ordre, les pharmaciens pourront prolonger des ordonnances et prescrire des médicaments pour toutes conditions mineures. En cas de rupture d’approvisionnement, les pharmaciens pourront au besoin substituer un médicament par un autre. Ils ne sont plus tenus d’informer les médecins en cas de prolongation ou de substitution d’un médicament. Ces mesures temporaires ont été mises en place par le Collège des médecins et l’Ordre des pharmaciens pour minimiser le nombre de consultations médicales dans le contexte actuel de la COVID-19. Par ailleurs, un site internet sur l’évolution de la situation a été mis sur pied par le Collège des médecins. http://www.cmq.org/page/fr/covid-19-suivez-le-fil-de-l-actualite-du-college.aspx.

— Audrey Ruel-Manseau, La Presse

COVID-19

« Pas de changement » au palais de justice de Montréal

Malgré la suspension des activités judiciaires non urgentes et la tenue d’audiences à huis clos, le palais de justice de Montréal fourmillait comme lors d’une journée d’été, lundi matin, a observé La Presse.

C’était « business as usual », a tranché la criminaliste Audrey Amzallag. « Je n’ai pas vu de changements. Je n’en ai pas vu », a-t-elle déploré. Seules les audiences urgentes comme les comparutions et les enquêtes sur remise en liberté peuvent maintenant avoir lieu, a décrété le ministère de la Justice.

Or, plus d’une douzaine d’avocats s’entassaient dans plusieurs salles de cour, malgré les recommandations de la santé publique pour limiter la propagation de la COVID-19. De nombreux avocats se sont présentés en cour notamment en raison du manque de clarté dans les directives du ministère de la Justice.

« On est complètement désorganisés ! », s’est exclamé Me Elfriede Duclervil. Le ministère de la Justice concède que la journée n’a pas été « parfaite », mais a bon espoir que la situation sera meilleure ce mardi.

— Louis-Samuel Perron, La Presse

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