Chronique

L’enseigne Loblaws disparaît du Québec

Loblaw, le plus important groupe de détail du Canada, a décidé de tout miser sur son enseigne Provigo au Québec et transformera à partir du mois prochain les 17 magasins qui portent encore l’enseigne Loblaws sur le territoire québécois.

« On a décidé de revenir à notre ADN. Provigo est vraiment une grande bannière québécoise et elle reflète qui on est. On va avoir une seule enseigne, on va avoir un seul message. On unifie notre action et on consolide notre position au Québec », a révélé Pierre Dandoy, vice-président principal Provigo & Loblaws Québec, à La Presse.

Après avoir investi 210 millions au cours des deux dernières années dans la construction et la rénovation d’une vingtaine de magasins, Loblaw va aussi injecter 75 millions l’an prochain dans la mise à niveau de son réseau de magasins d’épicerie au Québec.

Provigo desservira le populeux quartier entourant le Centre Bell alors qu’on est en train de construire un magasin Provigo Le Marché au deuxième étage de la Tour des Canadiens, sur l’avenue des Canadiens.

« On entre dans ce marché du centre-ville où on va retrouver une population de 400 000 personnes. C’est présentement un véritable désert en matière d’offre alimentaire, » renchérit Pierre Dandoy.

Un autre Provigo Le Marché est en construction rue Lucerne, à Saint-Laurent.

La transformation des magasins Loblaws en Provigo et Provigo Le Marché débute dans trois semaines avec le remodelage du magasin de la Place Versailles. La semaine suivante, ce sera au tour du Loblaws du quartier Angus.

« On va en faire un par semaine pour les quatre prochaines semaines, puis on repart en janvier à la même cadence en transformant un magasin chaque semaine », précise le responsable de Provigo.

Au terme de l’exercice, l’enseigne Provigo va regrouper 88 magasins au Québec, mais seuls quelques ex-Loblaws vont devenir des Provigo Le Marché, la grande majorité portant simplement l’enseigne Provigo.

Les Provigo Le Marché sont des magasins dont l’aménagement des sections se distingue tant par son design que par l’abondance et la variété des produits qui y sont mis en montre.

« C’est une question d’espace. Les Loblaws que l’on transforme en Provigo n’ont pas la superficie nécessaire pour devenir des Provigo Le Marché. Mais on va ajouter beaucoup de ses sections spécifiques tels que nos étalages de bœuf vieilli ou nos comptoirs à fromages, où on trouve plus de 300 marques québécoises différentes. »

Un nouveau Maxi va aussi voir le jour d’ici la fin du mois à Saint-Constant et un autre ouvrira ses portes à la mi-novembre à Lafontaine.

L’ENGAGEMENT DE JUSTIN TRUDEAU

Ce n’est pas tant l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire à Ottawa qui a soulagé bien des électeurs québécois, hier, mais plutôt la fin d’un gouvernement conservateur idéologique et dogmatique. Un gouvernement qui a plus d’une fois affiché un mépris certain à l’égard de certaines de nos valeurs et de l’approche collaborative qui a de tout temps caractérisé la société québécoise.

Contrairement aux travailleurs et à l’industrie de l’automobile ontarienne, le gouvernement Harper n’a démontré aucune empathie à l’endroit des presque 40 000 travailleurs forestiers qui ont perdu leur emploi durant la crise qui a frappé l’industrie à partir du milieu des années 2000.

Le gouvernement Harper a fait preuve d’un acharnement obtus lorsqu’il a décidé de maintenir sa décision d’abolir les crédits d’impôt aux fonds des travailleurs, en dépit de l’avis contraire et unanime de tout le Québec économique qui reconnaît la pertinence et l’utilité de ce capital patient dans le fragile équilibre de l’écosystème financier québécois.

Le 27 février dernier, à la tribune de la chambre de commerce de Montréal, Justin Trudeau s’est engagé solennellement à rétablir la déduction fiscale de 15 % qu’accordait le gouvernement fédéral pour l’achat d’actions des fonds de la FTQ et de la CSN.

Promesse qu’il a intégrée à son plan financier qui prévoit que le coût des programmes de crédit d’impôt des fonds de travailleurs vont passer de 115 millions pour l’exercice 2016-2017 à 160 millions pour l’exercice suivant, confirmant ainsi que le crédit réduit à 10 % cette année retrouvera son niveau de 15 % l’an prochain. Une bonne nouvelle dont on va suivre la réalisation.

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