Qualité de l’air dans les écoles

Tous les lecteurs de CO2 sont maintenant livrés, assure Québec

Après plusieurs retards, la livraison des quelque 90 000 lecteurs de dioxyde de carbone (CO2) est maintenant terminée dans le réseau scolaire, au seuil de la rentrée automnale, a annoncé lundi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

« Les installations de lecteurs ont pu être complétées dans l’ensemble des locaux d’apprentissage durant l’été, ce qui nous permet d’avoir un portrait global et juste pour apporter les correctifs nécessaires en continu », a en effet indiqué son cabinet en début de journée.

L’attachée de presse du ministre, Audrey Noiseux, a précisé que les 90 000 lecteurs de CO2 sont « fonctionnels dans l’ensemble des classes », avec « plus de 1400 échangeurs d’air et des travaux réalisés durant l’été ». « Nous assurons un suivi rigoureux pour avoir une bonne qualité de l’air », a-t-elle promis.

Selon le gouvernement, les lectures de taux de CO2 montraient déjà à la mi-juin « que plus de 95 % des locaux atteignaient notre cible de moins de 1000 [parties par million] ». « Ces données sont fiables et rassurantes. Avec les travaux faits cet été, la situation sera encore meilleure cet automne », a insisté Mme Noiseux à ce sujet.

La livraison de ces capteurs aura donc été retardée de plus d’un an au total. Dans son Plan pour la rentrée 2021, le gouvernement avait promis des « détecteurs de COdans toutes les classes ». Puis le site du gouvernement du Québec avait expliqué que les appareils seraient installés « pendant l’année scolaire ». À l’époque, le ministère de l’Éducation avait soutenu que ces retards étaient causés par des problèmes d’approvisionnement, en raison notamment de la pénurie de composants électroniques.

Des détails d’un appel d’offres du gouvernement avaient par la suite montré que tous les capteurs de COseraient livrés au 17 décembre 2021. Les trois quarts devaient alors être acheminés aux établissements à la mi-novembre, la moitié à la mi-octobre et le quart à la mi-septembre. De surcroît, l’appel d’offres a été lancé le 16 juillet 2021, alors que le ministre Roberge avait annoncé le 27 mai de la même année qu’il serait lancé dans deux semaines.

« Processus d’envergure »

« C’est un processus d’envergure. […] On a voulu faire vite, mais faire bien », avait expliqué en août 2021 le sous-ministre associé au ministère de l’Éducation, Marc Sirois, lors d’un breffage technique à Montréal. « Il faut aussi répondre à la réalité sur le terrain. Il fallait faire les choses comme il faut. Mais on l’a fait dans un temps record », avait alors ajouté le chercheur spécialisé en qualité de l’air de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST), Ali Bahloul, parlant de délais justifiables.

À terme, Québec vise à atteindre une concentration de 1000 parties par million (ppm) de CO2 dans toutes les classes. La plupart d’entre elles se situent déjà actuellement « sous les 1500 ppm », soit un taux « acceptable ». Au Québec, 40 % des systèmes de captation sont mécaniques et 60 % sont naturels.

— Avec Suzanne Colpron, La Presse

Projet Montréal

Le parti de Valérie Plante nomme un nouveau directeur général

Le parti de la mairesse Valérie Plante s’est trouvé un nouveau directeur général. Eloi Mayano-Vinet, l’ancien directeur général de CISM-FM, la radio étudiante de l’Université de Montréal, est officiellement entré en poste lundi.

« J’ai commencé à m’impliquer il y a plusieurs années avec Projet Montréal, car les valeurs et les idées du parti résonnent beaucoup chez moi. Aujourd’hui, c’est pour faire progresser cette même vision que j’ai décidé de faire le saut à titre de directeur général », a expliqué le principal intéressé dans une courte déclaration, lundi, en soutenant vouloir « continuer la fantastique transformation de la Ville [que les élus] orchestrent depuis plus de quatre ans déjà, et que nous poursuivrons pour plusieurs années ».

Dans un communiqué, Projet Montréal a quant à lui vanté les nombreuses « années d’expérience à titre de gestionnaire dans le secteur privé et le milieu communautaire » de son nouveau directeur général.

Avant d’être DG chez CISM-FM – poste qu’il a occupé pendant plus de cinq ans –, M. Mayano-Vinet a notamment été coordonnateur de projet à la firme d’architecture Lemay, et également adjoint à la direction au cabinet en service-conseils RPM Développement Durable.

Le parti affirme qu’Eloi Mayano-Vinet s’est surtout démarqué « pour son expertise en gestion de l’environnement de travail, en optimisation des processus et en vulgarisation ». Il aura pour mandat « d’assurer une saine gestion et administration de Projet Montréal et de ses différentes instances, notamment en y appliquant une approche ouverte et collaborative axée sur les résultats ».

« Je suis ravie d’accueillir M. Mayano-Vinet. Ses qualités de gestionnaire et son expérience politique apporteront beaucoup à notre équipe et contribueront à nos efforts pour assurer un avenir vert, sécuritaire, prospère et abordable à la métropole », a de son côté réagi la mairesse Valérie Plante.

M. Mayano-Vinet succède à Raphaëlle Rinfret-Pilon, ancienne conseillère stratégique chez Dynamo qui s’était jointe à la formation municipale en mai 2020.

Exemption au bilinguisme pour des Autochtones

« Pas question », dit le Bloc

Ottawa — Le gouvernement fédéral devrait immédiatement renoncer à l’idée d’accorder une exemption à l’exigence de bilinguisme à ses fonctionnaires qui parlent une langue autochtone, mais ne maîtrisent pas l’anglais ou le français, estime le Bloc québécois.

« Ça devrait être mis au clair dès maintenant qu’il n’est pas question de tasser le français encore une fois, comme si c’est une langue de seconde classe », a déclaré Mario Beaulieu, le porte-parole bloquiste en matière de langues officielles.

Selon lui, le gouvernement fédéral « cherche constamment des exceptions » ; or, « chaque fois qu’il y a une difficulté, c’est le français qui prend le bord ».

La Loi sur les langues officielles doit être respectée, a-t-il insisté, ajoutant que le français n’est pas « un obstacle à la réconciliation », mais qu’il est plutôt « complémentaire avec la diversité ».

Une exemption qu’une majorité n’accepterait pas

La Presse Canadienne révélait dimanche, grâce à la Loi d’accès à l’information, que des hauts fonctionnaires de plusieurs ministères songeaient à offrir une exemption pour des postes où le bilinguisme est obligatoire aux candidats qui parlent une langue autochtone et qui ont une connaissance suffisante de l’une des deux langues officielles.

Le gouvernement a évité de dire clairement s’il comptait aller de l’avant avec cette proposition. Le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, a cependant noté que l’idée de donner des exemptions est un sujet sensible, que ce type de décision est « presque toujours au détriment du français » et qu’une majorité de la population ne trouverait pas cela acceptable.

Le groupe de travail formé pour discuter des changements possibles aux exigences de bilinguisme dans la fonction publique envisageait également d’offrir des cours de langues autochtones à tous les employés fédéraux qui le souhaitent et d’étendre le boni annuel de 800 $ remis aux employés bilingues à ceux qui parlent une langue autochtone.

M. Beaulieu a indiqué que le Bloc québécois ne s’opposait pas à ce que des cours de langues autochtones soient offerts aux fonctionnaires intéressés. Il a toutefois indiqué qu’il n’était pas prêt à ce stade à se prononcer sur la question du boni.

Un homme armé s’est introduit dans l’Hôpital général juif

Le Service de police de la Ville de Montréal enquête sur un homme qui s’est introduit dans l’Hôpital général juif de Montréal, le 9 août dernier, avec une possible arme à air comprimé. Aucun tir n’a eu lieu dans l’établissement de santé.

Toute une commotion a secoué l’Hôpital général juif de Montréal en début de soirée, le mardi 9 août. Un suspect s’est introduit dans les lieux armés de ce qui serait un revolver BB (une arme à air comprimé), explique Jean-Pierre Brabant, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Rappelons que, la semaine précédente, trois meurtres en 24 heures par arme à feu avaient ébranlé la métropole. Le suspect avait ensuite été abattu par les policiers dans un motel de l’arrondissement de Saint-Laurent, et une enquête publique a été lancée sur les quatre morts.

À l’Hôpital général juif, un code Argent a été activé le 9 août pour signaler la présence possible d’un tireur actif. Le SPVM a été alerté à 17 h 45, selon M. Brabant.

« Tous les protocoles de sécurité et de communication pertinents ont été mis en branle afin d’assurer la sécurité des patients et des membres du personnel », affirme Carl Thériault, relationniste pour le CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. « Les membres du personnel de l’hôpital se sont mis à l’abri, y compris dans les chambres des patients, et ils ont verrouillé les portes. »

Un suspect en fuite

Le SPVM a été dépêché sur les lieux, mais le suspect était déjà reparti. « La personne est entrée dans l’hôpital et est ressortie sans faire de dommages, soutient M. Brabant. Les démarches d’enquête [pour la retrouver] sont en cours au moment où on se parle. Notre priorité a été de sécuriser l’hôpital et la population. »

Le code Argent a été levé une fois que le SPVM a statué qu’il n’y avait pas de menace active. « Un signal de fin d’alerte a été diffusé, renchérit M. Thériault. Il n’y a eu aucun coup de feu. Personne n’a été blessé. »

Le suspect en question était connu des services du SPVM

De plus, à 18 h 10, le SPVM a été dépêché à l’angle des avenues Carlton et Victoria, à moins d’un kilomètre de l’hôpital, pour des coups de feu. Sur place, la police a trouvé plusieurs projectiles ressemblant à ceux d’une arme à air comprimé de type revolver BB.

Il existe plusieurs types d’armes à air comprimé, dont certaines de grande puissance, qui sont considérées comme des armes à feu « si elles sont utilisées pour perpétrer un crime », selon la Gendarmerie royale du Canada.

Les revolvers BB sont « très dangereux », selon l’agent Brabant. « Je ne pense pas que tu peux tuer quelqu’un, mais si tu es proche, tu peux faire des dommages. [Les projectiles] sont des petits plombs, mais qui sortent à grande vélocité. »

Un lien entre les deux affaires a rapidement été fait. La priorité pour le SPVM est désormais de retrouver l’homme suspecté d’avoir agi dans les deux cas.

« Pour le moment, on tente de localiser cet homme-là, soutient M. Brabant, pour pouvoir procéder soit à son arrestation ou, au moins, l’interroger pour savoir ce qui s’est passé. »

Lanaudière

Un septuagénaire meurt, écrasé sous son camion

Un septuagénaire a perdu la vie à Berthierville, dans Lanaudière, lundi matin. Selon toute vraisemblance, l’homme de 79 ans effectuait des travaux mécaniques sous le véhicule quand celui-ci s’est mis à rouler, indique l’agent Nicolas Scholtus, porte-parole pour la Sûreté du Québec. Les policiers de la MRC D’Autray et d’autres services d’urgence ont été appelés sur les lieux du drame vers 8 h 30 lundi. Le septuagénaire a été extirpé de sous le véhicule par les services incendie. Son décès a été constaté sur place. Un agent spécialisé en enquête collision a été dépêché sur les lieux pour mieux comprendre les circonstances ayant mené à la tragédie. Une expertise mécanique sera aussi effectuée sur la camionnette.

— Lila Dussault, La Presse

Rosemont–La Petite-Patrie

Un garçon trouvé inconscient dans son bain

Un enfant de 7 ans a été retrouvé inconscient dans son bain dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, lundi en début de soirée. Il a été transporté à l’hôpital dans un état critique. Au moment où ces lignes étaient écrites, l’enfant était toujours hospitalisé. Ses parents ont également été hospitalisés pour choc nerveux. L’accident, car il s’agirait bien d’un accident selon les enquêteurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), s’est produit vers 18 h dans un appartement de la rue Chambord, près de la rue Saint-Zotique, à Montréal. Des analyses médicales plus poussées seront nécessaires pour comprendre les circonstances entourant le drame. « À date, de notre côté, il n’y a aucun élément criminel, affirme l’agent Jean-Pierre Brabant, relationniste pour le SPVM. Ça semble purement accidentel. » — Lila Dussault, La Presse

Sortie de route

Un motocycliste gravement blessé à La Tuque

Un motocycliste a perdu le contrôle de sa moto lors d’une sortie de route à La Tuque, en Mauricie, lundi après-midi. Il est gravement blessé, mais on ne craint pas pour sa vie. L’accident a eu lieu vers 14 h lundi sur la route 155 sud, qui relie notamment La Tuque à Trois-Rivières. Le motocycliste roulait en compagnie d’au moins une autre personne quand il a perdu le contrôle de sa motocyclette pour une raison inconnue, indique l’agent Nicolas Scholtus, porte-parole de la Sûreté du Québec. Il était inconscient à l’arrivée des services d’urgence, mais a repris connaissance lors de son transport vers l’hôpital. Un policier spécialisé en enquête collision a été dépêché sur les lieux pour faire la lumière sur les causes de l’accident. — Lila Dussault, La Presse

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