Des étiquettes lavalloises partout dans le monde

« C’est du jamais-vu en 20 ans, confirme le président de l’entreprise, George Ambartsoumian. Je dirais même que c’est la folie furieuse ! »

La pression commerciale est telle que l’entreprise a dû revoir sa stratégie de production et de gestion du personnel à l’intérieur même de l’usine du secteur Chomedey. Et pour éviter toute contamination, il a fallu créer deux équipes distinctes, l’une travaillant de jour, l’autre de soir.

« Nos deux équipes utilisent des installations différentes, que ce soit pour les pauses-repas ou pour les toilettes, précise-t-il. De cette façon, elles ne sont jamais en contact, ce qui permet de minimiser au maximum les échanges. »

« Dès le début de la crise, nous avons renforcé nos mesures de salubrité. Jusqu’à présent, tout se passe bien. Nous sommes en mesure d’expédier nos étiquettes spécialisées selon les échéanciers prévus. » — George Ambartsoumian

Enjeux considérables

En contact étroit avec ses clients internationaux, le scientifique à la tête de cette PME se dit à même de constater l’ampleur des défis auxquels sont confrontés les laboratoires de recherche, à l’heure actuelle.

« Les enjeux sont considérables, convient M. Ambartsoumian. On nous demande d’agir rapidement pour répondre à des besoins spécifiques. On s’adapte. On suit le rythme. »

Ainsi, depuis la mi-mars, il estime avoir produit et livré « plusieurs millions » d’étiquettes – résistantes aux températures extrêmes et aux solvants puissants – pour l’identification des échantillons utilisés lors des tests (en vue de trouver un vaccin).

« Nous avons une excellente relation d’affaires avec nos clients, relève-t-il. Tout est une question de confiance et de qualité de nos produits. »

George Ambartsoumian signale au passage que son entreprise emploie des chercheurs issus d’une vingtaine de nationalités.

« Nous sommes véritablement une organisation internationale, se félicite-t-il. Certains de nos chercheurs apprennent le français tout en travaillant ! »

« Nous commercialisons plus de 6000 produits différents [étiquettes] dans plus de 100 pays, avec des entrepôts aux États-Unis, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et, maintenant, en Inde. Nos produits sont brevetés ou en attente de brevet. »

— George Ambartsoumian

Unique et sur le web

Mais comment expliquer ces succès à l’international, dans un marché aussi spécialisé que celui de la fabrication d’étiquettes cryogéniques ?

« C’est simple, répond le président. On est unique dans ce qu’on fait, dans ce qu’on produit. Et nous respectons nos clients évoluant dans un secteur très compétitif et qui tiennent à la confidentialité de leurs recherches. »

L’accélération du commerce en ligne, avec un site internet « performant », a également contribué à l’augmentation des ventes.

Aussi, pour améliorer ses contrôles de qualité et la fabrication de ses produits, l’entreprise technologique s’apprête à expérimenter un processus de production « à la verticale ». Une décision qui aura une incidence sur les sous-traitants qui gravitent autour de l’entreprise.

« Désormais, tout va se faire à l’interne, souligne George Ambartsoumian. Nous voulons réaliser toutes les étapes de conception et de production, y compris la matière première, à partir de nos installations. C’est un choix réfléchi qui devrait être bien accueilli par nos clients à travers le monde. »

Par ailleurs, crise sanitaire ou pas, la PME lavalloise prévoit investir 12 millions de dollars dans la construction d’un nouvel immeuble et dans l’acquisition de nouveaux outils de production à la fine pointe de la technologie.

À partir de décembre 2020, si tout se déroule comme prévu, les employés travailleront dans de toutes nouvelles installations.

GA International en bref

Année de fondation : 1999

Président-fondateur : George Ambartsoumian

Nombre d’employés : 70 (création de 40 emplois à venir)

Siège social : Laval