Les femmes en sciences, une avancée qui fait la différence

Avec la pandémie et ses nombreux défis, nous avons pu constater l’importance primordiale des sciences dans nos vies. De fait, les sciences, même en temps normaux, sont au cœur de notre existence. En cette Journée internationale des femmes et des filles de science, une réflexion sur l’impact et sur la place que les femmes doivent prendre dans les domaines associés aux sciences doit se faire.

La pandémie bouleverse nos vies depuis presque un an déjà. Elle réduit notre vie sociale, nous isole peu à peu, nous restreint dans nos choix, en nous laissant moins d’occasions de découvertes et d’expérimentations si propices aux choix d’une carrière et d’un domaine d’étude. À titre d’étudiantes à l’École de technologie supérieure (ÉTS), nous constatons que, malgré tous les efforts déployés et la hausse constante des dernières années, les femmes ne sont toujours pas suffisamment nombreuses dans les domaines du génie et des technologies. Nous nous devons de sensibiliser les filles en bas âge, afin qu’elles puissent se projeter dans des domaines scientifiques.

Le travail et les possibilités d’emplois sont au rendez-vous. Il y a pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs domaines scientifiques et technologiques. Par exemple, il y a actuellement 300 000 ingénieurs, hommes et femmes, auprès d’Ingénieurs Canada.

Selon l’organisme, d’ici 2025, il manquera 100 000 ingénieurs, en raison surtout des départs à la retraite. Une croissance de la présence des femmes en génie serait une excellente solution à cet enjeu.

Il nous faut maintenir le cap. La pandémie ne doit pas nuire aux efforts de sensibilisation visant une plus forte présence des femmes en sciences. Notre regroupement travaille pour le maintien de la motivation des membres en offrant le soutien et les encouragements nécessaires. Les enseignants et le personnel des services aux étudiants travaillent tous à maintenir la motivation étudiante. Il ne suffit pas d’intéresser les jeunes filles aux sciences, il faut maintenir leur ferveur, leur montrer qu’elles peuvent faire la différence.

Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec, a affirmé en décembre 2020 espérer que les gouvernements aient réalisé l’importance de financer la science et la technologie pour faire face aux crises mondiales. Pour notre part, nous souhaiterions aussi voir les gouvernements investir plus dans la cause de la sensibilisation pour voir croître le nombre des femmes en sciences.

Au-delà de la médecine

La science peut nous permettre de retrouver notre vie d’avant et de sauver des vies, et ce n’est pas seulement le cas pour les domaines liés à la médecine, qui sont souvent prisés par les femmes. Que ce soit par la conception de ventilateurs, de masques, par la recherche pharmacologique ou par le développement de moyens permettant de contrer les conditions propices à la propagation, les sciences sont au cœur des solutions d’aujourd’hui et de demain.

Selon le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, « le contexte actuel risque d’affaiblir, voire d’effacer, les gains accomplis par les Québécoises depuis plusieurs décennies ».

Nous ajoutons ici que les gains quant à la présence des femmes en sciences pourraient aussi être à risque et doivent également faire l’objet d’une attention particulière.

Cette Journée internationale des femmes et des filles de science offre la possibilité de réfléchir ensemble aux solutions à mettre de l’avant. L’Institut de statistique de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a révélé que seulement 30 % des chercheurs dans le monde sont des femmes. Nous devons faire mieux. Il en va de notre capacité à répondre aux enjeux auxquels fait face notre planète.

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