Industrie pharmaceutique et innovation : le Québec se démarque !

L’industrie pharmaceutique joue un rôle vital dans le quotidien de millions de personnes au pays. Sur le plan économique, sa contribution est également très significative. À lui seul, ce secteur de pointe et d’innovation génère plus de 30 000 emplois de très haute qualité et plus de 19 milliards de dollars en activité économique au Canada. De ce montant, plus de 1,2 milliard de dollars sont consacrés à la recherche et au développement.

Au Québec, cette vitalité économique est particulièrement impressionnante. Avec près de 50 % des sièges sociaux canadiens établis dans la province, ces sociétés pharmaceutiques innovantes participent activement au dynamisme de la grappe québécoise des sciences de la vie et des technologies de la santé.

« En fait, le Québec attire plus de 40 % des investissements en recherche et développement pharmaceutiques au pays », signale Pamela Fralick, présidente de Médicaments novateurs Canada. La dirigeante brosse ici le portrait d’une industrie essentielle.

1.

Comment l’industrie pharmaceutique innovatrice est-elle un chef de file dans la recherche et le développement de médicaments et de vaccins qui sauvent des vies ?

Des centaines de nouveaux produits sont en développement au Canada, notamment des thérapies axées sur le cancer, les maladies rares et infectieuses, ainsi que des vaccins. Ils ont le potentiel d’aider non seulement les Québécois, mais aussi les gens du monde entier à vivre plus longtemps et en meilleure santé. Il y a également des milliers d’essais cliniques évaluant des thérapies pharmaceutiques qui sont en cours, dont 40 % incluent le Québec. Les essais cliniques engendrent des économies de plus de 2 milliards de dollars par année dans nos systèmes de santé et nos centres de recherche. [1]

2.

Comment les compagnies pharmaceutiques canadiennes contribuent-elles à la recherche de traitements et de vaccins contre la COVID-19 ?

Nos membres collaborent comme jamais auparavant, les uns avec les autres, avec les gouvernements ainsi qu’avec les intervenants et les instituts de recherche, pour trouver des solutions à cette crise de santé publique sans précédent. En temps normal, le processus de développement d’un nouveau médicament — du concept jusqu’au patient — peut s’étendre sur plus d’une décennie et exiger des milliards de dollars d’investissement. Toutefois, nous reconnaissons qu’en temps de pandémie, nous n’avons pas de tels délais pour travailler. La façon dont notre industrie a répondu au défi de même que les avancées accomplies nous rappellent à quel point le secteur des médicaments innovateurs est important, non seulement pour le Canada, mais aussi pour le monde entier. Plusieurs projets prometteurs sont en cours au Québec, notamment pour l’élaboration de vaccins et de traitements contre la COVID-19.

3.

La plupart des grandes compagnies de recherche pharmaceutique sont membres de Médicaments novateurs Canada. Pouvez-vous nous parler de la manière dont elles ont réagi à la crise actuelle des soins de santé ?

Nos membres offrent un appui financier à des organisations sur le terrain au Québec et maintiennent des programmes de soutien aux patients et de soins compassionnels pour réduire le fardeau du système de santé. Ils travaillent avec les gouvernements et d’autres intervenants pour s’assurer que patients, médecins et hôpitaux continuent d’avoir accès aux médicaments dont ils ont besoin. Médicaments novateurs Canada a également recueilli des fonds pour de l’équipement de protection individuelle indispensable aux travailleurs de première ligne du Canada, en plus d’avoir financé une nouvelle Chaire de recherche sur la préparation aux pandémies.

4.

Quels sont les défis pour le secteur pharmaceutique innovateur au Québec ?

La concurrence mondiale pour attirer des investissements en recherche et développement pharmaceutiques dans le monde s’est intensifiée au cours des dernières années. Le principal défi sera de s’assurer que le Québec maintient, voire améliore son positionnement parmi les grands pôles mondiaux en sciences de la vie. La province mise entre autres sur la Stratégie québécoise des sciences de la vie, qui vise notamment à attirer davantage d’investissements privés. Si nous combinons les forces du secteur des sciences de la vie et les avancées que promet l’intelligence artificielle — un autre secteur clé du Québec — la province a une occasion incomparable d’attirer des investissements étrangers en matière de découverte de médicaments et de vaccins et d’améliorer son agilité en ce qui a trait à l’intégration des innovations dans son réseau de la santé.

[1] Dans une étude, l’Institute of Health Economics a estimé que près de 400 essais cliniques pharmaceutiques effectués en 2016 au Canada ont permis au système de santé canadien d’économiser 2,1 milliard de dollars, si les médicaments avaient été payés à leur pleine valeur. Source : Tran, D. et al., « The Costs of Industry-Sponsored Drug Trials in Canada », PharmacoEconomics – Open, vol. 4, p. 353-359 (2020). https://link.springer.com/article/10.1007/s41669-019-0161-0

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