Montréal

Les croque-glace sont restés au garage malgré la tempête

Le cocktail météo qui s’est abattu sur Montréal mercredi n’était pas assez extrême pour justifier l’utilisation des croque-glace, défend la métropole. Présenté comme l’arme ultime contre les trottoirs glacés, l’appareil peut être utilisé uniquement dans des conditions très précises.

« Les croque-glace, c’est vraiment l’artillerie lourde pour conditions extrêmes. Et ces conditions spécifiques, on ne les rencontre pas présentement », a indiqué Philippe Sabourin, porte-parole de Montréal.

La tempête de mercredi a beau avoir laissé 15 cm de neige, suivis de pluie verglaçante, ce cocktail ne satisfaisait pas aux conditions très spécifiques justifiant l’utilisation des croque-glace : 

– La glace doit faire au moins 1 pouce (2,5 cm) d’épaisseur ;

– La glace doit être très dure ;

– Le couvert de glace doit être uniforme ;

– Le trottoir doit être large (comme sur les rues commerciales) ;

– L’appareil doit pouvoir rouler à une bonne vitesse sans interruption (15 km/h).

Montréal indique que le couvert de glace apparu hier matin n’avait pas l’épaisseur requise. De plus, la glace se morcelait facilement. Les employés affectés au déblayage ont donc pu continuer à utiliser les chenillettes équipées de pelles régulières pour gratter la surface des trottoirs. De plus, comme la température n’est pas tombée sous les - 15 °C, le sel épandu a conservé son efficacité et facilite la tâche pour déglacer les surfaces bétonnées. Responsables du déneigement, les arrondissements ont donc décidé de ne pas sortir l’artillerie lourde.

Éviter les dommages

Ne pas respecter les conditions spécifiques d’utilisation du croque-glace pourrait avoir de fâcheuses conséquences, prévient la Ville. « Si on les utilise malgré tout, il peut y avoir des bris d’équipement ou d’infrastructures [trottoirs] », explique Philippe Sabourin.

Les croque-glace ayant été peu utilisés depuis leur achat l’an dernier et les conditions d’utilisation étant très limitées, l’achat de cet équipement était-il judicieux ? « Quand on aura les conditions extrêmes réunies, on va être contents de les avoir », assure M. Sabourin.

En attendant, Montréal poursuit son opération de chargement de la neige. La tempête ayant frappé la ville en plein milieu d’une opération de chargement, il a été décidé de poursuivre où on avait arrêté. Une fois le travail complété, on reprendra le chargement dans les rues qui avaient étaient visitées avant le passage du cocktail de mercredi dernier.

Une nouvelle bordée de neige étant attendue la semaine prochaine, la Ville espère finir le chargement mardi. Les chauffeurs pourraient prendre une journée de repos et ainsi être d’attaque pour ramasser les prochaines précipitations.

22 millions pour repeindre le pont de la Concorde

La vie de la structure sera prolongée de 75 ans, soutient la Ville de Montréal

Montréal investira 22 millions pour repeindre le pont de la Concorde. Bien que la facture puisse paraître élevée, la métropole estime qu’elle en aura pour son argent, car ces travaux doivent prolonger de 75 ans la durée de vie de la structure.

La Ville de Montréal s’apprête à accorder un contrat à la firme Pomerleau pour refaire la peinture et apporter certains correctifs à la structure en acier construite en prévision d’Expo 67. Des inspections réalisées entre 2016 et 2018 ont en effet relevé certains dommages à la structure construite de 1963 à 1965.

En réalisant ces travaux, Montréal dit vouloir « prévenir l’aggravation des dommages ou autres défauts qui pourraient altérer de façon importante la pérennité de l’ouvrage ».

Il faut dire que les derniers travaux majeurs sur le pont remontent à il y a plus de 20 ans. En 1996, Montréal avait repeint certaines portions de la structure d’acier où de la corrosion était apparue.

« Avec un entretien adéquat, il est anticipé que le pont de la Concorde puisse demeurer en service pour un horizon de 75 ans », évalue la Ville.

En effet, alors que de nombreuses infrastructures construites en béton dans les années 60 tombent aujourd’hui en ruine, le tablier du pont de la Concorde a été fait en acier. Montréal n’hésite ainsi pas à qualifier la structure de « construction de grande qualité ». Bien que des fissures soient apparues, elles peuvent être facilement réparées avec de la soudure, ce qui offre « un potentiel de longévité exceptionnelle ».

Montréal estime de plus que le pont a une valeur patrimoniale, car il est l’un des rares du genre toujours utilisé, soit « un pont à caisson en acier à tablier orthotrope ».

Trois entreprises ont participé à l’appel d’offres. Le contrat de 22 millions accordé à Pomerleau coûtera 6,6 % de plus que ce qu’estimait la Ville.

Jusqu’en 2020

En plus de repeindre toute la structure en acier, l’entrepreneur devra faire certains correctifs. Il devra installer un filet pour empêcher les oiseaux de faire leur nid, refaire l’asphaltage de l’accotement et réparer certaines portions de la structure d’acier. Un éclairage permanent sera ajouté à la structure.

Le chantier s’annonce long en raison des dimensions du pont, qui fait près de 700 m de longueur sur 29 m de largeur. Les travaux doivent débuter en mars et s’étendre jusqu’en novembre 2020. L’entrepreneur prendra une pause de quatre mois durant l’hiver.

Montréal veut toutefois s’assurer que le chantier prévu pour 640 jours ne s’éternise pas. Le contrat prévoit une pénalité de 2000 $ par jour de retard.

Comme les travaux auront principalement lieu sous le tablier du pont, on ne prévoit pas d’entrave majeure. La circulation sera ainsi maintenue sur trois voies, deux vers l’île Sainte-Hélène et une vers le centre-ville. La vitesse sera réduite à 40 km/h durant les travaux.

Justice

Un ex-député accusé pour la deuxième fois d’agression sexuelle

L’ex-député du NPD Jean-François Larose, déjà inculpé pour une agression sexuelle armée qui serait survenue à la fin décembre, vient d’être accusé d’avoir agressé une autre femme, il y a quatre ans, à Gatineau.

Le délit aurait eu lieu le 9 décembre 2014, alors que l’homme de 46 ans était toujours député fédéral de Repentigny et siégeait à la Chambre des communes à Ottawa.

Le mandat d’arrestation, diffusé hier au palais de justice de Montréal, n’indique pas les circonstances ayant mené à cette deuxième accusation. La date de sa comparution n’est pas encore connue.

Jean-François Larose est déjà derrière les barreaux, après avoir été arrêté dans la nuit du 28 au 29 décembre dernier à son appartement de Montréal.

Il aurait violé une femme à la pointe d’un couteau, en plus de lui voler 650 $ dans son portefeuille, selon la preuve présentée lors de son enquête sur mise en liberté.

Il serait entré en contact avec la plaignante par l’intermédiaire de la plateforme Kijiji, où la femme affichait une annonce pour se trouver un emploi. Elle aurait accepté de se rendre chez l’ancien député pour lui faire un massage et faire du ménage, en échange de 20 $.

Jean-François Larose l’aurait contrainte à avoir une relation sexuelle en la menaçant avec un couteau. Avant de la mettre à la porte, il lui aurait volé son portefeuille, qui contenait 650 $ et ses pièces d’identité.

L’enquête préliminaire de Larose aura lieu le 15 mars dans cette affaire.

Statistique Canada

Plus d’aînés au Québec que la moyenne canadienne

Le Québec affiche une proportion plus élevée de personnes âgées de 65 ans et plus que la moyenne canadienne et une proportion plus petite de jeunes de 0 à 14 ans, selon les plus récentes estimations de populations de Statistique Canada.

Au pays, la poursuite du vieillissement rapide de la population se traduit par un écart entre le nombre d’enfants et le nombre de personnes âgées qui s’accentue.

Au Canada, « au 1er juillet 2018, près d’un aîné sur deux (46,3 %) était né durant la période du baby-boom. Cette proportion a augmenté rapidement puisqu’elle était de 41,3 % auparavant », peut-on lire dans le rapport démographique de Statistique Canada paru hier.

Au total, 16,1 % des Canadiens ont entre 0 et 14 ans. Au Québec, c’est 15,8 %. Le Canada compte 17,2 % de personnes âgées de 65 ans et plus et le Québec, 18,8 %.

Le Nouveau-Brunswick a la plus grande proportion de personnes âgées de 65 ans et plus au Canada, suivi de Terre-Neuve-et-Labrador, tandis que le Nunavut présente la population la plus jeune.

Bien que ces chiffres traduisent une population de plus en plus âgée, le Canada présente l’une des plus faibles proportions d’aînés parmi les pays du G7 (17,2 %). Cette proportion est de 15 % aux États-Unis, mais de 28 % au Japon, 23 % en Italie, 21 % en Allemagne, 20 % en France et 18 % au Royaume-Uni.

Catherine Dorion au FM93

Une « chronique » qui crée des remous

L’arrivée sur les ondes du FM93 de Catherine Dorion, qui y fera une intervention hebdomadaire à l’émission du matin, a créé toute une commotion, hier, sur la colline Parlementaire. Mme Dorion, élue dans la circonscription de Taschereau, à Québec, aura une « chronique » politique tous les jeudis à l’émission Bouchard en parle, a-t-on annoncé hier. La députée a affirmé qu’elle trouvait « cool qu’une station traditionnellement de droite » invite une représentante de la gauche à son antenne. Mme Dorion souhaite que cette nouvelle chronique permette d’établir un pont pour dialoguer. Sur Twitter, le chef du Parti libéral, Pierre Arcand, de même que le chef du Parti québécois, Pascal Bérubé, ont signalé à la station qu’ils accepteraient une chronique à leur tour. Au cabinet du chef de l’opposition officielle, c’est « l’incompréhension totale ». « Un média, son mandat est d’informer la population. Pour le faire, il faut que chaque parti puisse avoir voix au chapitre », indique-t-on. — Hugo Pilon-Larose, La Presse

Politique

McCallum commente encore l’affaire Huawei

Selon un article publié par un média de Vancouver, l’ambassadeur du Canada en Chine aurait déclaré que ce serait « bien pour le Canada » que les États-Unis abandonnent leur demande d’extradition de la directrice financière de Huawei. Une sortie qui survient au lendemain de ses excuses pour avoir maladroitement commenté ce dossier politiquement explosif. StarMetro Vancouver rapporte que John McCallum a fait ce commentaire hier à l’un de ses journalistes. « Du point de vue du Canada, si [les États-Unis] abandonnaient la demande d’extradition, ce serait bien pour le Canada », a-t-il déclaré. Jeudi, l’ambassadeur McCallum avait dû s’excuser, reconnaissant avoir commis une erreur lorsqu’il avait énuméré à des journalistes sinophones à Toronto des arguments qui pourraient aider Meng Wanzhou à éviter l’extradition. D’après les déclarations de John McCallum rapportées hier, il aurait soutenu que si les États-Unis et la Chine devaient parvenir à un accord, cela devrait également entraîner la libération des deux Canadiens.

— La Presse canadienne

Montréal

Les condos Osha retirent leur campagne publicitaire

Les condos Osha, du quartier Hochelaga-Maisonneuve, retirent leur campagne publicitaire à connotation autochtone et affirment que « l’objectif de cette dernière [n’était] pas d’offusquer qui que ce soit ». La Presse a révélé hier que la stratégie marketing des promoteurs suscitait la grogne du conseil de bande de Kahnawake. Les condos Osha, qui ont baptisé leur projet en citant une histoire de l’ancien chef mohawk Billy Two Rivers, n’ont jamais consulté le principal intéressé ni sa communauté. « Nous sommes sensibles aux questionnements soulevés par certains concernant notre récente campagne publicitaire. Nous allons la modifier afin de retirer certaines mentions historiques, incluant la campagne d’affichage », a affirmé par courriel Hugo Deschênes, responsable de la stratégie marketing.

— Hugo Pilon-Larose, La Presse

Vitamix

Une erreur s’est glissée dans notre article sur le Vitamix, intitulé « L’ultime mélangeur ? », publié dans Pause Repas jeudi dernier. Contrairement à ce qui était écrit, ce ne sont pas tous les Vitamix qui sont garantis 10 ans, mais seulement les modèles les plus récents, dont le nouveau A3500. Pour les autres appareils, la garantie varie de 3 à 5 ans, selon les modèles. Nos excuses.

Rectificatif

Aéro Mag

Une photo publiée hier pour accompagner un texte sur des ratés lors du déglaçage d’un avion d’Air Transat à Québec montrait un véhicule de l’entreprise Aéro Mag. La photo d’archives avait été prise à Montréal, comme nous l’indiquions clairement. Nous souhaitons préciser qu’Aéro Mag n’était pas responsable du déglaçage qui a mal tourné jeudi à Québec.

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