17 %

En ces temps troubles, une bonne partie des Québécois sont inquiets de l’état de leurs finances : 17 % estiment que leur situation leur cause un grand stress. C’est beaucoup, mais moins que pour l’ensemble des Canadiens. On estime qu’un Canadien sur quatre (26 %) est tellement préoccupé par ses finances qu’il en fait de l’insomnie, selon un sondage de la Banque Scotia publié mercredi. Fait préoccupant, 65 % des Québécois estiment que le prix des biens qu’ils achètent augmente plus vite que leur salaire.

— Stéphanie Bérubé, La Presse

La Régie dit non à l’entente d’Hydro-Québec avec Énergir

Hydro-Québec ne pourra pas faire payer par ses clients son entente avec Énergir qui vise à convertir les chauffages au gaz naturel à la biénergie. Cette entente, vigoureusement contestée par des groupes de consommateurs d’électricité, visait à aider Énergir à diminuer son empreinte carbone tout en réduisant la consommation d’électricité à la pointe. L’entente avait été approuvée par la Régie de l’énergie et portée en appel. Dans sa décision finale, la Régie se ravise et donne raison aux opposants. La façon de financer l’entente avec Énergir, en augmentant les tarifs des clients d’Hydro-Québec, est illégale à moins d’un changement législatif qui le permettrait, conclut-elle. Hydro-Québec avait estimé que l’entente se traduirait par une hausse de tarifs supplémentaire de 1,4 % pour ses clients en 2030, et peut-être davantage à plus long terme. La société d’État a l’intention d’aller de l’avant avec son entente avec Énergir et d’en assumer le coût sans le passer dans les tarifs d’électricité.

— Hélène Baril, La Presse

Le CRTC veut des réseaux plus fiables

La panne massive chez Rogers le 8 juillet dernier, qui a privé des millions d’utilisateurs de leurs services de télécommunications, est loin d’être un cas isolé. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) estime en effet que les Canadiens « sont confrontés à une fréquence accrue de pannes des réseaux de télécommunications essentiels », notamment causées par des phénomènes météorologiques, des cyberattaques ou des accidents. L’organisme fédéral a annoncé mercredi la tenue d’une vaste consultation jusqu’au 24 mars prochain à laquelle sont conviés les Canadiens par formulaire sur son site web, par lettre ou par télécopie. « Les Canadiens sont invités à fournir des observations concernant les exigences relatives au signalement des interruptions de service majeures », précise-t-on par communiqué. À titre provisoire, le CRTC oblige maintenant les fournisseurs à l’informer de toute panne au plus tard 2 heures après qu’elle est survenue et à déposer un rapport complet dans les 14 jours. Le chien de garde canadien en matière de télécommunications a en outre engagé une firme indépendante pour examiner les mesures prises par Rogers depuis l’été dernier, et commandera un rapport sur les mesures employées ailleurs dans le monde « afin de rendre les réseaux plus fiables et plus résilients ».

— Karim Benessaieh, La Presse

GHGSat lancera six nouveaux satellites pour détecter les GES

Une entreprise montréalaise qui détecte les émissions de méthane produites sur Terre lancera six nouveaux satellites de surveillance en 2023, dont un capteur de CO2 de haute résolution. GHGSat s’est spécialisée dans la détection d’émissions de méthane, un puissant gaz à effet de serre, grâce à sa constellation de satellites. La technologie qu’elle a développée, qui permet de cibler des sites individuels avec une grande précision et de quantifier ces mesures, sera bientôt utilisée pour détecter les émissions de CO2. Les données recueillies par GHGSat pourraient donc servir à valider les émissions de CO2 rapportées publiquement par un pays, une région, ou encore une entreprise. GHGSat, qui fournit notamment ses données à l’Observatoire international des émissions de méthane (IMEO), un organisme qui relève de l’ONU, possède actuellement six satellites dans l’espace.

— La Presse Canadienne

La production d’automobiles a progressé au Canada en 2022

La production automobile canadienne a augmenté l’an dernier, mettant fin à une séquence de cinq années de déclin, a indiqué mercredi la firme DesRosiers Automotive Consultants. Selon le cabinet de conseil, la production totale de véhicules légers a totalisé 1,24 million en 2022, soit une augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente. La production automobile a été durement touchée pendant la pandémie de COVID-19, car les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, y compris une pénurie prolongée de puces à semi-conducteurs, ont compliqué la tâche des constructeurs, qui peinaient à obtenir des pièces. La production canadienne a cependant diminué pendant des années après qu’elle a atteint 2,36 millions d’unités en 2016, les constructeurs automobiles ayant réduit leurs quarts de travail et fermé des usines. Les données de DesRosiers sur la production de 2022 montrent que General Motors a augmenté sa production de 306 % au Canada par rapport à l’année précédente, en partie grâce à la réouverture de son usine d’assemblage d’Oshawa et au début de la production de ses fourgonnettes de livraison BrightDrop EV.

— La Presse Canadienne

Enquête sur le PDG de PyroGenèse

Dans la mire de l’AMF depuis quatre ans

L’Autorité des marchés financiers (AMF) enquête depuis quatre ans sur les activités de PyroGenèse et des opérations impliquant le grand patron de cette entreprise montréalaise technologique de procédés industriels au plasma.

Le gendarme boursier québécois a ordonné la tenue d’une enquête le 10 juin 2019, indique une requête présentée ce mois-ci par l’AMF en Cour supérieure du Québec.

Cette requête obtenue mercredi par La Presse apporte des précisions entourant certaines informations recherchées par l’AMF.

PyroGenèse avait elle-même révélé mardi l’existence d’une enquête en disant comprendre que l’AMF se penchait sur des actions prises par son président et chef de la direction, Peter Pascali, dans le cadre d’un accord conclu au printemps 2018 entre PyroGenèse et une société contrôlée par le défunt père de Peter Pascali.

Selon cet accord, PyroGenèse a émis pour 3,7 millions de dollars de titres à la société contrôlée par le père de Peter Pascali en 2018 afin de régler une réclamation de 5,5 millions liée à une acquisition de droits de propriété intellectuelle précédemment réalisée.

Plus important actionnaire de PyroGenèse avec une participation de 46 %, fondateur, PDG et membre du conseil d’administration de PyroGenèse, Peter Pascali a été interrogé à trois reprises par les enquêteurs de l’AMF en mars l’an passé dans le cadre de l’investigation.

Assignation à comparaître

Dans la foulée de cet interrogatoire, les enquêteurs de l’AMF ont envoyé une assignation à comparaître à Peter Pascali pour lui demander de fournir différents documents relatant à quel moment le conseil d’administration de PyroGenèse a été informé des réclamations de l’entreprise appartenant à son père et quelles informations ont été communiquées.

En réponse à ces demandes, le patron de PyroGenèse a fourni des courriels et des pièces jointes contenant des passages caviardés en raison d’une revendication du privilège avocat-client, est-il précisé dans la requête.

L’AMF a demandé à Peter Pascali de lui dire si un avocat externe indépendant a été mandaté par PyroGenèse (ou Peter Pascali) pour évaluer la validité de la réclamation et de fournir une copie de l’opinion juridique en question.

La requête déposée en justice demande à la Cour de déterminer si les documents exigés sont assujettis au secret professionnel ou non.

PyroGenèse dit notamment fournir des torches à plasma, des procédés de traitement des déchets, des procédés métallurgiques à haute température et des services d’ingénierie. Son siège social est situé dans Griffintown, à Montréal.

L’action de PyroGenèse est passée d’une valeur inférieure à 1 $ en 2020 à plus de 12 $ à Toronto il y a deux ans avant de revenir à son cours actuel inférieur à 1 $.

— Richard Dufour, La Presse

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