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Dans le feu de l’action : profession inhalothérapeute

Si Daphnée Houle savait qu’elle voulait mener une carrière dans le domaine de la santé, aucune spécialité ne l’interpellait particulièrement. Mais c’était avant de découvrir la profession d’inhalothérapeute. Avec un métier qui la place au cœur de l’action, la jeune inhalo est aujourd’hui 100 % convaincue d’avoir choisi la bonne branche.

« Je souhaitais évoluer dans le milieu de la santé, mais je voulais aussi une profession spécifique, qui m’amènerait à travailler partout dans l’hôpital », raconte Daphnée Houle. La première fois que sa mère a évoqué l’idée de poursuivre des études en inhalothérapie, l’étudiante a imaginé un quotidien rempli « d’examens des poumons », se souvient-elle en riant. C’était bien loin de la réalité ! C’est quand la jeune professionnelle a découvert l’importance que joue l’inhalothérapeute et sa polyvalence au sein des équipes de soins que le déclic s’est fait pour elle.

Du premier souffle au dernier

L’inhalothérapeute est un expert du système cardiorespiratoire. « C’est pourquoi son champ de pratique est très large », explique Daphnée Houle. « Nous sommes appelés à travailler aussi bien auprès des bébés prématurés qu’avec les personnes en fin de vie. »

Au Québec, les 4 500 inhalothérapeutes reconnus évoluent principalement dans les établissements de santé et dans une multitude de contextes de soins : salle d’urgence et de réanimation, soins intensifs, bloc opératoire (anesthésie), laboratoire diagnostique, soins à domicile et dans les cliniques spécialisées en maladies pulmonaires (comme l’asthme), en chirurgie ou en soins du sommeil, etc. En forte demande, la profession offre aux jeunes qui l’intègrent la chance de se bâtir une carrière qui correspond à leurs aspirations.

Un rôle vital

Daphnée Houle a choisi d’exercer son métier directement au cœur de l’action. Elle pratique ainsi en assistance anesthésique et aux soins critiques d’un centre hospitalier. « Au bloc opératoire, je travaille en collaboration avec l’équipe anesthésique pour surveiller les signes vitaux du patient tout au long de la chirurgie », explique-t-elle.

En salle d’opération, les inhalothérapeutes sont indispensables au bon déroulement des interventions chirurgicales. Mais ils et elles doivent aussi savoir répondre à l’urgence d’une situation. « Le soir et la nuit, ça peut être très calme comme très mouvementé, selon les urgences qui surviennent. Il faut être capable de s’adapter sans cesse à des situations nouvelles », explique Daphnée Houle.

« Partout dans l’hôpital, dès que ça va mal, dès qu’un patient décompense, nous sommes appelés en renfort, peu importe le degré d’urgence. Une équipe de soins, c’est comme un casse-tête qui se met en place avec différentes expertises, et l’inhalo est un morceau essentiel. »

– Daphnée Houle, inhalothérapeute

À la salle d’urgence et de réanimation ou aux soins intensifs, les inhalothérapeutes sauvent de nombreuses vies. Au sein de l’équipe de soins, ce sont eux et elles qui administrent des médicaments pour aider à respirer, qui prennent en charge les patients qui ont besoin d’un respirateur artificiel et qui s’assurent du suivi clinique.

Des gens de cœur, littéralement

Le travail est tout aussi gratifiant pour ceux et celles qui évoluent en soins à domicile. Ces professionnels de la santé améliorent la qualité de vie des personnes qui vivent avec une maladie cardiorespiratoire, entre autres les aînés ou les patients gravement malades.

« La relation thérapeutique avec le patient est l’un des aspects les plus valorisants de la profession, mais l’accompagnement de la famille aussi », affirme l’inhalo. « Améliorer le confort d’un patient en fin de vie et apporter un baume à ses proches, c’est une belle satisfaction, même si c’est un évènement triste. » C’est pourquoi les qualités humaines et le désir de prendre soin des autres sont au cœur de la profession, quel que soit le milieu de soins où exerce l’inhalothérapeute.

Comment devenir inhalothérapeute ?

La formation initiale en Techniques d’inhalothérapie est offerte dans 12 cégeps à travers le Québec, et il est possible de poursuivre ses études au niveau universitaire. À l’image de la profession vers laquelle elle mène, la formation se déroule en grande partie au cœur de l’action, que ce soit en simulation ou en milieu clinique. Pour exercer, il faut aimer aider les gens et travailler en équipe, être curieux et organisé et vouloir être dans l’action.

La profession d’inhalothérapeute étant relativement jeune, c’est une occasion pour la relève de contribuer à en bâtir l’avenir. Qualité de l’air, vieillissement de la population, saines habitudes de vie et prévention des maladies cardiorespiratoires : les inhalos de demain pourraient se pencher sur des enjeux fondamentaux pour notre santé à tous.

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