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Édition du 5 décembre 2016,
section ACTUALITÉS, écran 8
Le projet lancé par la cinéaste Cath Le Couteur et le musicien Nick Ryan est commandité par la Société royale d’astronomie, à Londres. Le projet Adrift compte trois volets. La première partie est un documentaire d’une dizaine de minutes qui résume la problématique des débris spatiaux. Dans le deuxième volet, le public peut « adopter » un déchet de l’espace en s’abonnant à un compte Twitter. Le troisième volet, lui, propose une expérience sonore inédite.
Au moins 170 millions de débris d’au moins 1 mm tournent autour de la Terre
29 000 d’entre eux font plus de 10 cm
670 000 d’entre eux mesurent de 1 cm à 10 cm
Le 3 février 2006, les astronautes Bill McArthur et Valeri Tokarev relâchent une combinaison spatiale russe de type Orlan au cours d’une sortie à l’extérieur de la Station spatiale internationale. Baptisée Suitsat 1, la combinaison a tourné en orbite autour de la Terre pendant sept mois avant de se désintégrer en entrant dans l’atmosphère le 7 septembre 2006.
Vanguard 1 est le plus ancien satellite artificiel encore en orbite autour de la Terre. Il a été lancé par les États-Unis le 17 mars 1958, soit un peu plus de quatre mois après Spoutnik 1. Les batteries alimentant la transmission du satellite ont cessé de fonctionner en juin 1958. Ses panneaux solaires ont pris la relève jusqu’en mai 1964. Vanguard a alors transmis un dernier signal vers la Terre.
Le 11 janvier 2007, l’armée chinoise teste un système antisatellite et détruit son satellite météorologique Fengyun-1C. L’impact produit des milliers de débris qui, depuis, orbitent autour de la Terre. Le satellite avait été lancé par la Chine en mai 1999.
En mai dernier, la NASA et l’Agence spatiale européenne ont rendu publique une photo montrant un hublot de la Station spatiale internationale ébréché par un débris métallique. La fissure fait moins d’un centimètre et n’est pas jugée dangereuse. L’objet qui a frappé le hublot mesurait probablement moins d’un millimètre. Des débris de plus grande taille pourraient assurément causer des dégâts plus importants. La trame du film Gravity d’Alfonso Cuarón repose d’ailleurs sur cette hypothèse voulant que des centaines de débris croisent un engin spatial et son équipage.
L’artiste britannique Nick Ryan a imaginé une machine hors norme pour transformer les mouvements de débris de l’espace en différents sons. L’appareil baptisé Machine 9 est constitué d’un cylindre d’aluminium de 1,5 m de longueur sur lequel sont gravées 1000 rainures. Huit têtes de lecture motorisées couvrent la longueur du cylindre et reproduisent en temps réel des sons associés au mouvement de 250 objets en orbite autour de la Terre.