Centre-ville de Montréal

Une tour de 25 étages au-dessus de La Baie

Alors que bon nombre de gratte-ciel sont déserts au centre-ville de Montréal, La Baie veut construire une tour de bureaux de 25 étages au-dessus de son magasin de la rue Sainte-Catherine Ouest.

L’édifice du magasin à rayons serait partiellement démoli pour laisser place au projet, mais la partie centenaire du bâtiment demeurerait et serait même restaurée.

C’est du moins le plan présenté par la Compagnie de la Baie d’Hudson (HBC), propriétaire de La Baie, au conseil municipal de Montréal, qui doit donner son approbation puisque le projet déroge au plan d’urbanisme de la Ville.

Dans les documents rendus publics en vue de la réunion du conseil municipal du 22 février, on apprend que les cinq premiers étages du nouvel édifice, y compris le sous-sol, recevront des commerces, pour une superficie totale de 27 500 m2, en plus de 63 000 m2 de bureaux répartis sur 25 étages, de 116 cases de stationnement réparties sur 3 étages souterrains, de 287 emplacements pour vélos au rez-de-chaussée et de douches au sous-sol.

« En premier lieu, la proposition d’ajouter une superficie de plus de 60 000 m2 à un bâtiment commercial envoie le message d’un centre-ville attractif », indiquent les fonctionnaires de la Ville dans les documents présentés aux élus. « De plus, le projet de conservation et de mise en valeur du bâtiment d’origine présente plusieurs avantages, notamment en regard de la restauration et de la mise en valeur du bâtiment d’origine. »

Le complexe actuel compte plusieurs sections, dont le magnifique Colonial House de pierres rouges bâti en 1891 pour accueillir le grand magasin Morgan’s et rallongé 20 ans plus tard. La Baie s’y est installée en 1972. Selon les plans proposés à la Ville, l’édifice perdrait sa marquise plus récente, donnant sur la rue Sainte-Catherine, ainsi que son système de vitrines qui s’avance au-delà de la façade, révélant de « remarquables éléments ouvragés en grès d’Écosse placardés depuis près de 100 ans ». C’est une rallonge datant de 1964, construite dans le style brutaliste sur le boulevard De Maisonneuve, qui tomberait sous le pic des démolisseurs.

C’est la firme d’architectes Menkes Shooner Dagenais LeTourneux qui travaille sur le projet.

Le cabinet de la mairesse de Montréal et La Baie n’ont pas commenté le dossier.

Promotion immobilière

Depuis quelques années, avec la crise du commerce au détail, HBC se consacre de plus en plus à la promotion immobilière, en misant sur les emplacements très convoités qu’elle détient dans plusieurs villes canadiennes.

Sa mission, précisée sur son site web, stipule d’ailleurs qu’elle « vise principalement à rehausser le rendement de ses magasins de premier plan et de leurs plateformes omnicanaux et à dégager de la valeur de son portefeuille immobilier ».

Or, ce projet de tour de bureaux au centre-ville de Montréal survient alors que l’activité y est très réduite, en raison du télétravail qui devrait persister tant que la pandémie de COVID-19 ne sera pas maîtrisée.

Cette semaine, un rapport sur l’activité au centre-ville de Montréal a indiqué que 67 % des travailleurs souhaitaient poursuivre le télétravail la majorité du temps après la pandémie. On y indiquait aussi que l’inoccupation des espaces de bureaux avait grimpé de 2,6 points depuis octobre, pour s’établir maintenant à 12,6 %. À plus long terme, le rapport conclut que ce sont les immeubles de catégorie B et C qui risquent de changer de vocation ou de disparaître.

COVID-19

Le délestage serait responsable de la mort d’une jeune mère

La fille des comédiens Violette Chauveau et Normand Chouinard, Rosine Chouinard Chauveau, est morte jeudi à l’âge de 28 ans. Selon ses parents, la jeune femme a été victime du délestage dans le réseau de la santé.

« Rosine a succombé à un problème de santé pour lequel elle était en attente d’une intervention chirurgicale. Cette intervention n’a pu avoir lieu à temps en raison du délestage effectué dans le système de santé pour faire face à la pandémie », indique un communiqué relayé vendredi par l’Agence artistique Duchesne, qui représente la famille.

La jeune femme était la mère d’un petit garçon, Maël, « sa raison d’être ».

« Elle était [une] maman digne et courageuse. Elle laisse aussi dans le deuil une multitude de parents et d’ami.es qu’elle a profondément touché.es dans sa trop courte vie. »

— Extrait d’un communiqué de l’Agence artistique Duchesne, qui représente la famille

En janvier, Québec a estimé à pas moins de 140 000 le nombre de patients en attente d’une opération dans la province à cause des délestages successifs imposés par la pandémie. Le taux de délestage des activités chirurgicales des hôpitaux du Grand Montréal est aujourd’hui estimé à plus de 31 %. Dans les régions de Lanaudière et des Laurentides, il est de 56 % et 53 %.

Une douzaine de médecins spécialistes ont témoigné à La Presse, fin janvier, leurs inquiétudes par rapport à l’opération de délestage en cours au Québec. Selon eux, la vie de leurs patients est menacée, et le sera encore davantage si les cas de COVID-19 augmentent lors d’une troisième vague.

Sur les traces de ses parents

Très jeune, Rosine Chouinard Chauveau avait déjà suivi la voie tracée par ses parents. Elle s’est fait découvrir dans son premier rôle pour le film Catimini (2012), au côté d’Émilie Bierre. Son père l’a aussi dirigée dans quelques pièces, dont La leçon, présentée au Rideau Vert.

« Nous avons eu le plaisir d’accueillir Rosine en 2017 dans La leçon d’Eugène Ionesco, c’était une jeune artiste talentueuse, à l’aube d’une carrière et d’une vie pleine de promesses. La mort est cruelle, mais quand elle survient à un si jeune âge, c’est une tragédie. Nos meilleures pensées vont vers ses proches à qui nous souhaitons tout le courage du monde », ont témoigné les directrices du Rideau vert, Céline Marcotte et Denise Filiatrault, à La Presse.

Sur les réseaux sociaux, la comédienne Salomé Corbo s’est rappelé l’époque où Rosine, alors enfant, égayait ses journées au Conservatoire.

« Quand elle venait voir son papa au travail [au Conservatoire], Rosine courait dans les couloirs du Conservatoire. On entendait ses petits pas sur le marbre. »

— Salomé Corbo, comédienne, sur Twitter

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a commenté la mort tragique sur son compte Twitter : « Je suis secouée par le décès de la jeune Montréalaise Rosine Chouinard Chauveau et j’offre mes plus sincères sympathies à sa famille et ses proches. S’envoler alors qu’on a la vie devant soi est d’une grande tristesse. »

De son côté, la cheffe du caucus libéral, Dominique Anglade, a offert ses condoléances aux proches de la jeune femme. « Vraiment, mon cœur de parent s’est serré en lisant cette dramatique nouvelle. »

Marie Monpetit, députée libérale de Maurice-Richard et ex-ministre de la Culture et des Communications, a qualifié l’évènement de « bouleversant ». « La mort de Rosine Chouinard-Chauveau rappelle que l’impact de la pandémie va bien au-delà des statistiques officielles », a-t-elle écrit sur Twitter.

La famille communiquera les détails des funérailles ultérieurement.

Coupable de meurtre prémédité

Jérémie Fortier-Grenier a assassiné son père pour un chalet

Jérémie Fortier-Grenier était si obsédé par le modeste chalet de son père qu’il a planifié de le tuer pour en hériter. Alors qu’il croyait renouer avec son fils, Richard Grenier est tombé dans le « piège » parfait. Le Montréalais de 26 ans a été reconnu coupable par le jury du meurtre prémédité de son père vendredi matin, au terme de cinq jours de délibérations.

« Coupable au premier degré », a lâché le président du jury. Dans le box des accusés, Jérémie Fortier-Grenier n’a pas bronché en entendant ces mots lourds de conséquences. Il est en effet automatiquement condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Le verdict a fortement ébranlé la veuve de Richard Grenier qui est restée dans la salle d’audience pendant une heure pour se remettre de ses émotions. Tania Hamon, qui a témoigné au procès, venait d’avoir un enfant avec Richard Grenier quelques mois avant le meurtre.

Le jury a ainsi complètement rejeté la version de Jérémie Fortier-Grenier. Le jeune homme se présentait comme un sans-abri qui voulait simplement « retisser » ses liens avec son père. Il a tenté de convaincre les jurés que Richard Grenier l’avait violemment agrippé par le cou avant le meurtre. Il cherchait donc à être reconnu coupable d’une accusation moindre d’homicide involontaire.

Une semaine à prévoir le crime

Dans les faits, Jérémie Fortier-Grenier planifiait de tuer son père depuis une semaine. Son historique internet montre en effet qu’il a cherché à de nombreuses reprises comment « tuer quelqu’un sans laisser de traces » ou « comment trancher la gorge de quelqu’un » en élaborant son plan.

Le meurtrier a ainsi organisé une rencontre avec son père le 10 mai 2018 en prétendant avoir besoin d’aide pour aller récupérer ses bottes à son travail, alors que sa voiture était brisée. Or, toute cette histoire était fausse. Jérémie Fortier-Grenier était fin prêt : il avait quatre longs couteaux avec lui.

Le soir fatidique, dans un stationnement désert d’un secteur industriel de l’arrondissement de Saint-Laurent, Jérémie Fortier-Grenier a poignardé son père à une trentaine de reprises. Celui-ci affichait de nombreuses plaies de défense. Le meurtrier a ensuite caché maladroitement le corps dans un boisé adjacent. C’est pourquoi le jury l’a également reconnu coupable d’outrage à un cadavre.

Après le meurtre, Jérémie Fortier-Grenier s’est rendu jusqu’au chalet de son père, près de Mont-Laurier. Même s’il n’en avait pas le droit, le fils fréquentait régulièrement la modeste bâtisse. La propriété du chalet semble être d’ailleurs au cœur du mobile du meurtre. L’accusé acceptait mal que son père refuse de lui céder le chalet. C’était son « obsession », selon la Couronne.

En effet, Jérémie Fortier-Grenier racontait à son entourage qu’il s’apprêtait à hériter du chalet. D’ailleurs, il avait dit à sa copine que son père était mort à la guerre.

À la barre des témoins, Jérémie Fortier-Grenier a complètement contredit ses aveux faits aux policiers. Il a ainsi raconté au jury avoir été attaqué par son père dans le véhicule. Aux enquêteurs, il avait pourtant confié avoir poignardé son père en premier. Dans tous les cas, le témoignage de l’accusé n’a pas suscité de doute raisonnable dans l’esprit des jurés.

Le dossier revient en cour mercredi prochain pour les observations sur la peine. Il s’agit toutefois d’une formalité puisque la peine est déjà connue.

Langues officielles

La feuille de route de la ministre Joly accueillie favorablement

Ottawa — La feuille de route que propose la ministre des Langues officielles, Mélanie Joly, afin de renforcer la langue française au Québec et dans l’ensemble du pays a obtenu vendredi l’appui de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, du commissaire aux langues officielles, Raymond Théberge, et du Conseil du patronat du Québec, entre autres.

Alors que le premier ministre Justin Trudeau a soutenu vendredi que « jamais un gouvernement fédéral n’est allé aussi loin pour protéger le français », la FCFA, le commissaire aux langues officielles et les partis de l’opposition estiment qu’il faut maintenant donner vie au train de mesures proposé en déposant un projet de loi pour moderniser la Loi sur les langues officielles.

Parmi les mesures envisagées, Mme Joly veut donner un meilleur accès aux classes d’immersion française, garantir le droit de travailler en français dans les entreprises de compétence fédérale au Québec et dans les régions à forte densité francophone dans le reste du pays, et rendre obligatoire la nomination de juges bilingues dès leur entrée en fonction à la Cour suprême du Canada. La ministre veut en outre enchâsser le Programme de contestation judiciaire dans une loi et accorder plus de pouvoirs au commissaire aux langues officielles, entre autres.

Réception positive

« Je suis heureux de constater que le principe de l’égalité réelle du français et de l’anglais est l’élément central qui guide le gouvernement dans sa refonte de la Loi sur les langues officielles. […] Le gouvernement fédéral a l’occasion unique de faire de cette loi une loi résolument moderne et adaptée à notre nouvelle réalité. Aussi prometteur que puisse être ce document, je demande au gouvernement de passer de la parole aux actes et de déposer un projet de loi en ce sens dans les plus brefs délais », a affirmé le commissaire Raymond Théberge dans un communiqué.

La FCFA s’est quant à elle dite « très satisfaite » du projet de réforme dévoilé vendredi, son président, Jean Johnson, se disant convaincu que le document contient « des mesures qui auront un effet transformateur sur le pays et sur la dualité linguistique ».

Le Conseil du patronat du Québec voit pour sa part « d’un œil favorable » la volonté d’Ottawa de renforcer la présence du français partout au pays, et notamment au Québec. Selon l’organisation, le gouvernement Trudeau reconnaît ainsi que « la sécurité et la vitalité du français nécessitent une approche particulière ».

« De belles promesses », juge l’opposition

S’il juge « louables » certaines des mesures proposées, le député conservateur Alain Rayes a reproché à la ministre Joly de « pelleter encore par en avant » toute réforme puisqu’il faudra attendre plusieurs semaines avant le dépôt d’un projet de loi.

« Malgré de belles promesses, elle ne s’engage qu’à investir pour réduire les listes d’attente pour les cours d’immersion en français pour des élèves anglophones. Elle ne propose rien de nouveau pour soutenir les institutions scolaires francophones en milieu minoritaire qui sont en difficulté. […] Les libéraux continuent d’ignorer la demande du gouvernement Legault et de tous les membres de l’Assemblée nationale du Québec de protéger le français au Québec en appliquant la loi 101 aux entreprises à charte fédérale », a-t-il noté.

Le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique, Alexandre Boulerice, s’est montré tout aussi critique. « C’est un bel effort, ce que la ministre Joly nous a présenté, mais concrètement, c’est du vent. Ce n’est qu’un outil de communication servant à redonner un peu de crédibilité à ce gouvernement en matière de protection du français. »

Le Bloc québécois a quant à lui dénoncé le refus d’appliquer la loi 101 aux entreprises de compétence fédérale.

COVID-19

Le couvre-feu n’est pas une forme de détention, tranche la Cour

Le couvre-feu imposé par Québec « constitue de toute évidence une privation et une contrainte importantes et inusitées » à la liberté de mouvement, mais n’a rien d’assimilable à une forme de détention ou d’incarcération déguisée qui justifierait son annulation, vient de trancher la Cour supérieure du Québec. La juge Sophie Picard a été saisie en début de semaine d’une demande en habeas corpus de deux plaignants qui ont été mis à l’amende pour avoir violé le couve-feu en janvier. Ce type de recours sert normalement à examiner d’urgence la légalité d’une détention ou d’une incarcération. Les deux plaignants affirment ressentir « de la frustration, de la colère » ainsi que de la « torture psychologique » liées à leur « sentiment d’emprisonnement dans leur résidence » provoqué par l’interdiction de sortir entre 20 h et 5 h du matin.

— Tristan Péloquin, La Presse

Morts survenues au CHSLD Herron

Les dates des audiences dévoilées

Le Bureau du coroner a annoncé que les nouvelles dates d’audiences sur les morts survenues au CHSLD Herron seront du 7 au 10 septembre, du 13 au 16 septembre ainsi que du 20 au 23 septembre au palais de justice de Montréal. Mardi, la coroner Géhane Kamel a annoncé qu’elle suspendait les 11 jours d’audience concernant le volet Herron de son enquête pour les reporter en septembre. Le report fait suite à une demande de la procureure qui représente l’établissement de santé de Dorval, qui souhaitait que l’enquête soit suspendue jusqu’à ce que le Directeur des poursuites criminelles et pénales décide s’il porte des accusations criminelles contre les propriétaires de ce CHSLD, Samantha Chowieri et Andrei Sabin Stanica.

— Véronique Lauzon, La Presse

COVID-19

Trois prestations fédérales prolongées

Le gouvernement prolonge de trois mois deux prestations d’aide et de deux semaines la prestation de maladie. Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé vendredi en conférence de presse au parlement que la Prestation canadienne de la relance économique et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants seront allouées pour 12 semaines de plus. Cela fait passer à 38 semaines le nouveau nombre maximal de semaines d’admissibilité à ces prestations. Le gouvernement fait également passer de deux à quatre semaines l’accès à la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique. « Personne ne devrait retourner au travail en étant malade en ce moment. C’est aussi simple que cela », a tranché Justin Trudeau. La prolongation de l’ensemble de ces mesures coûtera environ 12,1 milliards au trésor public, a précisé la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes handicapées, Carla Qualtrough, dans une conférence de presse subséquente. L’annonce de vendredi a été accueillie positivement par le Conseil national des chômeurs et chômeuses.

— Mélanie Marquis, La Presse

Recommandation de la CMQ

Saint-Jérôme doit réviser les décisions de son ex-maire

Après la destitution de son maire Stéphane Maher, jugé coupable de manœuvre électorale frauduleuse, la Ville de Saint-Jérôme doit revoir les actes légaux posés par ce dernier et modifier le code d’éthique et de déontologie des élus. Voici les recommandations de l’observatrice de la Commission municipale du Québec (CMQ), Sylvie Piérard, qui était mandatée par la ministre des Affaires municipales pour surveiller le fonctionnement de la municipalité à la suite du jugement rendu contre de Stéphane Maher. Le rapport de l’observatrice de la CMQ indique que Stéphane Maher a exercé certaines fonctions et été rémunéré jusqu’au 1er février dernier. Il a par exemple signé des actes notariés. Cependant, selon l’observatrice, le mandat du maire aurait dû se terminer le 31 décembre 2020. Elle recommande donc « de revoir, le cas échéant, tout acte posé par monsieur Maher après le 31 décembre 2020 qui aurait des conséquences légales » et de ne plus rémunérer l’ex-maire à compter de cette date.

— Isabelle Ducas, La Presse

Projet de tramway

Le maire de Québec assure qu’il a été « flexible »

Contrairement aux prétentions du premier ministre François Legault, le maire de Québec, Régis Labeaume, assure qu’il s’est montré disposé à modifier son projet de tramway à la demande du gouvernement. « Dans tout ça, depuis des mois, nous sommes flexibles. On l’a été. On n’a jamais bloqué des propositions de changement inutilement », a dit vendredi M. Labeaume en marge d’une conférence de presse. L’élu, qui porte son projet de tramway à bout de bras depuis mars 2018, n’a pas voulu s’étendre davantage sur l’impasse avec le gouvernement. « On va faire le point à un autre moment », a simplement ajouté le maire. Le gouvernement du Québec a fait savoir cette semaine qu’il retirait son appui au tracé privilégié par Régis Labeaume. La province veut plutôt proposer son propre tracé pour, selon elle, mieux desservir les banlieues de la capitale.

— Gabriel Béland, La Presse

Armes à feu

Régis Labeaume accuse Ottawa de vouloir « apaiser l’Ouest »

Le refus d’Ottawa de bannir les armes de poing au pays tout en remettant ce pouvoir aux municipalités est « ridicule » et représente un compromis « pour apaiser l’Ouest », a accusé vendredi le maire de Québec. Le projet de loi C-21, déposé mardi à Ottawa, donne la possibilité aux municipalités d’interdire les armes de poing sur leur territoire. Il a été unanimement critiqué au Québec, tant dans le monde municipal qu’à l’Assemblée nationale. Le maire de Québec estime que ce projet de loi mènera à des incohérences. La capitale pourrait choisir de bannir les pistolets, mais Stoneham, Lac-Beauport ou Lévis pourraient par exemple décider de ne pas le faire. « C’est ridicule de penser de même. Je comprends qu’on veut apaiser l’Ouest avec cette suggestion-là, mais on sait que c’est totalement inapplicable. Ça prend des frontières », a lancé le maire Régis Labeaume. L’Assemblée nationale a adopté mercredi une motion unanime pour désavouer le projet de loi C-21 et les pouvoirs qu’il entend donner aux municipalités.

— Gabriel Béland, La Presse

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