France

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Nombre de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 en France, selon les chiffres publiés mardi, une hausse sans précédent liée au variant Delta qui inquiète le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran. (AFP)

Los Angeles

Harvey Weinstein transféré pour un nouveau procès

L’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein, qui purge depuis 2020 une peine de 23 ans de prison pour agressions sexuelles à New York, était mardi en route vers Los Angeles, où il devra répondre de nouvelles agressions lors d’un deuxième procès. L’ex-producteur tout-puissant d’Hollywood – dont la chute est vue comme une victoire majeure du mouvement #metoo – est accusé à Los Angeles de viols et d’agressions sexuelles sur cinq femmes. Il encourt jusqu’à 140 ans de prison, en plus de sa condamnation new-yorkaise. M. Weinstein, 69 ans, a quitté mardi peu avant 9 h 30 la prison Wende, dans le nord de l’État de New York, et a été remis « aux responsables adéquats pour être transféré à l’État de Californie », a indiqué un porte-parole des autorités pénitentiaires new-yorkaises dans un communiqué. Les avocats du magnat déchu du cinéma avaient plaidé pendant des semaines contre ce transfert, notamment pour raisons médicales. Mais le juge new-yorkais Kenneth Case avait rejeté leurs arguments et donné son feu vert le 15 juin. Au total, près de 90 femmes ont accusé Harvey Weinstein de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

— Agence France-Presse

Affaire Microsoft

La Chine rejette les allégations de piratage

La Chine a rejeté mardi une accusation de Washington et de ses alliés occidentaux selon laquelle Pékin est à blâmer pour le piratage du système de messagerie Microsoft Exchange et a affirmé que des entités chinoises étaient victimes de cyberattaques américaines dommageables. « Les États-Unis se sont unis à leurs alliés pour porter des accusations injustifiées contre la cybersécurité chinoise », a déclaré le porte-parole, Zhao Lijian. « Cela est sans fondement et confond le bien et le mal. C’est purement de la diffamation et de la suppression avec des motifs politiques. » Citant ce qu’il a décrit comme des recherches chinoises sur la cybersécurité, M. Lijian a accusé la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis d’avoir mené des cyberattaques contre les installations de recherche aérospatiale, l’industrie pétrolière, les sociétés internet et les agences gouvernementales de la Chine sur une période de 11 ans. « La Chine exige une fois de plus que les États-Unis et leurs alliés mettent fin aux cybervols et attaques contre la Chine, cessent de faire des allégations sur la Chine sur les questions de cybersécurité et retirent les soi-disant poursuites », a-t-il dit. 

— Associated Press

Opioïdes

Accord à l’amiable entre New York et trois distributeurs

L’État de New York a annoncé mardi un nouvel accord à l’amiable, d’une valeur de 1,1 milliard de dollars, avec trois gros distributeurs américains de médicaments accusés d’avoir contribué à la crise des opioïdes, prélude possible à un accord national qui pourrait être annoncé cette semaine. L’accord annoncé mardi par la procureure Letitia James permet aux trois distributeurs, McKesson, Cardinal Health et Amerisource Bergen, de se retirer d’un procès au civil en cours devant des jurés à Long Island, appelé à durer plusieurs mois. Le laboratoire Johnson & Johnson était de son côté déjà arrivé fin juin à un accord avec l’État, prévoyant qu’il lui verse quelque 230 millions de dollars. Selon des sources anonymes citées par des médias américains, l’accord national pourrait atteindre quelque 26 milliards de dollars. En 2020, 93 000 personnes sont mortes d’une surdose, souvent liée aux opioïdes, selon des statistiques publiées la semaine dernière.

— Agence France-Presse

Colombie

Des milliers de manifestants à nouveau dans la rue

Des milliers de Colombiens sont à nouveau descendus dans la rue mardi pour protester contre le gouvernement du président, Ivan Duque, et réclamer au Parlement, qui ouvre une nouvelle session, des réformes pour plus de justice sociale et des mesures contre la répression policière. Le Comité national de grève, initiateur de la mobilisation à la fin d’avril, a appelé à la reprise des rassemblements après plus d’un mois de pourparlers avec le gouvernement qui n’ont abouti à rien. Lundi, le gouvernement avait annoncé le déploiement de 65 000 militaires et policiers dans le pays en prévision des manifestations, qu’il accuse d’être infiltrées par des dissidents de l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie et des rebelles de l’Armée nationale de libération. Plus de 60 personnes ont été tuées, et plusieurs milliers d’autres, blessées, depuis le 28 avril, selon l’organisme public la Défense du peuple.

— Agence France-Presse

États-Unis

Un ex-conseiller de Trump inculpé pour du lobbying non déclaré

Les autorités américaines ont annoncé mardi avoir inculpé un proche de Donald Trump, l’accusant d’avoir tenté d’influencer le candidat devenu président au profit des Émirats arabes unis entre 2016 et 2018 sans déclarer ses activités de lobbying. Thomas Barrack et deux autres hommes sont accusés d’avoir cherché à orienter la politique étrangère de Donald Trump pendant la campagne de 2016 et, par la suite, celle de son administration. Les deux autres accusés « ont capitalisé de façon répétée sur les relations amicales de M. Barrack et son accès à un candidat qui a été finalement élu président » pour « promouvoir les intérêts d’un gouvernement étranger sans révéler leur véritable allégeance », a expliqué le secrétaire adjoint à la Justice pour la Sécurité nationale, Mark Lesko. M. Barrack, 74 ans, avait été « conseiller informel » de la campagne du candidat républicain entre avril et novembre 2016, avant d’être nommé à la tête du comité d’organisation de l’investiture du 45président des États-Unis.

— Agence France-Presse

Affaire Pegasus

Personne n’est épargné, révèle l’enquête

Dix premiers ministres, trois présidents et un roi se retrouvent sur la liste des cibles potentielles du logiciel Pegasus, rendue publique mardi par plusieurs médias membres d’un consortium. Celui-ci a du même coup révélé un nouveau scandale d’espionnage de journalistes, militants et personnalités politiques.

C’est ce qu’a rapporté mardi le quotidien américain Washington Post. Parmi les leaders politiques identifiés sur cette liste, on note la présence du président français Emmanuel Macron, du président irakien Barham Salih et du président sud-africain Cyril Ramaphosa.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, et son premier ministre Saad-Eddine El Othmani y figurent aussi, tout comme le premier ministre du Pakistan, Imran Khan, et celui de l’Égypte, Mostafa Madbouly. On compte également sept ex-premiers ministres, qui auraient pour la plupart été placés sur la liste pendant l’exercice de leurs fonctions, dont le Libanais Saad Hariri, l’Ougandais Ruhakana Rugunda et le Belge Charles Michel.

L’enquête, réalisée par une quinzaine de médias à travers le monde, démontre que certains de ces leaders auraient pu être ou ont été ciblés par le logiciel espion Pegasus, qui appartient à NSO Group Technologies, un groupe de sécurité israélien. Une liste de plus de 50 000 numéros de téléphone a été examinée, et des analyses médico-légales de dizaines d’iPhones ont été réalisées.

Selon le Post, aucun des leaders identifiés n’a toutefois souhaité offrir son téléphone mobile aux organes de presse qui ont examiné la liste des numéros de téléphone. Dans son texte, le média américain note que « cela signifie que les tests médico-légaux qui auraient pu révéler une infection par le logiciel espion [Pegasus] n’étaient pas possibles ».

« Il n’a pas non plus été possible de déterminer si un client de NSO a tenté de livrer Pegasus aux téléphones de ces chefs d’État – et encore moins s’il a réussi à transformer ces appareils hautement personnels en espions de poche capables de suivre presque tous les mouvements, communications et informations personnelles d’un leader national », précise aussi le média.

Macron visé

L’affaire, qui avait d’abord été partiellement révélée dimanche, est désormais entre les mains de la justice française, qui a ouvert une enquête mardi pour examiner la plainte de journalistes espionnés à l’aide du logiciel espion. Mardi, le quotidien Le Monde a par ailleurs révélé que des numéros d’Emmanuel Macron, mais aussi ceux de l’ancien premier ministre Édouard Philippe et de 14 membres du gouvernement, étaient « dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’État marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage ».

« On a trouvé ces numéros de téléphone, mais on n’a pas pu faire d’enquête technique évidemment sur le téléphone d’Emmanuel Macron » pour vérifier s’il avait été infecté par ce logiciel, et donc « cela ne nous dit pas si le président a été réellement espionné », a expliqué à l’Agence France-Presse Laurent Richard, directeur de l’organisation Forbidden Stories. Celle-ci, avec Amnistie internationale, s’est procuré une liste de 50 000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 et l’a partagée avec un consortium de 17 médias.

— Avec l’Agence France-Presse et La Presse Canadienne

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