Renard
Les canidés, soit le renard, le coyote et le loup, ont sensiblement le même patron de déplacements. Leurs traces se distinguent par leur taille et par certains petits détails. Par exemple, le coussinet plantaire du renard roux ressemble à un V inversé. La piste du renard est relativement rectiligne. Il est surtout actif la nuit, mais on peut parfois l’observer au petit matin ou au crépuscule.
Coyote
Parfois, en observant les traces du coyote, on peut voir ses griffes au bout des coussinets digitaux. Mathieu Francoeur, de la SEPAQ, a un bon truc pour distinguer les traces d’un coyote et d’un chien. « Un chien, c’est fou, ça va se promener de tous bords tous côtés dans les bois, alors que le coyote doit contrôler sa dépense énergétique : normalement, il suit une ligne droite. ». Le coyote est actif toute l’année, essentiellement du soir au matin.
Loutre de rivière
On peut compter cinq coussinets sur la trace de la patte avant de la loutre de rivière. On peut aussi déceler les griffes. Mais ce qui caractérise surtout le passage de la loutre de rivière, c’est la trace de glissades. « La loutre aime glisser dans la neige », affirme Mathieu Francoeur, de la SEPAQ. Elle glisse dans les descentes, elle glisse un peu sur le plat, et bien motivée, elle essaie parfois de glisser dans les montées.
Lynx du Canada
La trace du lynx laisse voir quatre coussinets digitaux, et pas mal de fourrure entre les coussinets. Mathieu Francoeur, de la SEPAQ, a un truc simple pour savoir si on se trouve en présence d’un très gros chat ou d’un lynx : s’il y a plusieurs traces de lièvres dans les parages, c’est probablement un lynx. « C’est un chasseur de lièvres ! » Le lynx, un animal plutôt solitaire, est actif tout l’hiver.
Lièvre d’Amérique
Les pattes arrière du lièvre d’Amérique sont bien plus grosses que ses pattes avant. Les coussinets sont un peu indistincts, parce que les pattes du lièvre d’Amérique sont bien poilues. Comme c’est un galopeur, ses pattes arrière, parfois côte à côte, parfois alignées, s’impriment devant les pattes avant. Le lièvre est solitaire, mais de nombreux lièvres fréquentent les mêmes secteurs, d’où un nombre parfois élevé de traces.
Écureuil roux
On peut voir les cinq petits doigts de l’écureuil roux sur la neige. Mais si la neige est poudreuse et profonde, ce serait moins net et il pourrait être difficile de différencier une trace d’écureuil d’une trace de lièvre. Encore ici, Mathieu Francoeur, de la SEPAQ, a un bon truc : « Si on suit une trace, et si elle disparaît lorsqu’on arrive à un arbre, il y a de bonnes chances que ce soit un écureuil ».
Raton laveur
Le raton laveur est semi-actif l’hiver. Il se trouve généralement en état de torpeur, mais il se réveille de temps à autre. Le mâle sort de son abri à la fin de janvier et la femelle, à la mi-mars. « La trace ressemble à la main humaine, on voit bien les cinq doigts », note Mathieu Francoeur, de la SEPAQ. Le raton laveur ne dévie pas beaucoup de sa route : sa piste est donc plutôt rectiligne.
Campagnol des champs
Toutes sortes de mignonnes petites créatures se promènent dans les bois l’hiver, comme le campagnol des champs. Les cinq petits doigts qui s’impriment sur la surface neigeuse sont craquants. « Des fois, on voit la petite traînée de la queue à l’arrière », commente Mathieu Francoeur, de la SEPAQ. Dans la neige profonde, le campagnol se creuse souvent de petits tunnels pour circuler à l’abri.
Cerf de Virginie
Le bon vieux chevreuil a quatre doigts : deux sabots en forme de cœur qui pointent vers l’avant et deux ergots à l’arrière qu’on voit parfois sur la neige. Dans la neige épaisse, les cerfs de Virginie laissent souvent traîner leurs pas. Pour économiser leur énergie, ils marchent sur les mêmes sentiers. « Quand il fait froid, ils se collent souvent ensemble dans les ravages », observe Mathieu Francoeur, de la SEPAQ.
Orignal
Comme pour le cerf de Virginie, la trace de l’orignal ressemble à un cœur qui pointe vers l’avant et on voit parfois les ergots. Mais la trace de l’orignal est beaucoup plus grosse. La neige épaisse dérange moins l’orignal que le chevreuil, mais il cherche lui aussi la facilité. Ainsi, il ne se gêne pas pour emprunter les pistes de ski de fond, au grand dam des skieurs, qui doivent éviter ces trous massifs.