Accusé de voies de fait sur une femme

Éric Lapointe aurait contacté la plaignante

Éric Lapointe, qui doit répondre à une accusation de voies de fait sur une femme, fait face à un nouveau chef d’accusation. Il est accusé d’avoir communiqué avec la plaignante pendant le temps des Fêtes, alors qu’il n’en avait pas le droit.

Le procès d’Éric Lapointe, accusé de voies de fait sur une femme, devrait avoir lieu les 27, 28 et 29 octobre prochain, à la cour municipale de Montréal. Selon un document de cour, les faits se seraient déroulés à la résidence de l’artiste à Montréal, le 30 septembre 2019.

L’artiste avait signé une promesse de ne pas communiquer avec la victime alléguée, dont l’identité est protégée par une ordonnance de non-publication, et de ne pas s’approcher à moins de 100 mètres d’elle.

Selon une dénonciation signée le 9 juin à la cour municipale de la Ville de Montréal, Éric Lapointe ne se serait pas conformé à une des conditions de cette promesse, c’est-à-dire de « s’abstenir de communiquer, directement ou indirectement » avec la victime alléguée. L’infraction aurait eu lieu le lendemain de Noël, donc « le ou vers le 26 décembre 2019 ».

L’homme de 50 ans devra comparaître pour cette infraction au Code criminel le 7 août à la cour municipale de Montréal.

Éric Lapointe n’a pas voulu commenter cette nouvelle accusation, mardi.

Son avocat, Jacklin Turcot, a aussi décliné la demande d’entrevue de La Presse. Dans le passé, MTurcot avait indiqué qu’il espérait que l’affaire se règle à l’amiable. « Très humblement, je suis d’avis que la résolution de conflit passe par la communication. Mais bon, depuis le jour 1, on a interdit à M. Lapointe de communiquer avec la plaignante et il respecte ses conditions », avait-il dit aux journalistes le 30 janvier dernier.

Toujours présent sur la scène musicale

Jusqu’à présent, Éric Lapointe et la victime alléguée n’ont pas assisté aux audiences. La vedette québécoise n’a pas non plus commenté ces accusations dans les médias.

En octobre 2019, un peu avant que l’accusation de voies de fait soit déposée, le chanteur avait annoncé son départ de l’émission La voix « pour des raisons personnelles » sur les réseaux sociaux. Il était l’un des coachs de cette émission populaire depuis 2014 sur les ondes de TVA.

Par contre, le chanteur n’a jamais arrêté d’offrir des spectacles et il a également sorti le simple À l’abri du monde entier, le 24 avril dernier.

Léger assouplissement des visites dans les hôpitaux

Si les visites non essentielles continuent en général d’être interdites dans les hôpitaux et les centres pour personnes âgées, un léger assouplissement a été annoncé mardi. Par exemple, les personnes qui recevront une mauvaise nouvelle en oncologie pourront de nouveau être accompagnées lors de leur rendez-vous.

En gros, pour avoir droit à la visite d’un proche, un patient hospitalisé doit avoir besoin d’« une aide et un soutien significatifs à la suite de l’épisode de santé aigu (séquelle d’AVC, délirium, besoin de surveillance aux transferts et déplacements, besoin d’aide à l’alimentation) ».

Autrement, les visiteurs ne sont permis « que lorsque le séjour se prolonge au-delà des sept jours d’hospitalisation ».

Les personnes en soins palliatifs dans un CHSLD ne peuvent avoir de visiteur que lorsqu’il y a mort imminente (la veille ou le jour même, par exemple).

Mais dans un hôpital, il en va autrement. Ceux qui sont aussi aux soins palliatifs peuvent voir une personne à la fois, avec un maximum de trois sur une période de 24 heures.

Pour ce qui est des traitements et des rendez-vous en externe, à moins d’avoir un problème cognitif ou physique (ou d’être en pédiatrie), les personnes doivent se présenter seules.

L’une des nouveautés consiste donc en cette possibilité d’être accompagné en oncologie si l’on va recevoir une mauvaise nouvelle. Mais dans la mesure où la mauvaise nouvelle arrive souvent par une prise de sang faite une heure avant le rendez-vous, ça ne sera pas toujours facile à prévoir.

Beaucoup de variation d’un hôpital à l’autre

En fin de semaine, La Presse racontait le cas de cette femme en pleine forme encore au début de mai, qui a appris qu’elle était atteinte de deux cancers fulgurants inopérables et pour lesquels la chimiothérapie était impensable. C’est seule, à l’hôpital, qu’elle a dû affronter ce pronostic, jusqu’à la publication de l’article. Depuis dimanche, son conjoint a finalement été autorisé à lui rendre visite une heure par jour.

Qu’en est-il de tous les autres patients ?

La nouvelle consigne gouvernementale transmise mardi laisse croire que le droit de rendre visite à un proche varie beaucoup d’un hôpital à l’autre.

De fait, est-il écrit, chaque établissement « peut mettre en place une politique de visites et d’accompagnement locale basée sur la situation épidémiologique dans l’installation, ainsi que les spécificités de leur clientèle et de leurs infrastructures ».

Le DBenoit Dubuc, spécialiste en soins palliatifs, ne cache pas qu’il est difficile de s’y retrouver dans les différentes directives.

Dans son établissement, des proches ont obtenu gain de cause en faisant remarquer que la consigne de l’hôpital entrait en contradiction avec la consigne gouvernementale.

Des situations apparemment très semblables peuvent cependant donner lieu à des droits très distincts. Ainsi, illustre le DDubuc, le patient qui souhaite des soins plus actifs aux soins palliatifs malgré son sombre pronostic n’aura pas droit à des visiteurs. Mais son voisin de chambre qui a le même pronostic, mais qui a demandé de ne plus recevoir de soins actifs aura, lui, droit à des visites.

Le DDubuc dit que quand les proches aidants ont pu revenir à l’hôpital, il n’y était pas très chaud, vu le danger.

Si la plus grande prudence s’impose toujours, insiste-t-il, « j’ai changé d’avis. Le retour des visiteurs fait une grande différence. L’état de certains patients mourants s’est amélioré un certain temps à l’arrivée des visiteurs ».

Un nouveau médicament réduirait la mortalité liée à la COVID-19

Des chercheurs britanniques ont annoncé avoir trouvé un médicament efficace pour les cas graves de COVID-19. La dexaméthasone, un corticostéroïde, réduit du tiers la mortalité chez les patients qui doivent être intubés ou alimentés en oxygène.

« C’est très intéressant, dit Guillaume Emeriaud, du CHU Sainte-Justine. On utilisait déjà la dexaméthasone pour les cas de détresse respiratoire sévère. Mais pas dans les cas viraux, par exemple l’influenza, parce que les corticostéroïdes affaiblissent le système immunitaire. On a évoqué qu’avec la COVID-19, il y a une surréaction du système immunitaire, avec une inflammation des poumons très importante. C’est là que la dexaméthasone peut agir. »

Les corticostéroïdes affaiblissent le système immunitaire, mais pour cette raison, ils sont aussi utilisés pour traiter les maladies auto-immunes – quand le système immunitaire attaque le corps humain par erreur. Les cas graves de COVID-19 s’apparentent justement à une maladie auto-immune, parce que le système immunitaire du patient devient trop actif. Il ne combat pas seulement le coronavirus responsable de la COVID-19, mais s’attaque au corps du patient.

Des chercheurs montréalais vont commencer à tester, au cours des prochains jours, un corticostéroïde moins puissant utilisé notamment par les asthmatiques, sur des patients ayant un diagnostic de COVID-19 et des symptômes, mais n’ayant pas besoin d’être hospitalisés. « Nous allons commencer à recruter au cours des prochains jours », explique Nicole Ezer, du Centre universitaire de santé McGill, responsable de l’étude Contain COVID-19. Le traitement sera de 14 jours, à la maison.

« Nous espérons que ça va diminuer la gêne respiratoire et éviter l’hospitalisation en stoppant la réplication virale et en diminuant la progression de l’inflammation dans les voies respiratoires inférieures », ajoute la Dre Ezer.

Déjà utilisée

Le gouvernement britannique a déjà annoncé que la dexaméthasone serait autorisée pour les patients intubés. « On l’utilise déjà pour certains patients COVID-19 », confirme Cécile Tremblay, infectiologue au CHUM. « À mon avis, il ne faudra pas d’autorisation spéciale de Santé Canada. On peut déjà l’utiliser comme anti-inflammatoire. »

La Dre Tremblay note que la nouvelle a été simplement diffusée par les chercheurs de l’Université Oxford, par communiqué. « Ils n’ont même pas publié sur MedRxiv », site de prépublication scientifique très utilisé depuis le début de la pandémie. « Il faudra attendre une publication dans une revue avec comité de révision [peer review], dit la Dre Tremblay. Mais le comité indépendant de surveillance de l’étude l’a interrompue parce que le bénéfice était tellement grand qu’il ne devenait plus éthique de donner un placebo à la moitié des patients. »

Le DEmeriaud, de Sainte-Justine, note que la dose de dexaméthasone utilisée est faible, mais déplore qu’il n’y ait pas encore de données sur les enfants qui participaient à l’étude.

Rapport de la vérificatrice générale de montréal

À peine une recommandation sur quatre réalisée dans les délais prévus

Le virage majeur promis avec insistance l’année dernière par l’administration Plante pour mettre en œuvre les correctifs dans la gestion de la ville, tel que recommandé par la vérificatrice générale de Montréal, ne s’est pas produit. La situation a même régressé.

La proportion des problèmes détectés par la vérificatrice générale qui ont fait l’objet de recommandations et qui ont été réglés comme prévu diminue d’année en année : 41 % en 2016, 32 % en 2017 et 27 % en 2018. C’est le constat que fait la vérificatrice générale, Michèle Galipeau, dans son plus récent rapport annuel déposé au conseil municipal lundi.

Lors d’un entretien avec La Presse, Mme Galipeau a dit souhaiter que les fonctionnaires soient tenus responsables des changements qui doivent être faits. « Quand on s’engage avec un échéancier, qu’on le respecte », tranche-t-elle. C’est d’autant plus important, selon Mme Galipeau, que tous les plans d’action élaborés en réponse à ses recommandations soient soumis à l’approbation de la direction générale de la Ville.

« On émet des recommandations parce qu’il y a des risques importants. Et on veut rassurer les citoyens et les élus sur la bonne gestion des fonds publics », poursuit-elle.

« Statement »

Mme Galipeau rappelle qu’elle n’a qu’un pouvoir de recommandation. « Ce qui me surprend, c’est lorsqu’on s’engage à réaliser, dès la première année, 80 % des recommandations et que le taux de réalisation est de 27 %. J’ai de la difficulté à comprendre. Il y a même des recommandations pour lesquelles l’échéance est dépassée et rien n’a été entrepris », souligne-t-elle.

Il y a un an, le président du comité exécutif, Benoit Dorais, avait fait un « statement », comme il l’avait lui-même qualifié, afin de démontrer le sérieux de l’administration face aux recommandations formulées par la vérificatrice générale. Un gestionnaire sous la responsabilité du contrôleur général aurait dorénavant le mandat de faire un suivi régulier auprès de toutes les unités d’affaires dans les services centraux et dans les arrondissements, affirmait-il.

Dans les faits, ce fonctionnaire a bel et bien été embauché, mais le suivi des recommandations, et donc, des correctifs pour colmater les brèches, ne représente que 50 % de sa tâche, a indiqué Michèle Galipeau. D’autres mécanismes de contrôle doivent toutefois être mis en place d’ici la fin de 2020, ce qui devrait améliorer la situation, du moins « en principe », a précisé la vérificatrice lors d’une présentation aux élus du conseil municipal, mardi.

De façon générale, pour que les choses bougent, il faut qu’un dossier atterrisse entre les mains du comité de vérification relevant du conseil municipal, a souligné la vérificatrice générale.

Pour Benoit Dorais, des améliorations notables sont en marche afin que les calendriers de réalisation des gestionnaires soient plus réalistes. Il a donné l’assurance à La Presse que le suivi des recommandations serait fait. « On a donné déjà un sérieux coup de barre, mais le travail n’est pas fini », a-t-il reconnu.

justice et faits divers

Tentative de meurtre sur un avocat : quatre suspects arrêtés

La Sûreté du Québec a arrêté mardi matin quatre personnes qu’elle soupçonne d’avoir été impliquées dans une tentative de meurtre contre l’avocat Nicholas Daudelin, le 26 mars dernier. La police croit que deux des suspects appréhendés ont ouvert le feu sur le civiliste. L’un des deux, âgé de 35 ans, n’aurait aucun statut au Canada. Il habite dans une tour de condos à Brossard et a sauté du troisième étage pour tenter d’échapper aux policiers. Il s’est toutefois blessé à une jambe en tombant et les policiers l’ont rapidement appréhendé. L’autre suspect, âgé de 40 ans, a été arrêté à son domicile à Longueuil. Les deux hommes auraient des antécédents criminels. Quant aux deux derniers individus arrêtés, on leur reprocherait plutôt d’être complices après le fait. Dans une cause au civil, MDaudelin représente des institutions financières qui réclament des millions de dollars à un homme d’affaires de Joliette, et la Sûreté du Québec croit que cette affaire pourrait être le mobile du crime. L’enquête se poursuit.

— Daniel Renaud, La Presse

Politique

Le PLQ remanie son « cabinet fantôme »

Couronnée cheffe du Parti libéral du Québec, il y a un mois, Dominique Anglade, a procédé à la composition de son nouveau « cabinet fantôme », qui établit essentiellement les responsabilités de chaque député. Ainsi, le député André Fortin devient leader parlementaire de l’opposition officielle et Gaétan Barrette, qui a occupé le devant de la scène des débats sur le projet de loi 61 la semaine dernière, perd le Conseil du trésor, qui passe aux mains de Marwah Rizqy, et les Transports, qui échoient à Pierre Arcand. L’ex-chef intérimaire hérite en outre des dossiers de la Métropole. Gaétan Barrette obtient plutôt les dossiers en « immigration, infrastructure, éthique et marchés publics ». Marwah Rizqy conserve en outre une partie de l’Éducation. L’Enseignement supérieur deviendra la responsabilité de Christine St-Pierre, tandis que Marie Montpetit, qui était à l’Environnement, prend du galon et s’occupera désormais de la Santé.

— Fanny Lévesque, La Presse

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.