Crise climatique

« On veut surtout du courage politique »

Des mamans, des familles et des citoyens « inquiets pour le futur de leurs enfants » se sont rassemblés dimanche à Montréal pour réclamer des actions significatives des gouvernements pour lutter contre la crise climatique et ses effets nocifs. — Henri Ouellette-Vézina, La Presse

Les incendies de forêt continuent de faire rage dans l’Ouest canadien

Des milliers de personnes ont été évacuées d’une municipalité du nord-est de la Colombie-Britannique en raison d’un incendie de forêt à proximité, alors que la province se prépare à une aggravation des conditions et que des incendies font rage près de plusieurs communautés de l’Ouest canadien.

Dans une mise à jour publiée dimanche, la Municipalité régionale du nord des Rocheuses a invité tous les résidants restants à partir, car les risques d’incendie « ont atteint un niveau plus élevé ».

La mise à jour indique qu’un système météorologique provoquera des vents forts de l’ouest, ce qui constituera une menace pour la ville de Fort Nelson, en Colombie-Britannique, située juste à l’est de l’incendie de forêt de Parker Lake, mesuré pour la dernière fois sur 41 kilomètres carrés dimanche après-midi.

Des incendies non maîtrisés brûlent également en Alberta, près des communautés de Fort McMurray et de Grande Prairie. La Municipalité régionale de Wood Buffalo a lancé une alerte pour que les résidants de Fort McMurray soient prêts à évacuer la ville rapidement.

Au Manitoba, un incendie de forêt près de Flin Flon, à quelque 760 kilomètres au nord-ouest de Winnipeg, a forcé l’évacuation d’un certain nombre de maisons et de chalets dans la région. La Ville a publié un avis stipulant que l’autoroute 10 en direction de Cranberry Portage, au Manitoba, a été fermée.

Les incendies de forêt dans l’Ouest canadien créent également une mauvaise qualité de l’air dans un certain nombre de régions s’étendant du Manitoba à la Colombie-Britannique. Environnement Canada a signalé un « risque très élevé » de mauvaise qualité de l’air pour Edmonton et Winnipeg, ainsi que dans un certain nombre de petites villes des Prairies.

L’agence météorologique affirme que d’autres communautés pourraient être aux prises avec un risque très élevé, notamment Fort St. John, en Colombie-Britannique, Medicine Hat, Drayton Valley et Cold Lake, en Alberta, et Swift Current, en Saskatchewan.

« Arrêtez ou réduisez votre niveau d’activité si la respiration devient inconfortable ou si vous ou une personne dont vous avez la charge ne vous sentez pas bien, a déclaré Environnement Canada dans son avertissement sur la qualité de l’air, ajoutant que les gens devraient rester à l’intérieur si possible. Contactez votre fournisseur de soins de santé ou les autorités sanitaires locales si vous développez des symptômes graves ou si vous avez besoin de conseils. »

À Fort Nelson, en Colombie-Britannique, Environnement Canada prévoyait que les vents s’intensifieraient dimanche soir et atteindraient 20 km/h, avec des rafales allant jusqu’à 50 km/h d’ici lundi.

La Municipalité régionale du nord des Rocheuses souligne que le vent « a le potentiel d’augmenter considérablement la taille des incendies au cours des prochaines 48 heures ». Le centre des opérations d’urgence de Fort Nelson devait d’ailleurs déménager vers le sud plus tard dans la journée.

« Sachez que la décision d’évacuer n’a pas été prise à la légère. Elle est basée sur une évaluation minutieuse et des conseils d’experts. La sécurité des résidants est notre priorité », indique la mise à jour.

« En ce moment, tous les résidants qui restent actuellement dans la communauté sont fortement invités à reconsidérer leur décision et à évacuer immédiatement. Vous êtes nos amis, notre famille et nos voisins. Veuillez rester en sécurité. »

Ailleurs, une mise à jour d’Alberta Wildfire précise que l’incendie qui brûle à 16 kilomètres au sud-ouest de Fort McMurray a atteint une superficie de 55 kilomètres carrés et que les risques d’incendie varient de très élevés à extrêmes dans une grande partie du nord de la province.

Au Manitoba, le gouvernement a annoncé que l’incendie près de Flin Flon s’étendait sur environ 30 kilomètres carrés et que 10 équipes de l’Ontario devraient venir en renfort cette semaine.

Campements propalestiniens

Le mouvement s’étend à l’UQAM

Une dizaine de tentes ont été dressées dimanche sur le terrain de l’Université du Québec à Montréal, en soutien à la Palestine.

Le nouveau campement a été établi sur la pelouse du Complexe des sciences Pierre-Dansereau, situé au centre-ville de Montréal. Il était impossible d’y pénétrer.

Dans un communiqué diffusé en début d’après-midi, les organisateurs de l’évènement exigeaient le retrait immédiat de l’injonction visant le campement propalestinien de McGill.

La direction de l’université anglophone s’est adressée vendredi à la Cour supérieure afin que soient délogés les étudiants qui occupent son campus depuis deux semaines.

« Nous exprimons notre solidarité inconditionnelle avec leurs revendications et condamnons catégoriquement toute forme de judiciarisation de la lutte pour la Palestine », a déclaré l’organisation Solidarité pour les droits humains des Palestiniennes et Palestiniens de l’UQAM.

Les manifestants réclament l’adoption d’un « boycott académique vis-à-vis des universités israéliennes », et ce, par l’ensemble du réseau universitaire québécois.

« Il est inacceptable que le Québec, par ces ententes interuniversitaires, permette à des étudiants, à des étudiantes, et à des chercheurs et des chercheuses de contribuer à de tels crimes contre l’humanité », a déclaré la porte-parole du regroupement, Leila Khaled.

En ce sens, les occupants du campement demandent à leur administration qu’elle divulgue tout lien avec Israël.

Finalement, le groupe exige l’abolition du Bureau du Québec à Tel-Aviv, qui a ouvert ses portes en février dernier.

10e meurtre de l’année

Un homme retrouvé sans vie dans une ruelle du Plateau

Un homme âgé de 33 ans a été retrouvé inanimé dans une ruelle du Plateau Mont-Royal, tôt dimanche matin. Le corps portait des marques de violence et la police de Montréal a ouvert une enquête. Il s’agit du dixième meurtre à survenir en 2024 dans la métropole.

C’est ce qu’a confirmé dimanche l’agent Jean-Pierre Brabant, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), ajoutant que l’enquête toujours en cours avait été transférée à la Section des crimes majeurs du corps policier.

C’est vers 5 h dimanche qu’un appel a été fait au 911 afin d’obtenir une assistance immédiate. Un passant venait de découvrir le corps d’un homme dans une ruelle située tout près de l’intersection des avenues du Parc et du Mont-Royal. Il aurait été battu à mort ou agressé physiquement.

D’après nos informations, la victime serait Vincent Bibeau Olaecha, une personne en situation d’itinérance connue des milieux policiers. Il avait plusieurs antécédents judiciaires.

« Marques de violence »

À l’arrivée des premiers patrouilleurs et des ambulanciers, des manœuvres de réanimation ont été tentées, en vain. La mort de l’homme a été constatée sur les lieux. Selon l’agent Jean Pierre-Brabant, « des vérifications ont alors permis de constater des marques de violence » sur le corps de la victime, ce qui laissait d’emblée croire à une mort suspecte.

Aucune arrestation n’avait encore été faite dimanche. Un poste de commandement a été installé, et un vaste périmètre de sécurité a été mis en place afin de permettre aux enquêteurs de passer la scène au peigne fin. Les forces de l’ordre sont demeurées sur place une bonne partie de la journée, dimanche.

L’avenue du Parc a d’ailleurs été bloquée entre la rue Villeneuve et le chemin de la Côte-Sainte-Catherine, tandis que l’avenue du Mont-Royal était fermée à la circulation entre les rues Hutchison et Jeanne-Mance. Le secteur était à éviter dans la mesure du possible.

Plusieurs témoins potentiels devraient être rencontrés par le corps policier, qui effectuera du porte-à-porte dans les environs. Les enquêteurs visionneront également les bandes vidéo de caméras de surveillance situées à proximité des lieux, dans le voisinage.

— Avec la collaboration de Mayssa Ferah, La Presse

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