Maison / Déménagement

Confidences de déménageurs

Les déménageurs en voient de toutes les couleurs quand ils travaillent. Alerte à la bombe, dinde en pleine cuisson, chat disparu, scènes de ménage… Philippe Gredin et Pierre-Olivier Cyr, respectivement propriétaires du Plan pas con et du Clan Panneton, nous confient des anecdotes plutôt cocasses.

Qui garde Minou ?

Éric et Jean-François (prénoms fictifs) se séparent. Le premier garde l’appartement et Le plan pas con s’occupe du déménagement de Jean-François. Aucun des gars ne veut laisser le chat à l’autre ! La chicane prend sur le balcon, dans l’escalier, le ton monte, puis le déménagement est arrêté. La police débarque et parvient à calmer les messieurs : Minou sera en garde partagée, la bonne humeur revient et le déménagement peut continuer.

Traitée aux p’tits oignons

Trois équipes du Clan Panneton arrivent dans la grande maison d’une dame âgée, mais il y a un sérieux problème : la cliente vient de mettre sa dinde au four et c’est très important pour elle de finir de la faire cuire là avant de déménager. Elle reste donc dans la cuisine à surveiller sa volaille pendant que les gars s’occupent du reste. Quand ils embarquent enfin le four, il est encore chaud et une odeur de dinde embaume le camion.

Plus de place pour bouger

L’équipe du Plan pas con doit faire le déménagement d’une professeure à la retraite qui a décidé de conserver toutes ses archives et des centaines de livres. L’ensemble compte 200 boîtes, mais elle quitte un sept et demie pour un trois et demie. Les déménageurs ont tout rentré dans le petit appartement, alors il restait seulement une place pour installer son lit. La pauvre avait tellement de choses qu’elle ne pouvait plus bouger…

Jeu de cachette

Le Clan Panneton a 100 000 pi2 d’entreposage où stocker des boîtes. Le soir même de son déménagement, une cliente appelle parce qu’elle ne trouve plus son chat. Il s’est caché dans une boîte. Les employés mettent de la nourriture pour minet partout dans l’entrepôt ; ils voient le chat se promener en regardant les caméras, mais impossible de l’attraper. Ça a pris une semaine avant de l’avoir, et ils l’ont gardé dans les bureaux une semaine de plus parce que la dame était partie en vacances. L’animal hyper affectueux est devenu la mascotte des travailleurs, et le patron a acheté un hamster pour les consoler quand la cliente est venue récupérer son matou.

Un tic-tac suspect

À Outremont, un enfant entend un tic-tac sous le camion du Plan pas con. Son père, affolé, appelle la sécurité, le quartier est évacué, une vingtaine de voitures des forces de l’ordre sont déployées et des équipes de télé arrivent. Le robot pour désamorcer la « bombe » entre en action. Le bruit provient d’un sac volé, jeté sous le camion de déménagement. L’angoisse monte… mais le tic-tac est en fait celui d’un métronome ! L’évènement n’a pas fait la manchette.

On a volé mes choses !

Le Clan Panneton charge les effets provenant de l’ancienne maison de son client Francis (prénom fictif) vers son nouveau condo. Le déménagement a lieu en l’absence du propriétaire, qui est en déplacement. Deux jours après, l’entreprise reçoit un appel de Francis, en panique, qui dit : « Où sont mes choses ? » Il insiste, envoie des photos, l’appartement est vide et le déménageur ne comprend pas. Le monsieur crie au téléphone et au même moment, quelqu’un cogne à sa porte en lui demandant s’il cherche ses affaires. En fait, il y avait plusieurs déménagements en même temps dans ces logements-là, le client n’avait pas donné le bon numéro de logement et ses meubles étaient chez ce voisin…

Silence, on tourne…

Le déménageur du Plan pas con tombe sur tout un attirail sous le matelas de son client-acteur pour y attacher sa copine. Il en a vu d’autres, bien sûr, mais la maman de l’acteur est présente pour l’aider et pose pas mal de questions… Gros malaise et bonne rigolade !

Séparation en direct

Un déménageur du Clan Panneton part pour un contrat avec un camion pour un quatre et demie, mais une fois arrivé à l’adresse, il se rend compte que c’est une grosse maison. Il frappe à la porte pour se renseigner, et le propriétaire lui répond en robe de chambre. Surpris, le déménageur s’enquiert de l’identité de la personne pour vérifier le nom sur sa commande : c’est bien lui, mais l’homme dit qu’il y a erreur, qu’il ne déménage pas. Tout à coup, la dame de la maison, qui se tient en haut de l’escalier, commence à crier : « C’est terminé ! Je te quitte ! Si tu pensais que tu pouvais être infidèle avec moi, voilà ce qui se passe. » Elle lui en met plein la tête tout en pointant le matériel aux gros bras pour dire ce qu’ils doivent mettre dans le camion. Pendant ce temps-là, le mari, paniqué, n’arrête pas de pleurer. Puis, il décide de faire venir la police, qui l’informe qu’il ne peut pas retenir Madame si elle a décidé de s’en aller. Elle continue de crier et de pointer quoi embarquer aux grands costauds, qui obéissent au pas… Le monsieur explose de colère devant les policiers, qui ne parviennent pas à le calmer et doivent donc l’embarquer.

Aucun stress !

Le Plan pas con débarque chez ses clients 30 minutes en avance et la charmante famille est autour de la table en train de manger. Deux ou trois boîtes sont fermées, tout le reste est à faire et le monsieur, très sympathique, dit : « Vous êtes un peu en avance, nous ne sommes pas tout à fait prêts. Voulez-vous une pointe de pizza ? » Les déménageurs les ont aidés dans la préparation avant de faire le déménagement…

Gros quiproquo

Au cours d’un déménagement chez un avocat criminaliste, le chef d’équipe, Sylvain, égare son cellulaire. Le soir même, la femme du propriétaire se rend au Clan Panneton et demande s’il y a un Sylvain sur place. Elle a une bonne et une mauvaise nouvelle pour lui. La bonne, c’est qu’elle a retrouvé son téléphone dans une boîte ; la mauvaise, c’est qu’elle a répondu à un appel insistant. La voix de la femme au bout de la ligne demande : « Qui parle ? » La cliente du déménageur répond : « C’est Myriam [prénom fictif]. » Et l’autre commence à l’insulter, la menace de la tuer, l’engueule parce qu’elle est persuadée qu’il s’agit de l’ex-femme de son conjoint et qu’il est retourné avec elle. Sylvain a tenté de la rappeler, mais elle n’a pas voulu le croire et il a dû dormir chez sa mère. Les collègues ont témoigné de sa bonne foi, mais elle a quand même eu du mal à les croire !

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